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106 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

mandement de Dieu, et qui par la est dit jus te. II y a ici obliga-tion rigoureuse, qu’il n’explique pas; mais, element tout nouveau a no ter, il admet comme jusie /’ intervention d'un maitre ou d'un juge pour son execution et dans le cas d’extreme necessite l’ab~ sence de tout vol chez celui qui prend alors son bien.

Enfin avec ALBERT LE GRAND nous trouvons un traite

de Taumone des plus etudies, et poussant a fond certain point laisse dans Tombre avant lui. D abord 1’aumóne est un acte de misćricorde, quoi qu’en disent quelques auteurs: Dicendum quod eleemosyna est actus virtutis, quae est misericordia, ut puto: licet quidam aliter dicanl, quorum non possum intelligere rationem. II y a pourtant la Glosę citee par tous qui le force a s’expliquer davantage:

Dicendum est quod est opus misericordiae: sed sicut nos antę in praecedenti distinctione notavimus, actus qui est unius virtutis per se et proprie, quem vocant antiqui Magistri elicitum, potest esse alterius ut imperantis: et sic potest esse justitiae, vel pietatis. Justitiae quidem erit, sicut dans dat de superfluo, considerando quod superflui potius est dispensator pauperum quam dominus. Et considerando ex parte pauperis, quod licet sit pauper rebus, tamen habet vicem Christi in accipiendo, qui universorum est Dominus: tunc enim dat ut dispensator pauperi, qui habet rationem patroni, in eo quod accipit vice Christi: sicut dicitur Mat. 25. Quod uni ex minimis meis fecistis, mihi fecistis, Pietatis autem induit rationem, quando aliquis dat motus ex eo quod pauper est in eadem natura nobiscum vel imagine divina sicut et nos *...

C’est toujours le motif qui fournit la reponse: justice ou piete imperatwe, selon qu’il s’agit du don lui-meme ou du beneftciaire, du dans ou de Yaccipiens. On arrive a la meme conclusion si on

1. Beati Alberti Magni commenlarii in quartum librum sententiarum, dist. XV, art. 14, sol. (Beati Alberti Magni opera omnia, Vives, Paris, 1844,

t. XXIX, p. 491).



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