834706839

834706839



178 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

a servir a tous, etant un du naturel, offre spontanement prise a rordonnance imperieuse d’un legislateur, soit humain soit divin Mais apres ce que nous savons sur le role predominant de la charite, nous voyons qu’il faut mettre Taccent plutót sur ce se-cond aspect du dii legał, le precepte dioin, dont en somme toute legislation humaine ne sera en cette matiere de bienfaisance qu’une determination plus concrete et plus speciale. II ne faut pas se dissimuler que malgre les apports aristoteliciens evidents, venant vivifier la tradition th6ologique, la conception de saint Thomas en matiere de justice legale retourne doucement et sans crier gare a cette meme tradition: chez celle-ci, en effet, nous l’avons notę, dominait la notion de justice generale, synonyme d’observance de la loi divine, synonyme de du a Dieu1 2.

§ 2. - LE CAS DE L’EXTREME NŹCESSITE

lei nous trouvons un cas-limite d’analyse assez delicate. Plusieurs grands scolastiques posterieurs a saint Thomas ont pense qu il etait plutót d’avis qu’il y a ici pour le riche une obli-gation de stricte justice commutative3. Comme le docteur ange-lique ne s’est prononce nulle part d’une maniere explicite et qui leve tout doute, on ne peut lui attribuer cette doctrine que si

1

   Quand dans la premierę partie de ce travail, nous avons dit que le superflu obligeait en tant que superflu, nous n’entendions pas evidemment donner la raison dernibre de cette obligation, mais marquer nettement une determination d’obligation, distincte de toute autre par son objet special, par son motif prochain, si Ton veut.

2

   Voir plus haut, p. 109.

3

   Ainsi v. g. DE LUGO, De iustitia et iure, d. XVI, s. VII, n. 142; SANCHEZ, Opus. mor. Lib. I, c. V, dub. 5, 59; VASQUEZ, Opus. de Elee-

mosyna, c. I, dub. IV.

CAJETAN, d'apres sa maniere de s’exprimer, semble bien admettre un devoir de justice commutative; mais il force visiblement les textes de saint



Wyszukiwarka

Podobne podstrony:
164 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE obj. 2) et a laquelle il avait repondu qu’elle procedait de l’avarice en
166 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE afin de 1’adapter aux horizons nouveaux d’une philosophie chre-tienne. D
168 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE essence et generale par son influence, son imperiumx; ce role enfin nous
172 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE d’un du morał, lequel, s’il donnę lieu a des relations juridiques (et c’
174 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE homines bene ordinentur ad communicationem cum Deo. Homo autem Deo coniu
180 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE communication obligatoire, qui ne se restreint pas au superflu, mais emp
182 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE pas encore au pauvre. Or, 1’aumóne est essentiellement le don d’un bien,
184 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE § 3. — SOLUTION D’ENSEMBLE; JUSTICE ET CHARITfi, Apres avoir etudie le r
186 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE 2«, 108, 3, ad 4). La justice, au contraire, dont 1’acte est d’etre ad a
86 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE ratims bonus qui doit faciliter le travail de la volonte. Si donc les obj
88 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE complissant le precepte on poserait donc un acte exterieur qui serait de
92 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE Id la justice prend nettement le pas sur la misericorde; bien plus, apres
98 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE simplement s’entendre subjecło et essentia, parce que l*une et l’autre ve
100 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE tion nouvelle en distinguant trois sortes de necessite, qui toutes trois
106 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE mandement de Dieu, et qui par la est dit jus te. II y a ici obliga-tion
112 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE d. 33, q. 3, a. 4, sol. I). On nous dit pourtant a ce passage du IV Sent
114 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE ciation deja pressentie n est pas revelatrice par elle-meme, parce que s
118 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE burine, et uniquement dans ce cadre, qu’il faut lirę ses Solutions aux g
120 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE spirituel, et par consequent ii a en lui un titre suffisant de maitrise

więcej podobnych podstron