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112 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

d. 33, q. 3, a. 4, sol. I). On nous dit pourtant a ce passage du IV Sent. que nous etudions, que la misericorde est une partie subjective de la liberalite; comment se fait-il alors qu’elle ne par-ticipe pas de la meme ressemblance attenuee de celle-ci avec la justice ? Ou bien on ne prend pas ce mot de misericorde dans le meme sens, ou bien on adopte une position un peu differente. II est tres difficile de trancher la question. Quoi qu’il en soit, nous nous en tenons a cette derniere explication, puisqu’elle est donnee ex professo a propos de 1’aumóne.

Certes, un grand pas vient d’etre fait qui eclaire toutes les donnees des predecesseurs, qui presque tous avaient fait voisiner justice et misericorde sans preciser les dólimitations respectiyes, se contentant d’un reducitur ad assez nuageux. Partant d’une dćfinition rigoureuse de la justice veritable, vertu speciale, on szparę nettement les domaines en examinant 1’objet de chaque vertu, accordant quand il y a lieu un certain air de familie, mais rien de plus. Pour la misericorde, qui est 1’acte propre de 1’aumóne, son objet la sćpare irrevocablement de la vraie justice oii joue le de-voir de la restitution; elle a pourtant une certaine ressemblance tout a fait lointaine, le don disant de soi quelque chose ad alterum. Rien n’empeche cependant qu’elle soit ordonnśe a la justification, a la rectitude de 1’ame, ou au bien commun; mais c’est alors parler de justice generale.

Ne dirait-on pas que cette separation de Taumone et de la justice commenc6e par Albert le Grand, s’accentue davantage chez son disciple? Comme son maitre, saint Thomas ramene le pre-cepte a Y Honor a parentes, mais il ne souffle mot du Ne furtum facies qui 6tait fortement agence dans le contexte d’Albert, bien qu’il concede comme lui qu’au cas d’extreme necessite on puisse prendre le necessaire, sans qu’il y ait vol proprement dit (in IV



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