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LE PRINCIPE DE LA SOLUTION 143

participe, sans le detacher du domaine divin, son principe. C’est dans ce cadre qu’il integre cette destination providentielle des biens terrestres, leur naturę d’etres inferieurs, utiles en eux-memes, tombant sous Tutilisation concrete de rhomme, qui seul en connait la naturę et la finalite qu’elle reflete. Et le terme de dispensator qu’il accueille aussi prend un relief nouveau en se degageant d’une signification traditionnelle assez equivoque. En composant le tout, il suit visiblement les traces de son maitre Albert le Grand, qui avait amorce cette delimitation necessaire entre le devoir de Taumone du superflu chez un proprietaire et le pouvoir de celui-ci comme telli reste que 1’aumóne, don d’une chose personnelle, se place normalement en sa synthese nouvelle comme un corollaire na-turel, un correctif si Ton veut, de la possession privee existante, et qu’on ne peut l’en detacher sans la separer du coup de son principe directeur, la destination providentielle des biens. Nous avons la d6ja un resultat de toute premiere valeur pour savoir dans quel sens saint Thomas a adopte les donnees des predeces-seurs sur le role de la justice en cette affaire. C’est desormais sur ce fond solidement remis au point, sur ce dessein net, qu’il faut voir jouer les notions precises de cette vertu qu’a la suitę d Aristote encore il va buriner plus fortement qu’au debut de son enseignement^ł. Suivons-le sur ce terrain, ou d’ailleurs Tin-vitaient bon nombre de ses predecesseurs qui avaient fait appel a la justice devant les exces de la possession privee, la surabon-dance inutilisee. Et n’est-ce pas en plein traite de la justice qu’il nous a presente la doctrine que nous venons d’etudier ?

1. Comme ces notions sont devenues classiques, nous nous contenterons de relever seulement les quelques points particuliers qui foumissent des prin-cipes de solution a notre enquete.