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spćcialisćes, accroissement des fonds de tous ordres destinćs aux Sciences sociales, multiplica-tion des revues professionnelles...

L'acquis est donc important. Cependant, il se-rait vain, ridiculement prćtentieux et, par 1&, tr&s dangereux de considćrer que 1'ćcart entre les Sciences dites exactes et les Sciences sociales -ćcart si menaęant pour notre civilisation - a 4tć comblć ou m6me tend k 1'fttre. Le fossć demeure, pour 1'instant, extr6mement profond : mais il semble que, dans de tr£s nombreux cercles, on ait du moins pris conscience d'un tel ćcart et de ses risques. La rćduction de ce dćcalage exigera, par la suitę, un travail intensif et une grandę pa-tience. C'est dire que nulle part et sur aucun point les efforts entrepris ne dispensent d'en faire en-core de plus grands. A tout le moins, la direction a-t-elle ćtć repćrśe.

Ce dćveloppement prćsente d'ailleurs, pour cer-taines disciplines, un danger que nous devons si-gnaler : dans les pays oił se manifeste un intćrfct, souvent trfcs vif, pour une discipline nouvellement introduite et ne figurant pas encore dans les pro-grammes universitaires courants, il arrive que les fonctions vitales de 1'enseignement et de la re-cherche soient confićes d'emblće k des spścia-listes de disciplines plus anciennes, voire k des amateurs, dont la compćtence dans la matifcre en cause est souvent discutable. Le prestige ac-quis par certaines Sciences sociales au cours des dernifcres annśes est si grand qu'on veut aller vite, trop vite ; de mauvaises habitudes risquent d'frtre adoptćes qui, faute d'un sćv£re redresse-ment ultśrieur, sont de naturę k compromettre le dćveloppement des disciplines en cause. Sans aucun doute, 1'implantation sćrieuse des Sciences sociales exige davantage de moyens. davantage de temps aussi, que certains ne semblent prfcts k lui en accorder.

On ne saurait, ćvidemment, envisager d'attri-buer tout le crćdit de cette expansion k l'activit£ des associations internationales. Certains soutien-dront m6me qu'aprfes tout la crćation et le dćve -loppement de ces associations sont prścisćment un aspect du mouvement constatć. 11 est vrai qu'& par-tir d'un certain moment la cause et 1'effet deviennent insćparables dans 1'ćtude d'une expansion - 1'effet tendant k engendrer une nouvelle expansion, selon im processus qui prend naturellement un aspect cumulatif. Mais il serait erronś - et, somme toute, trf^s injuste - de refuser aux associations internationales leur róle dans ce dćveloppement.

Dans la mesure oił une partie au moins de l'ex-pansion est l'oeuvre de ces associations, il appa-raft difficile d'en attribuer 1'origine k tel ou tel modę prćcis d'intervention. Toutes les associations - avec des ćtats d'esprit diffćrents, certes, mais finalement convergents - ont effectuć une propagandę en fonction de la discipline dont elles avaient la charge : propagandę rćsultant de 1'emploi de moyens spćcifiques, reprćsentant un effort cons-cient et systćmatiquedepromotionou, aucontraire, dćcoulant, de faęon pour ainsi dire spontanće. de l'activitć globale de 1'association, formant, en somme, un sous-produit de cette activitć.

II semble donc que, sous cet aspect, 1'action des associations internationales ait ktń particulife-rement rentable : dans 1'immense effort, si indis-pensable. de conversion du monde moderne aux Sciences sociales, elles ont pris une place tr£s honorable qui, k elle seule, pourrait justifier une attribution de fonds. L'impulsion ainsi donnćen'a pas produit encore tous ses rĆ6ultats : ce n'est pas tśmoigner d'un optimisme excessif que d'at-tendre encore beaucoup J'amćliorations, du seul fait de cette lancće.

B. DEVELOPPEMENT DE LA COOPERATION SCIENTLFIQUE INTERNATIONALE

Jusqu'& ces derniferes annóes, lacoopćration scien-tifique internationale ćtait nettement moins pous-sće dans les Sciences sociales que dans d'autres branches du savoir humain. Sous 1'action des or-ganismes nouveaux, la situation s'est fo~tement amćliorće, et cela sur un double plan.

1) Coopćration entre les savants d'une m$me discipline. C'est \k un aspect ślćmentaire de tout dćveloppement scientifique. Or, dar certaines branches des Sciences sociales, ce contact n'exis-tait auparavant que de faęon limitće et n'avait ja-mais pris un aspect vraiment international. Par leurs diverses activitćs, les associations internationales des Sciences sociales ont, en quelque sorte, forcś les savants des divers pays cl tenir compte de leurs intćrftts et de leurs points de vue respec-tifs : les divergences culturelles ont ćtó, pour beaucoup, mieux repśrćes et mierne comprises, elles sont devenues des facteurs d'enrichissement rćciproque, au lieu de constituer des barri&res.

A cet ćgard, on doit insister sur la portće des congr£s : ces manifestations - souvent dścevantes d'un point de vue strictement scientifique et criti-qućes comme telles - n'en ont pas moins une śton-nante efficacitć, k vrai dire irremplaęable, sur le plan du rapprochement ; pour la plupart des associations, le pourcentage de groupements partici-pant aux congrfcs successifs a augmentć de 50 100 %.

Un tel phśnomfcne peut paraftre banał pour les disciplines que caractćrise dćj& un degrć ćlevćde coopćration internationale ; mais encore une fois, il existe des branches des Sciences sociales dans lesquelles ces congr£s ont constituć la premierę occasion offerte aux savants du monde entier de confronter leurs idćes sur des problfemes donnćs et de fournir des contributions mettant en valeur les aspects nationaux d'un problfeme commun 1'-ensemble des pay6, ou k une partie d'entre eux.

Sur un plan lśgfcrement diffćrent, mentionnons 1'importance de l'initiative qu'a prise le Conseil international des Sciences sociales en convoquant, pour des sćances de travail, les reprćsentants des conseils nationaux de recherches. Une telle prise de contact, qui n'avait jamais encore M rćalisće.

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