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LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

burine, et uniquement dans ce cadre, qu’il faut lirę ses Solutions aux graves problemes de morale sociale qui nous occupent.

A) Dans la Prima Pars, ou il traite de lorigine des choses, de leur sortie de Dieu, de iis quae processerunt ex ditiina potestate secundum eius ooluntatem (lae, proL), il y a deja de breves mais suggestives allusions a la situation de ces choses creees vis-a-vis de Dieu. Tenant de lui leur essence et leur existence, c’est de lui qu’elles reievent sans conteste; et par la meme existe une relation reelle entre elles et leur auteur: c’est la relation reelle transcen-dantale de creation, qui est de la part de la creature une relation de subjection, relatio subiedionis (q. 13, 7, ad 5). Du cóte de Dieu s’est aussi formee une relation reelle, qui n’existait pas avant cet acte de volonte cr6atrice (ibid. ad 6); il est veritablement et reellement le Maitre, Dominus, eo modo dicitur Dominus quo crea~ tura ei subieda est (ibid. ad 5). C’est le dominium divin1. Et nous 6tions d6ja avertis que ce terme avait ici sa pleine significa-tion: Manifestum est quod dominium convenit Deo secundum pro-priam et singularem quamdam rationem, quia scilicet ipse omniafecit et quia summum in omnibus obtinet principatum (in II Sent., d. 44, q. 2, ad 2). En ce sens profond et tres strict, cette souve-rainet6 de Dieu qui atteint I’etre cree en son fond est impartici-pable; Dieu seul est vraiment le Maitre: Tu solus Dominus!

Mais toutefois, — et nous passons a la 2* 2“, qui dessine le retour a Dieu de Thomme et de la cr6ation, — ce domaine si

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Ce terme a ici son sens actif; il indique autorite sur une personne ou puissance sur une chose; il est synonyme de potestas qui marque plus claire-ment la dependance de cette chose ou de cette personne. Sur le sens de ces mots chez saint Thomas, voir 1’etude du P. Spicq, O. P. « Notes de lexico-graphie philosophique medievale)), dans Rev. sc. ph. th., t. XVIII (1929), p. 269-281.



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