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LE PRINCIPE DE LA SOLUTION

plutót au pouvoir d’utilisation individuelle qui sans cela devien-drait excessif ¹. Saint Thomas se refuse a voir dans le role du proprićtaire une obligation a se replier sur soi et a limiter a cet exercice toute l’activite qu’il doit deployer a 1’egard de ses biens. II se refuse a cette conception romaine du dominium, qui n’y voyait que le pouvoir de jouir sans frein a l’exclusion des autres. II veut, au contraire, que ce soit le pouvoir de disposer de ses biens « pour les communiquer aux autres ))², parce qu il noublie pas qu’il est naturel a Thomme de vivre en socićte, et qu’ainsi son actiyite de possesseur de biens n’est pas soustraite a cette condition ineluctable, mais qu’elle lui imposera des devoirs³. Cest indiquer la porte de sortie contrę r6go'isme par ailleurs si humain lui aussi; cest marquer, selon le mot courant, la fonction sociale de la propriete, ou si Ton veut la functio socialis liberae voluntatis domini proprietatis⁴.

1

   ((Et voila bien le correctif le plus puissant a tous les inconvenients que le droit de propriete et ses applications peut entralner parmi les hommes » (P. Pegues, O. P., Commentaire franęais liłteral de la Somme Theologique,

t. XI, p. 394).

2

   La Tour du Pin, Vers un ordre social chretien, p. 225.

3

   (( So ist es fiir den hi. Thomas von Aquin eine ausgemachte Sache, dass das Eigentum voll und ganz fiir seinen Eigentiimer da ist, und dass nichts-destoweniger dieses Sondereigentum eine geioisse Gutergemeinschaft unter den Menschen nich ausschiesst, sondern vielmehr in sich schliesst. Das ist im Grunde dasselbe, was wir in der Sprechweise unserer Tage mit Individual-natur und Sozialnatur bezeichnen. Tomas von Aquin unterschied zwischen der Verwaltung des Giiter, die ganz ausschllesslich dem Eigentiimer zustelle, und der Nutzung der Giiter, an der stets auch andere teilhaben, also indi-viduelle Verwaltung und soziale Nutzung)) (P. Von Nell-Breuning, S. J., Die soziale Erny klika, p. 66, Katholische Tat-Verlag).

4

   P. Perez Garcia, 0. P., op. cit., p. 71. Cette idee est reprise par le Geh. Regierungstvat Heinrich von Merr dans son article (( Statischer oder dynamischer Eigentumsbegriff)) (Reoue Hochland, 1929-30, p. 558).