164 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE
obj. 2) et a laquelle il avait repondu qu’elle procedait de l’avarice entendue au sens d’injustice. II ne souffle mot ici de la raison apportee alors: reserdat mim aliqua quae possunł cedere in utili~ talem proximorum; cetait un point de vue secondaire. II revient a 1’aspect fondamental: ... aliquis inordinate retineat sua, desordre interieur, cause et principe d’une possession par la meme desor-donnee, qui exclut la communication des biens, ce communisme d’usage rappele precisement a propos de la meme objection lors-qu’il a explique le devoir de 1’aumóne (q. 32, 5, obj. 2). Et cest exactement ce point de vue central qu’il reprend, quand, a propos du devoir des £veques en matiere de bienfaisance, il indique les abus opposes: ils proviennent tous d’un desordre interieur des affections: Possunt tamen in eorum dispensatione peccare propter inordinationem affectus, per quam contingit quod Del sibi plura eon-ferant quam oporteat, Del aliis etiam non subceniant... (2» 2«, 185, 7).
C) Puisque rien jusqu’ici ne demontre que le superflu n’est pas le suum du riche, le du naturel, dont il est grev6, n*a rien a voir avec la justice commutative. En effet, in tantum autem ad justitiam coluntaria translatio perlinet in quantum est ibi aliąuid de ratione debili (q. 61, 3); toute appartenance a un tiers etant eliminee par ce que nous avons dit, personne ne peut reclamer le superflu comme sień, comme lui etant du: illud quod alteri non debetur, non est, proprie loquendo, eius (q. 62, 1, ad 1). II faut en rester decidement au fameux texte de saint Basile: Est panis famelici quem tu detines, mais le prendre en son entier comme saint Thomas. II est vrai que le saint Docteur l a morcele pour les besoins de la doctrine a illustrer, mais il sait au bon moment en detacher le sens plein. II se sert de la premiere partie a propos de T usus qui doit etre commun (q. 66, a. 7) pour montrer que le superflu ne doit pas etre accapare par le riche; mais il complete