7543473644

des fonderics et des ateliers, des entrepóts et des magasins fournissant lc nćcessaire & la flotte qui, croisant depuis le Dominion jusqu’au Chili, sur-veille lcsinterets de rEinpire Britanniąue dans cette partie da Pacifique.

Sur le Bras, toute la jeunesse de Victoria ranie et chante durant les nuits cPćtć quand le soleil se couche tard; et pour remonter ce long, ćtroit, tortueux bras de mer, h. travers sa gorge oii les eaux tourbillon-nent et bouillonnent et reviennent avec la marće vous ramenant avec rapiditć, cst unc excursion qui transporte de plaisir le coeur de tout habitant de Victoria.

La vie est facile et agrćable dans cette cite prochc de la mer d’orient. Ses citoyens sont sociables et hospitaliers. II s’y donnę beaucoup de thćs; le jeu de paurne et le canotage y son fort en vogue; les repas champetres, dtners et bals donnćs par la socićtć de la vieille capitale provinciale ont un cachct tout particulier grace i la presence des fonc-tionnaires, ainsi que des officiers de Parmće et de la marinę revetus de leurs brillants uniformes.

Quittant Victoria, les scenes riveraines deviennent de plus en plus belles a partir du mosr^nt ou le bateau continue sa course vers 1’ouest h travers les Dćtroits de Fuca, les traditionnels dćtroits d’Anian, vers le soleil couchant. I/a chaine des monts Olyrnpe se dressc comme une muraille marinę gćante le long des cótes de Washington, la porte de PAnge, une dćchirure dans la chaine un peu au dela de la ville de Port . Angeles laisse entrevoir dans la perspective du lointain un splendide pic recouvert de neiges. Les rives de Vancouver s’ćchancrent de parcs et d^fćtendues cultivćes le long de Peau, tandis que sur une longueur de plu-sieurs lieues, du pied jusqu’au sommet, les montagnes sont revetues de vćgćtation sauvage, inculte. Des groupes de canots noiratres ćchoućs sur le rivage, des colonnes de fumće devant des huttes de bouleau peuvent etre aperęus & 1’aide de longues-vues, et les bords de Peau sont pittoresques. Le phare de Race Rock sernble une chandelle placće sur Pean et envoie son signal d'adieu au steamer avec P “ Union Jack,'¹ le jour, et la nuit projette sa lumiere blanche. Plus loin, le gardien du phare du Cap Flattery salue avec le drapeau ćtoilć, puis continuant sa route, vers le coucher du jour, P “ Empress ” entre dans Pimmensitć de Pocćan oriental, ou le soleil se l£ve, se couche, et ou le temps commence.

Ce voyage de 4,300 milles i travers Pocćan commence au 49^imc pa-rallele de latitude nord, et Yokohama est situće i 35 degrćs 20 minutes

nord. En aliant plus au nord, ou les degras de longi-

le voyage. tude convergent, la distance est diminuće. Avec la

rapidicó de V “ Empress," la durće de la traversće est diminuće, et la traversće. requicrt d’une semaine łi dix jours, moins que par toute autre voie. Dans sa course vers Pouest,

P “ Empress ” en dćcrivant sa courbe passe assez pres des ileś Aleou-tienncs pour permettre d’entrevoir les rives de Pile Atka et, si le jour est clair, de distinguer vers la nuit, reflćtćes dans 1’air, les lueurs d’un volcan. Le long hurlement du loup n’est pas entendu de nuit par le marin faisant son quart, et en depit de Passertion du poete, cet anirnal n’habite ni TJnalaska ni aucune autre des ileś de Parchipel. Par contrę, on y ćleve des renards bleus pour se procurer leurs fourrures, et Atka tout particulierement ne formę qu’un vaste enclos destinć i Pólevage du

16