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138 LA VERTU ET LE PRĆCEPTE

rindćpendance incontestee du proprietaire dans son role de gerance personnelle. Saint Thomas distingue:

Ad secundum dicendum quod bona temporalia, quae homini divinitus conferuntur, eius quidem sunt quantum ad proprietatem: sed quantum ad usum non solum debent esse eius, sed etiam alio-rum, qui ex eis sustentari possunt ex eo quod ei superfluit. Unde Basilius...

C’est en bref ce qui avait ete explique au Commentaire sur la Politique, et repris a la question 66 que nous venons d’etudier: non solum eius sed aliorum; la propriete reste intangible mais n’exclut pas tout autre devoir dhomme \

Nous voila fixes! Cest a cet usus que s’inscrit le devoir de 1’aumóne, devoir prepare par la liberalit6, qui detache des affec-tions desordonnćes aux biens materiels et dont lacte propre est de donner, devoir formellement actue par la vertu de mis6ricorde; mais, et nous depassons ici le Philosophe, rexercice de ces vertus se meut dans un plan superieur, le plan surnaturel, ou la charite, vertu divine, reporte de Dieu sur les hommes ses attentions et ses faveurs. C est elle qui revele aux riches 1’union intime qui existe entre eux et les pauvres, parce que fils d’un meme Pere qui est aux cieux, et membres d une meme familie chretienne, ou il y a communication de graces et de merites. C’est elle qui dietę

1. Ces devoirs en fait lui sont anterieurs. (( Proprietaire ou non, en effet, rhomme est tenu par exemple d’user avec moderation des biens na-turels, et donc de ne pas s’attacber au superflu; d’etre liberał sans prodiga-lite; d’aimer son prochain comme soi-meme et donc d’etre pitoyable et se-courable a sa misere selon les diverses formes de la bienfaisance et de l’au-móne; d’etre juste et donc de rendre a autrui, individu ou collectivite, tout

ce qu’il lui doit)). (J. Tonneau, O. P., Bulldin Thomiste, 1935, n. 762).

11 n’est pas inutile de noter avec le meme auteur, que la propriete n’est pas la source de toutes nos obligations morales, ni leur « principe speci-fique », et qu’il est vain d’y chercher la base de tous nos devoirs d’homme.



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