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dylium, est parcouru suivant toute sa. longueur par deux eanaux parał leles qui s’ouvrent a l’extremite anterieure de cet organe auąuel iJs ont applicjue le nom de tichorhinum. Ayant etudie des coupes rnjeroseopiąues de C. heteroclytci du devonien ruoyen de 1’Eii'el, je me suis convaincu de l’exactitude des observations des auteurs franęais dans tous leurs details. Quoique la structure du spondylium de C. praecedens sp. u. est essentiel-lement la menie, on y constate cependant certaines differences qu’il est interessant de signaler (fig 68). Tandis que la lamę septale de C. heteroclyta est marquee d’une ligne
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Fig. 68.
Cyrtina praecedens sp. n., et. de Borszczów, Wierzchniakowce, X 25. Coupe & tvavers le spondylium (A) et la base du septum (/l7).
cn caual du tichorhinmn, le lamelles ex-ternes du septum, li lamelle intraseptale, p pores (eanalicules) du test, pd plaques deltidiales, pl plaques dentales formant le spondylium, pV parties des plaques dentales tapissant le septum, st septum ticborhinal, ti tichorhinum, ts terminai-son eu biseau du septum.
mediane indiquant qu’elle se compose de deux lamelles accolees, chez C. praecedens a la place de cette ligne se trouve une lamelle mediane qu’on peut appeler lamę intra-septale, elle est tres mince est s’etend sur toute la longueur du septum. Le petit septura qui chez C. heteroclyta divise la cavite du tichorhinum en deux canaux suivant toute sa longueur, n'est complet, chez C. praecedens, que tout pros du sommet, consistant vers l’avant en deux carónes independantes, dont une au «plafond» et l'autre au «plan-cher» du tichorhinum. Enfin, chez G. heteroclyta, les pla-ques formant le spondylium enveloppent le septum dans la plus grandę partie de son etendue; chez C. praecedens, par contrę, elles sont beaucoup moins developpes, n’atteignant le fond de la valve que dans la region api-cale de celle-ci, le septum n'en etant couvert plus en avant que dans sa partie superieure. Toutes ces differences sont quantitatives plutót que qualitatives et indiquent qu’une legere modification de structure a eu lieu dans le phylum de Cyrtina entre le silurien et le devonien. La lamelle intraseptale de C. praecedens est devenue virtuelle chez C. heteroclyta-, la division de la cavite du tichorhinum en deux canaux est devenue plus parfaite; enfin, les
plaques formant le spondylium ont pris une extension plus
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grandę de ehaąue cóte du septum. A cela il faut ajouter la constatation que les spires, qui, chez C. heteroclyta, comprennent a Tetat adulte 10 <i 12 tours, n’en ont que 6 chez C. /waecedens. Tous ces faits indiquent que C. praecedens est une formę plus primitive que C. heteroclyta. Elle n’en est pas moins un reprósentant typiąue du genre, ayant deja acąuis tous ses caractćres essentiels. Des formes plus primitives, qui relie-raient celle-ci aux autres Spiriferidćs, sont jusqu’ici inconnues. Dans cet etat des choses on est reduit a faire des conjectures en ce qui concerne son origine et ses ancetres possibles.
Yakowlew 1 est d’avis que le genre Cyrtina est d’origine polyphyletique, non seu-lement dans ce sens que ses differentes especes derivent de deux geures distincts, Spi-rifer et Spiriferinu, mais meme que chaque espece serait descendue d’une espfece dif-ferente de l’un de ces genres. La formę cyrtinoide de la coquille serait le resultat de la fixation de 1’animal au fond vaseux par le crochet de la valve ventrale et l'accrois-sement consecutif en profondeur de cette valve. C. heteroclyta du devonien raoyen de-
1 Yakowlew, 1. c., p. 8—16.