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lise a l’epoque romaine. II apparait frśąuemment sur les steles et les autels funćraires, ainsi que sur les grands acroteres des sarcophages pro-connśsiens. Sur ces monuments, la moitiś de palmette de l’une des faces de 1’acrotere est parfois devenue un motif indćpendant, la seconde face etant souvent dćcorśe de quelque autre motif. Des feuilles d’acanthe sont disposćes a la racine de la demi-palmette, amplifiant ainsi le motif a sa base, la ou 1’espace est plus large. On rencontre souvent ce motif en Asie Mineure (sarcophage de Brousse²⁴ et dans la nścropole de Tyr “), ainsi que dans une formę plus simple dans le nord de 1’Italie ²⁶. II est plus rare a Romę, ou il apparait toutefois sur quelques autels funćraires appartenant a des lćgionnaires de la III' lśgion Cyrenaica ²⁷. Dans les rćgions du Bas-Danube, on le trouve en Thrace, Mśsie Supś-rieure et Dacie. Cet ornement semble s’etre constituś dans les zones grśco-orientales ou il est tres frśquemment attestć, et d’ou il a passś ensuite dans les rśgions occidentales, sans y connaitre pourtant une diffusion aussi intense qu’en son lieu d’origine. Dans la Mśsie Infś-rieure, il a joui d’un grand succes. Outre les sarcophages, il y apparait sur les steles funśraires et sur les autels. II s’y est enracinś et est devenu caracteristique pour cette rśgion. Nulle part peut-etre n’a-t-il eu une telle importance. Sous une formę tres primitive, due aux arti-sans locaux, on le retrouve sur les autels votifs du territoire rural d’Histria, par exemple sur l’autel votif de Vicus Secundini, datant du regne de Gordien III²⁸. Si l’on connaissait les raisons du succes que ce motif a connu dans les rśgions du Bas-Danube, on pourrait mieux s’expliquer peut-etre les circonstances qui ont determine la sślection des motifs dścoratifs, pi’obleme dont les lois śchappent le plus souvent a notre entendement. Malheureusement, le rśpertoire ornemental des śpoques aussi bien grecque que romaine ancienne est encore quasi inconnu en ce qui concerne les monuments funśraires. II faut souligner encore que les differentes catśgories de monuments gardaient une independance assez marquśe les unes par rapport aux autres. Ainsi, a l’epoque hellśnistique, on avait souvent recours au motif des bucranes a guir-landes pour dścorer les frises d’śdifices ou de petits autels; a l’ćpoque romaine, on retrouve ce meme motif sur des frises de monuments, sans qu’on l’ait jamais utilisś dans le decor des sarcophages, malgrś le fait que l’une des, principales catógories de sarcophages proconnśsiens soit justement celle a dścor de guirlandes. Nous ne pouvons nous expli-

²⁴    Information communiqu6e par J. B. Ward Perkins.

²⁵    Information comm iniquee par J. B. Ward Perkins.

²⁶    P. E. Arias, « Notizie Scavi ♦, II, VIII, (1948), 1-6, p. 41, fig. 17.

²⁷    Musće National de Romę, n⁰⁸ 195, 181 ; 206.

²⁸    Musće d'Histria, n° d’inv. p. 463.