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pour consćquence d’augmenter la masse de leurs organes digestifs et ainsi leur mćtabolisme de base (Liknes & Swanson, 201 lb; Liu & Li, 2006; Zheng et al., 2008). En parallćle, pour supporter une hausse d’activite locomotrice associće k Paugmentation de leur quete alimentaire et pour maintenir leur manoeuvrabilitć en dćpit de Paccumulation des rćserves lipidiques, les oiseaux pourraient ćgalement augmenter la masse de leurs muscles squelettiques (Dietz et al., 2007). Or, un gain de masse musculaire non seulement amćliore la capacite de production de chaleur {chapitres 3 et 4) (Swanson et al., 2013) mais engendre aussi des couts de maintenance (Chappell et al., 1999). En thćorie donc, en plus d’etre lić k la tempćrature ambiante (Broggi et al., 2007; Swanson & Olmstead, 1999), le BMR hivemal des oiseaux de petite taille serait aussi dependant indirectement de Paccćs aux ressources alimentaires et de leur capacitć de vol. Cependant, nos resultats ne supportent qu’en partie ces deux hypothćses.
Nous avons mis en ćvidence au chapitre 1 que, en dćpit de la diminution de la tempćrature ambiante dćs la fin de Pćtć, les mćsanges ne commenęaient a augmenter leur BMR qu’en dćcembre, pćriode correspondant au dćbut des chutes importantes de neige. Ceci implique que le BMR serait peu lić k la tempćrature mais rćpondrait plutót k une limitation de Paccćs a la nourriture. Cependant, nous avons aussi observe au chapitre 4 que, entre 1’automne et le pic de Phiver, les mćsanges rćduisaient la masse de leur systćme digestif de 10%. De plus, nos analyses demontrent que, bien que les organes digestifs aient ćtć retenus par la sćlection de modćle comme variable influenęant la variation du BMR au milieu de l’hiver, leur effet n’est pas statistiquement significatif. Ce constat contredit donc 1’idee que la variation hivemale du BMR dans notre population soit liće a la masse des organes digestifs et donc k Paccćs aux ressources alimentaires. Enfin, au chapitre 4, nous avons remarquć que les mćsanges augmentaient la masse de leurs muscles squelettiques de 11% entre Pautomne et le pic de Phiver et que la masse des muscles contribuait majoritairement a la variation du BMR. En rćsumć, nos resultats suggćrent que, chez les mćsanges k tete noire, le BMR est peu affectć par la tempćrature per se ou par Paccćs aux ressources alimentaires et que la hausse hivemale du mćtabolisme de base chez les oiseaux de petite taille serait plutót dćpendante de Paugmentation de la masse des muscles squelettiques.