3240963561

3240963561



- 314 -

- 314 -

w


Archives diocśsain

bres quand, de tous les coins de la France, des pr^tres par centaioes prenaient la direction dc Rocbefort, ou de la Uochelle, subissant en chemio toutes sorles d avanies de la part de leurs gardiens avant de rejoindre leurs casema-tes infectes ou les inarais de la Guyane. Point n etait be-soin, pour ces paysans, de jeter leurs regards par dela leurs paroisses pour voirdequelle faęon le gouvcrnement du Direcloire comprenait la Libertć et pratiquait la Fra-ternite. Leurs anciens pasteurs n^taient-ils pas retenus sur la terre d eiil? Les ecclćsiastiques qui se trouyaient sur le terriloirede leurs communes ne risquaienl-ils pas, tous les jours, leur vie eD exeręanl en cachette les fonc-tions de leur ministere? Ces ćglises, ceuvres de la foi et de la piótć de leurs aleux, n'avaient pas ćvidemment M construites pour £łre tćmoins de ces sc^nes grotesques et sacrileges. Sans vouloir excuser les administraleurs des communes de Saint-Thćgonnec et de Guiclan. nous pou-yods dire que, tirailles par la peur, ils hurlaient avec les loups. II ćtait temps quc la Rćvolution prlt fin.

Bonaparte, par son coup d Etat du 18 Brumaire (9 No-yeinbre 1799), vint heureusement meltre un ternie au rógne odieux du Direcloire. Sous le Consulnt, les prśtrcs ćmigrćs furenl aulorisćs a rentrer en France, et les prć-tres caches purent se montrer au grand jour sans £tre inquielćs. Avant mśme que la paix religieuse fili olficiel-lement proclamće, elle etait reconoue de (ait dans la plu* part des paroisses. A partir du 23 Aotit 1800, Franęois Abgrall se servait des (onts baptismaux de leglise, et procćdait & des inhuroations religieuseś dans locimetiere paroissial.

Celte lois encore, il faliait.a ces ecclćsiastiques se pre-sentcr ?i la mairic de leur arrondissement, pour indiquer le lieu ou ils avaicnt l intention de se fixer, et « s engager <i sy tenir en ćtat de surveillance et & se prćsenter au

3uimp6r fel L6óń

premier ordre de lautorilć superieure, au besoin ». Le serment la Constilution de l’an VIII, sermeot purenient civique, ćlait obligatoire. Abgrall et Holland, qui avaient ćte contraiots, l un de sexiler, 1'autrede secacher durant la pćriode revolutionnaire, pour n avoir pas voulu sous-crire a la Constilution civiledu Clergć, se defiaient desor-mais de toute formule de serment. Ils promiront cepen-dant fidelitć ii la Constitution de łan VIII, u sau( et reserve de tout ce qui, dans cette Constilution, pourrait se trou-ver de contraire h la religion catholique, apostolique et romainc qu ils profeśscnt »>. łiervć Drolach, qui etait revenu d Angleterre, en m6me temps que son collćgue Robert Tanguy, fit, le raćme jour, une dóclaration iden-tique. Deuxautres prćlres originaires de Saint-Thśgonnec, rentrćs en France en vertu du sćnatus-consulte. declare-rent h la sous-prefecture de Morlais leur inlenlion de se fixer dans leur paroisse natale. C etaient Yvea et Thćgon-nec Breton,dont lundeyint desservant de Boscof! et l au-tre curó de Saint-Martin de Morlaix. Jacques Mallćgoll, qui avait dd sexiler pour recevoir les ordres sacrćs en Angleterre, des mains de M<r de la Marche, et Guy Cras, dont nousavons rapporte la tragique odyssće en Espagne, ne rentrćrent qu’en 1802 a Saint-Thćgonnec (1). L ancien recteur, Henś-Marie Abjean, exilć en Angleterre en 1791, ne revint plus dans sa paroisse. Son succcsseur lut Guil-laume Hicliou, ancien recteur de Guimiliau, dont l instal-lation eut lieu le 22 Janvier 1804.

F. QUINI0U.

(ł) Voir chnpitre € Drportntion >1 Em igrali on ».

FIN ,

/



Wyszukiwarka

Podobne podstrony:
devenant numero un mondial du marche de l’art. On se trouve la en presence du monde, de la France, d
205 GENERAL One Application de la methode des points fixes, par L. Kirste. La Techniąue aśronautiąue
- 372 - >Archives diocśsainćs d VAu centre de la rosę ou (ormerie, au soufllet en Irianglc qui fa
& : - W 7 - Vu la diuersitć de la composition en essences, de la structure de la florę, des situ
7 l ; 1 I * * y 0 ? 7 CONTROLE DE LA VALIDITE DES MODELES D*ACCROISSEMENT ET DE
- 139 - 73 LES ECARTS RESIDUELS Le contrdle de la validitó des modeles s’appuie gónćralement sur l a
- 174 4&me etape : Calcul de la valeur des coefficients et inversion de la matrice des sora- mes
de Sickaway et rctour, et la dcsccntc jusqu’a la pointę de la viviere. Un voyage tres intćressant es
Baisse de la dexterite des salaries travaillant au froidM. AptefO), centre de rccherche de
L nquete doit egalement etre menee avec celerite233, pour s ssurer de la qualitó des informations re
65 sur dossier ou par entrevue175. Elle est par consequent assujettie aux exigences de Ifarticle 23
66 minologie jusq’aux ąuestions si importantes et en meme temps si dólicates de la succession des et
22.    C.64126/1 CATALOGUE de la collection des medailles et monnaies polonaises du c
97 Tableau 23: Parametres physico-chimiques et microbiologique de la qualite des eaux
177Annexe I: Determination de la siccite des boues de Pessai #8 Lors de la realisation de Pessai
310 V. Semeels gee dans la masse metallique (fig. 6). Ueponge est heterogene a cause de la variation
Maghreb 35 et tous les soins consacres a la beaute du corps. Elle sera lavee, epillee, massee et par
Maghreb 88 http://www.ambafrance-dz.org (pages web officielles de l ambassade de la France en Algeri
4 - La cooperation humaine et de la circulation des personnes : La France et 1 Algerie - Se felicite

więcej podobnych podstron