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LA CATHtDRALE

Nos Catóchismes ó 1'honneur

Ctalier du Jlfrite Soclal

J’ai fait un róve„ nevonu ii In rónlitó, j'ni ossayó de reconstituer co qu’il me lut donno de volr en «onge.

On ótait dans une grando snllc, quolquo ohose dans lo gonre de la Snlltj des Fćtes, nux Nouvelles Ilalles. II y avall lii une grandę Asscinblóc, prćsidóe par M. lo Curó do Saint Corentin (jo crois du moins quo c’ótait lui). II y avait du mondo parlout, dans la Snllc. Une niultilude d‘onfant«. de jcunos gcns ot de pfcres do famillcs. II y avait Irfcs peu do fcmmes. SI je me rappello hien, il n'y avall qu’uno sculo et (|ui avail. 1'alr d'ćtro 1’herolno dc la ffllo. Rl M. le Curó do Saint-Corcnlin parlait famllióro-inont ii lont cc monde sympnthiqun qul ncclnmnit ol qui npplaudissait ii tout rompro.

Mon róve, oommo lous Jes róves, ólnlt flou, incobeient, Inconsistant. Mals soudain, et c’osl l&-dessu$ que je m'dveillais, soudain je vi$ un bambin so dótachor dc la inasso sombre de la sallo et se diriger vers 1'hórolne inconnue do cc grand rosscmblemcnt populairc. Jo lo vis, un bouqucl de fleurs & la main, venlr le roincttre ii la grando domolsello dont, tout a coup les Irnils sóclulrfcrent. Le doutc n’ótnit plus possible. I*a fóo mystórłeuse, objet de mon róve, qultla soudain le donmino vapo-roux des songcs ol je crus reconnattre en ellc la grandę Demoiscllc de nos Catóchismes Paroissiaus...

Quol róve slupide ? mc disai-jo. Jo mo gardni hien d'en parł er & qui <|UO co soit, quand 1'autrc jour, on m'npprlt In nouvelle : Mndemolsclle Mani&re ost nommóc Chevalier du Mórite Soclal.

Du coup, jo fus Improssionnó ot Jo ino dis : < Y aurait-il quelque rela-Uon entre co róvc ot la róalitó?> Jo le raconlai b mes ainis qul so moquórenl de moi. Jo le racontai b Mademoieello Manióre cllc-móme quł no resla pas allendrc son resto... Jo le racontai b M. le Curó do Saint-Corcntin qui me dit: < Ton róvc n’ost pas si idiot que cela... II a plus de sens que tu ne crois. Suppose, mo dit-ll, quc pour fóler la dócoralion do Madcmoiselle Manióre, on róunlsse ii In Sallc des Fótes tous ie-s garęons qu'ollc a catóchisós depuis quelques 40 ans. No crols-tu pas quo la Salle des Fótes on serait rompllc et qu’une clameur do joic ol dc rcconnaissaneo ne viennp saluer rapparition.de Ccllc que, si nfTcctueusemcnt et si gen-liment, les garęons de Sainl-Corcntin appcllout « Miss ilnniirc > ?

c Pour ma part. njouta M. Ic Curó de Snint-Corentin, avoc son bon sourire, je serais trós heureux de prósider cctte róunion do familio ot c’est de tout coour que je me joindrais aux centa!nos de garęons de Snint-Corenlin, devenus nujourdluii des liommcs, pour dire ii Mademoisello Manióre, Chcvnlier du Mórilo Soclal, la joio du Pasteur.et In reconnais-sance do ton te la Pnrolsso. *

Ce quo M. le Curó do Saint-Corenlin ne m’a pas dit, et qu*ll salt ccpendant — car les grands curós savcnt tout — c’est quo Madcmoiselle

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LA CATHŹORALE

Maniórc vicul de recovoir cetlo decoraliou a des lilrcs bien divor$ ct tout musi ćlogieuw Son grand mćrilo restera, blen sUr, d‘avoir <$tć — et d’6tre tnujours plus (pic jinnnis — la Calćchiste volonlaire, bćnśvolc et infatl-gnble de nos garęons des ćcoles communalos. Mnis, h cAUS do cela, quo d’aclivit<5g (Jiscrótes et tout nussi bienfaisantes : sa bibliothfecpie du dimanche malin pour los garęons du Calćchismo, son patronogc du jeudi pour les Minimes, sa colonie do vacanccs do Korscntic ou son aulorilć, omproinle de doucour matornolle, est souvoraino et incontestóe, son aclion tonące ot persóvćran(e fi la Confdrcnco des Dames de la Chariłó et nu Secours Calhollquo et enfln son assiduitć inlassnble ii assurer la vente des journnu.r ct des rovucs h la sortie des mossos, tous les dimanchos...

Une tAclio ćcrasonte, h lą vćrltć, et qui lassernil hien vite des volontćs molns bien trcmpóes que In sienne. Une lAcho socialc et toule apostołique accomplie dans le silcnce, sana ostentation, avcc une simplicitó ótonnnntc, avec une tcnncilć qui n'n d’ógnle quo son dćsintóreasomenl ot 1'nrdent dćsir dc servir lo Christ dans les plus dóshdritds de sos mombres.

Rnremont dócoration fU plus grand lionneur h celle qui en est la bćnó-fleinire cl h ceux qui oni cru dovoir la lui dćcerner.

La grando familie de Salnl-Corenlln — ct tout spćckalemcnt lea ccn-taines de garęons qu'elle o 6vang<Msós depuis prfcs dc 10 ans — sonl houreux dc dire ó Madcmoiselle .Manióre tonie lcur joio et leurs alTec-tueuses fćlicitations.

La roułe barree ć Dieu ou les Hommes en prison

Lors de la clólure dc 1‘Annća marialc <\ Lourdes. Ic Cardinal Lćgcr, lAgat du Papo, a prononcć ces jnirolcs qui sont un grace accrtisscmcnt :

« Devant 1'apostasic des masses quf carnctćriso notre ćpoquo, nous pourrions croiro que Dieu a abandonnó 1’humanitó pour la llvrcr & la convoitiso de la chair ct h l*oxtorminalion... Co mondo qui a fermó ses frontićres h la divinitć, nous connaissons ses oouvres : n'est-co pas lui qui a entouró la terr© de Ireillls de flis barbeićs ? N'est-co pas lui qui a crthS l‘unlvera concentratlonnaire ? N’est-co pas lui qui maintient, en plcin xx* siócle, los móthodes barbares de la dótenlion des Innocenta dans les prisons et la torturę pour obtenir leurs aveux ? N'cst-c© pas lui qui prćpare dans le seeret rexlormination de toutos choses par ces engins qul transforment les citós en dóserts ? N’est»ce pas lui qui souille le cceur dc 1’enfanee et dótruit la vertu de 1’adolesccnce en gloriflant la chair, dont la possessłon devlent alors l'unique ddsir ?...

« Aujourd’hui, la paix, conclut le Ićgat, la vraio paix n'est-clle pas un bien de plus en plus priicairo dans notre monde i Une propagando sou-tenue par des puissances telles que nous seron9 tentds de chercher lcur origino dans uno pulssanco diaboliquc s’efforce d’arracher fallaciouse-mont les ftmes & la fol chrótionnc.

« Derrióre les «rideaux do for >, «dc beton* ou dc «bambou* qui 8’ólóvent un pou parlout, nous entendons, les gómissoments des chrótions <jui crouplasent dans les prisons en confessant lour foi dans les tortures. »