3240963823

3240963823



120 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

spirituel, et par consequent ii a en lui un titre suffisant de maitrise sur les moyens dassurer cet entretien et cette perfection, et dans cette mesure meme sur tous les biens exterieurs, personnes non exceptees, qui pourront jouer ce role de moyens.

Ces deux souverainetes, celle parfaite de Dieu, principe et source de toute autre, principale dominium, et celle de 1’homme, imparfaite et participee, impliquent toujours chez le maitre un pouvoir, une potestas. Mais quel est-il ? Cest un « pouvoir d’usage)>, potestas utendi: ad dominium pertinet dioinac maies-tatis, cui daemones subsunt, ut eis utatur Deus ad quodcumque Doluerit. Sed homini non est potestas super daemones commissa, ut eis licite uti possit ad quodcumque Doluerit (2* 2“, 96, 2 ad 3). En Dieu c’est la consequence de sa yolonte creatrice, qui se doit de mener toute chose a sa fin, cest-a-dire a lui-meme; chez rhomme une consequence de sa naturę raisonnable (1» 2“, 11, 2, ad 4; q. 16, ad 2); seul 1’etre doue d’intelligence peut se sertir de quelque chose, uti au sens strict, qui est un acte de vo!onte, ut primi mooentis, et un acte d'intelligence, ut dirigentis, et un acte des puissances inferieures, ut exsequentium (1* 2“, 16, 1); et cela parce que seul il connait et veut sa fin ou ses fins particu-lieres. C’est 1’usage d’une chose ou d’une personne au sens sub-jectif d’utilisation Ainsi Dieu et 1’homme se serDent des choses creees, et cette ressemblance d operation marque encore plus nette-ment que rhomme a ete cree a 1’image vivante du Createur.

1. Le mot uti signifie strictement 1’ordonnance d’une chose a une fin, soit que Ton considere cette ordonnance en son sujet, 1’etre intelligent qui applique cette chose a une fin (c’est la signification premiere), soit que l’on considere cette ordonnance en son objet, la chose elle-meme; de la le subs-tantif usus aura un sens subjectif, Tutilisation, et un sens objectif, assez employe, 1’utilite (la 2“, 16, 3), selon l’un ou 1’autre aspect.



Wyszukiwarka

Podobne podstrony:
142 II serait intercssant d’avoir acces a davantage de donnees sur les perceptions et preoccupations
164 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE obj. 2) et a laquelle il avait repondu qu’elle procedait de l’avarice en
166 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE afin de 1’adapter aux horizons nouveaux d’une philosophie chre-tienne. D
168 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE essence et generale par son influence, son imperiumx; ce role enfin nous
172 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE d’un du morał, lequel, s’il donnę lieu a des relations juridiques (et c’
174 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE homines bene ordinentur ad communicationem cum Deo. Homo autem Deo coniu
178 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE a servir a tous, etant un du naturel, offre spontanement prise a rordonn
180 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE communication obligatoire, qui ne se restreint pas au superflu, mais emp
182 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE pas encore au pauvre. Or, 1’aumóne est essentiellement le don d’un bien,
184 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE § 3. — SOLUTION D’ENSEMBLE; JUSTICE ET CHARITfi, Apres avoir etudie le r
186 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE 2«, 108, 3, ad 4). La justice, au contraire, dont 1’acte est d’etre ad a
86 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE ratims bonus qui doit faciliter le travail de la volonte. Si donc les obj
88 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE complissant le precepte on poserait donc un acte exterieur qui serait de
92 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE Id la justice prend nettement le pas sur la misericorde; bien plus, apres
98 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE simplement s’entendre subjecło et essentia, parce que l*une et l’autre ve
100 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE tion nouvelle en distinguant trois sortes de necessite, qui toutes trois
106 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE mandement de Dieu, et qui par la est dit jus te. II y a ici obliga-tion
112 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE d. 33, q. 3, a. 4, sol. I). On nous dit pourtant a ce passage du IV Sent

więcej podobnych podstron