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depende principalement de la capacite de frissonnement et donc de la masse de leurs muscles pectoraux (Cooper, 2002; Saarela & Hohtola, 2003; Swanson et al.y 2013; Vćzina et al., 2007). Ils demontrent aussi que la capacitć thermogeniąue est affectee par la masse du coeur et des poumons (Swanson et al., 2014a) et donc la capacitć k approvisionner 1’organisme en oxygćne (Swanson, 1990b).
C.4 Conseąuences des ajustements mćtaboliąues hivernaux sur la survie
Avec le chapitre 5 nous avons etudić les consćquences des ajustements hivemaux sur la survie d’une population de mesanges a tete noire en conditions naturelles. Nos resultats ont montre que la survie intra-hivemale n*ćtait pas liee a la masse corrigće pour la taille, ni au BMR ou k rhematocrite des individus. Ainsi, 1’augmentation hivemale de la masse, du BMR (chapitre 1) ou de 1’hćmatocrite (chapitre 3) seule ne contribuerait pas & amćliorer la survie hivemale des mesanges a tete noire. Cependant, la survie intra-hivemale variait avec la capacite thermogenique des mesanges suivant une courbe sigmoide. En effet, cette etude a montre que les individus exprimant un Msum inferieur a 1,26 W avaient une probabilite de survie infćrieure & 50% alors que les individus avec un Msum supćrieur a 1,46 W avaient une probabilitć de survie de 100%. Les etudes prćcćdentes nous ont appris que les mesanges avaient un Msum moyen en ete de 1,26 W (donnees non publiees) et qu’elles augmentaient leur capacitć thermogenique dćs la fin de l’ćtć pour atteindre un Msum maximal de 1,58 W en fćvrier (donnćes non publićes). Combinćs, ces resultats suggerent que les mćsanges a tete noire ont peu de chance de survivre a l’hiver avec leur capacite thermogćnique estivale et qu’elles sont donc obligćes d’augmenter leur capacitć thermogćnique des les premiers froids, ce qui est supportć par les rćsultats des chapitres 1 et 2.
L’augmentation du metabolisme entraine une hausse de la production de molćcules rćactives de l’oxygene (Barja, 1999; Hulbert et al.t 2007; Murphy, 2009) delćtćres pour la survie (Hulbert et al., 2007; Martin & Grotewiel, 2006). Nous pouvons alors nous demander pourquoi les mćsanges augmentent leur Msum jusqu’ć une valeur de 1,58 W au pic de rhiver alors qu’un Msum de 1,46 W suffit ć leur confćrer une probabilitć de survie de 100%. Les muscles pectoraux, qui representent la plus grandę partie des muscles squelettiques,