64 LES DĆTERMINATIONS ESSENTIELLES
a. 12, 2«, 2“, 32, 5, ad q. 66, 7) *, sans attendre toutefois de
constater Y ultima necessitas, ou repuisement des forces ne per-mettra plus a la naturę de se reprendre (in IV Sent., d. 15, q. 2, a. 1, sol. 4, ad 4«®). Ensuite, il faut qu’il n’y ait pas moyen d aider le misereux autrement, aliter (2* 2«, 66, 7; q. 71, 1), soit qu’il le puisse par lui-meme, soit surtout par un autre qui est in
promptu ut ei subteniat (2* 2«, 32, 5, ad 3“®; q. 71, 1). Alors le
precepte urge, et il y a faute mortelle de ne pas agir; mais ceci est a juger dans chaque cas particulier selon la bonne foi et la prudence (Quod. 6, a. 12). Saint Thomas justifie ce luxe de cir-constances requises par le principe que non potest ab aIiquo uno omnibus necessitatem habentibus suboeniri (2* 2«, 32, 5; q. 71, 1).
En dehors de ce cas, que nous appellerons la necessite extreme ordinaire, saint Thomas n’en connait pas d’autre categorie qui obligerait a l’aumóne; il ne distingue pas, comme l’avait fait avant lui la Somme dite d’Alexandre de Hales1 2, en n6cessite grave et n6cessite ordinaire. Quelques-uns3, s’appuyant sur Yurgens necessitas de la q. 32, a. 5, ad 3*™, ont voulu y trouver une necessite grave qui obligerait a 1’aumóne. Cetait, en effet, une belle reponse a apporter aux auteurs qui ne voyaient 1’obli-gation de donner Taumone qu’au cas d’extreme necessite con-jugu6e avec le superflu du riche, que de pretendre que cet urgens comprenait aussi la necessite grave. Mais le contexte est contrę
Ici, il y a eu dans la doctrine une legere misę au point: on avait dit au IV Sent., d. 15, q. 1, a. 1, sol. 4, ad 4“®: probalilia signa extremae necessi-iatis futur ae.
Summae Theologiae IV Pars, q. 34, memb. 1, resol.
V. g. Sylvius (Francisci Syloii commenlarii in totam secundam secundae S. Th. Aquinatis, q. 32, a. 6, quaeritur II, Venetiis, 1726) et le commenta-teur de saint Antonin, 1’editeur dominicain de 1740 (Sandi Antonini Summa Theologica, Yeronae, 1740, col. 332, notę 2).