42
Stagnara (1998), a partir de questions des jeunes de tous ages auxquelles elle repond, mentionne que plus de la moitie des enfants ages de 11 ans et demi ont deja vu un « film porno ». Exemples cliniques a 1'appui, selon Bonnet (2003), l’exposition a la pomographie chez 1’enfant peut avoir des consequences. Par exemple, si 1’enfant est expose a ce genre de contenu visuel des un tres jeune age (3-4 ans), il y a possibilite que ceci donnę naissance a des comportements compulsifs (Bonnet, 2003). II specifie aussi quc le visionnement de ce type d’images peut alourdir le poids de problćmatiąues deja existantes chez Penfant (par exemple addiction a la pomographie pour combler le besoin de voir des modeles de couples « sains ») (Bonnet, 2003). De Page de deux a dix ans, les enfants sont curieux envers la sexualite, pour repondre a leurs questionnements, il est davantage approprie de leur montrer des images simples et discretes de la romance (Bonnet, 2003). Lorsque Penfant est confronte a des scenes reelles (pomographie) de la sexualite, certaines angoisses peuvent surgir (Bonnet, 2003). Selon Penfant, il peut comprendre de ces images que ces gcstes sont vio!ents, voire dangereux et celles-ci vont bloquer sa fantasmatique et provoqucr des « mini-traumatismes » (ex.: un enfant voulait dormir dans le lit conjugal pour ćviter que ces parents « se fassent mai ») (Bonnet, 2003). Sa perception de cet acte sexuel n’a rien avoir avec la perception des adultes, puisqu’a son age il ne retire pas cncore de reel plaisir aux actes du type orał, anal, uteral ou autres. Tout ceci peut donc creer des angoisses considerables et incontrólables chaque fois que Penfant ressent un dćsir s’ćveiller en lui (Bonnet, 2003). Bonnet (2003) specifie aussi que le contenu de ces images pourrait parasiter leur imaginaire et bloquer leurs decouvertes ultćrieures en y apportant des images trop crues et trop directes.
De plus, la sexualisation de 1'espace public et Paccessibilite a la pomographie pourraient rendre les enfants vulnerables a la pedophilie et aux abus sexuels (Bouchard et Bouchard, 2003; Merskin 2004; APA, 2010). Pour Duquet et Queniart (2009, p. 169), ce qui est d’ailleurs inquietant concemant Phypersexualisation sociale
42