230 R.A.C.F. 27. 2. 1988.
(Saóne-et-Loire) (cf. dernierement : laubenheimer, 1986 b). en Vendee (ibid.. 447 : fillon. 1864). dans le Cal-vados (DUFOURNiER ci marin. 1987), et enfin recem-ment a Lyon meme (Becker, 1986: becker ei ai.. 1986; DESBAT, 1987 ; DANGREAUX cl DESBAT. 1987/88).
Deux cas de figures semblent devoir ćtre distin-gues, et toute generalisation dans un sens ou dans 1’autre serait reductrice : dans des sites comme Lyon, centres economiques particulierement impor-tants, et points de rupture de charge essentiels dans le transport des denrees, il s’agit vraisemblablement de reconditionnement de vins importes dans d’au-tres types de conteneurs (dolia, etc...).
Mais ailleurs, la decouverte d’ateliers d’amphores a vins de formes caracteristiques (Gauloises 4, Dres-sel 2/4...) semble bien un element determinant de la localisation d’une viticulture et viniculture loca-les, et ce de maniere eventuellement plus precoce qu’on ne rimaginait precedemment (milieu du l<f s. ap. J.-C. par ex. : Touraine, Bourgogne...).
II n’apparait pas en efTet admissible de voir dans ces sites, souvent isoles dans des terroirs recules de la Gaule interieure, d’importants points de rupture de charge et lieux d’importation dans le commerce du vin mediterraneen.
Cette question a ete abordee au Colloque « Archeologie de la Vigne et le Vin en Gaule et dans les provinces voisines» (E.N.S., Paris, 28-29 mai 1988), notamment par j.-m. couderc.
11 apparait egalement intercssant de signaler Pins-tallation viticole gallo-romaine (Bas-Empire) recem-ment fouillee en Rhenanie, dans la region de Treves (Piesport : gilles. 1987), qui pourra utilement etre comparee a celle de Donzere, dans la vallee du Rhóne fouillće par t. odiot, et en cours de publica-tion (cf. DECHANDOL cl al., 1983 ; I.ASFARGUES, 1985. 542-543).
39 — Alimentation vegetale et agriculture — (cf. no-tice 28 : R.A.C., 26, 1987).
Bien qu’il ne touche pas a la periode gallo-romaine, il nous parait interessant de signaler - ne serait-ce que pour son caractere generał et metho-dologique — un ouvrage recent sur Palimentation vegetale pre- et proto-historique (marinval. 1988). Le titre pourrait etre mieux choisi, car il s’agit surtout de resultats de recherches menees sur les restes vegetaux (macro-restes) provenant des sites archeo-logiques, et notamment des graines (cereales et autres: paleo-semences).
Les conclusions concernant le 2e Age du Fer ne sont pas en efTet sans interet pour nos recherches sur la Gaule romaine (51 ensembles pour La Tene).
L’evolution des especes cultivees, depuis les periodes anterieures de la Protohistoire, est inte-ressante a observer dans le detail, notamment pour les cereales: le developpement de la culture du sei-gle et du ble tendre doit en particulier etre notę.
II apparait en tout cas clairement que la presence de «taxons» comme la vigne, rolivier, le noyer, le sarrazin ne peut plus etre consideree comme carac-tćristiquc de la periode romaine, et donc susceptible de dater ainsi des depóts de pollens, comme on a eu trop tendance a le faire par le passe.
Derniere question, que, je Tespere, on ne consi-derera pas comme trop personnelle : pourquoi la bibliographie ne cite-t-elle pas notre etude syntheti-que (FErdiere, 1985) qui mentionne - notamment dans sa premiere partie — de tres nombreux ensembles de TAge de Fer?
40 — Artisanat de la terre cuite et economie rurale
La phase de la production des terres cuites (archi-tecturales, poteries...) dans le systeme economique rural de la Gaule reste encore mai connuc : les exploitations agricoles, les domaines, les villas, dis-posaient-ils de leurs propres ateliers, ou bien faisaient-ils appel, pour leurs besoins en la matiere, a des ateliers specialises, situes dans les villes et agglomeralions secondaires?
Nous avions aborde la question a propos des ateliers de la Region Centre (FErdiere. 1975). pour conclure a cette seconde solution, dans la majorite des cas (cf. aussi ferdiere, 1988. ii. 195-197).
Lin recent ouvrage (cf. C.R. dans ce meme N" de la R.A.C.) etablit une synthese concernant les fours a tuiles (et en generał a terres cuites architecturales, voire pesons de tisserands) par la Gaule (LE ny. 1988): bien que cette question ne soit pas explicitement traitee, ni dans les notices d’ateliers, ni dans la synthese, il apparait que la localisation des ateliers confirme nos conclusions : la plupart se situe en agglomeration, a quelques exceptions pres dans des villas, qui peuvent correspondre a la phase de construction de celles-ci, a un moment ou une grandę quantite de terres cuites architecturales est necessaire sur un court laps de temps.
II est dommage que cette question ne soit pas plus systematiquement examinee lors des enquetes soit sur Partisanat de la terre cuite, soit sur Phabitat rural : celle lacune etait deja le fait de travaux comparables, menes sur les fours de potiers de 1’en-semble de la Gaule d'une part (duhamel : 1973 a et b; 1974) ou par exemple en Ile-de-France (bour-geau, 1984).
En outre, un certain nombre de fours signales dans la bibliographie comme situes sur des villas ne sont pas des fours a terre cuite, mais d’autres types de fours (domestiques, a chaux, etc...). Enfin, il est possible que la localisation des fours cerami-ques sur le domaine ait ete plus courante au Bas-Empire.