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a leur demarche balancee et a leur maniere de se tenir la main qu’ils prenaient, Fun comme 1’autre, un tres grand soin de leurs personnes. Ils avaien* des gestes identiques et synchronises, et sur leurs deux visages flottait une expression de fatuite sensuelle. J’appris que Fhomme, un certain Michel Landry, dirigeait une revue de « sport et de loisir ».

Enfin, a cóte de M^mc Landry, un individu d’une soixantaine d’annees, le teint bistre, le visage emacie, la moustache mince et les yeux d’un bleu tres coupant. II portait une chevaliere sur le chaton de laquelle etaient gravees des armoiries. II s’appelait le comte Angele de Che-vert, et d’apres ce que je crus comprendre, appartenait a une vieille familie de File Maurice, d’ou la couleur de sa peau.

La conversation s’engagea bientót sur la chasse et on parła d’armes a feu de diverses origines dont Landry detaillait les avantages respectifs. Chevert hochait la tete avec un serieux creole, mais Jean-Ge contredisait sans cesse Landry. On cita un duc, qui avait un chateau dans les environs. Jean-Ge Fappelait oncle Michel, et Reynolde . Michel tout court. Ce duc etait, d’apres eux, le premier fusil de France, et ce titre de « premier fusil de France », qu^łils enonęaient d’un ton respectueux, me causa, a moi, un haut-le-coeur.

Mon malaise s’aggrava quand j’entendis Landry poser cette question a Chevert et a Reynolde :

— Et comment va la meute?

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