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124 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

tirees de Texpórience de la vie sociale telle que saint Thomas la connalt, ou la vertu ordinaire de rhomme est aux prises avec les choses et les personnes: sicuł accidił, unde videmus. II ne s est pas pose la question comme Guillaume d’Auxerre, a savoir si Thomme qui le premier s’est approprie quelque chose a peeheł; il se place devant la condition sociale presente, celle de son temps, et se demande si un tel etat de choses est licite (independamment de son origine), s’il n y a pas faute a sapproprier des biens exte-rieurs. II nen voit aucune, puisque cest la precisement Texer-cice concret d’un pouvoir que seul Thomme possede, en sa qualite d’etre raisonnable; de plus, il considere cet exercice comme morale-ment necessaire en etudiant les reactions habituelles de Thomme ordinaire dans le cas concret de Texercice en commun de ce meme pouvoir1 2. Ainsi pour lui la possession individuelle est legitime et vertueuse, imperieusement exigee d’ailleurs par la vie en societe, qui est elle-meme naturelle a Thomme. Si toutefois se rencon-trait un etat de societe ou les inconvenients signales n’existeraient plus, grace au triomphe d’une vertu superieure a Tordinaire, ou a cause de la naturę de telle ou telle societe particuliere, il n’y aurait rien de contraire a la possession naturelle a Thomme dans cette possession particuliere et concretement commune, qui est aussi legitime en elle-meme que Tautre, puisqu'elie sauvegarde egalement Tapanage supreme de Tetre humain, le pouooir usage sur toute chose inferieure a lui, Yusus; le tout selon la gloire de

1

   Summa aurea in quatiuor libros senłeniiarum a subtilissimo doclore Magistro Guillermo Aliissiodorensi edita Parisiis 1500, f. 169™.

2

   Cest meler les choses que de rattacher au premier membre la preuve du second comme le fait le P. Spicq, O. P. (( Notre docteur concede qu'etant donnes la paresse, Tegoisme des hommes, le pouvoir d’acquisition et de gestion des biens peut etre personnel, il vaut mieux meme qu’il en soit ainsi...))

(Melanges Mandonneł, t. I, p. 255).



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