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alaudipes) en captivitó augmentaient aussi bien leur BMR que la masse de leurs estomac, intestin, foie et reins lorsqu’ils ćtaient acclimatós au froid. De leurs cótćs, Zheng et al (2008) ont observe que les moineaux friquets (Passer montanus) captures en hiver avaient un BMR et une masse d’intestin, de foie et de coeur plus elevee que leurs congćn£res capturćs en ćtó. Ces donnees suggerent donc une contribution predominante des organ es digestifs et du coeur a raugmentation du BMR hivemal (Swanson, 2010). De la meme faęon, des etudes en milieu naturel (Cooper, 2002; 0'Connor, 1995; Swanson et al., 2013) et en captivite (Vezina et al., 2011; Vezina et al., 2007) ont observe une augmentation paralele de la capacitó thermogenique et de la taillc des muscles pectoraux. Ainsi, 1’augmentation du Msum entre Fet6 et l’hiver est gćnćralement peręue comme ćtant liće k une augmentation de la masse musculaire, notamment des muscles pectoraux (Cooper, 2002; Saarela & Hohtola, 2003; Swanson et al., 2013; Vćzina et al., 2007), ce qui est d’ailleurs supportó par une recente etude de Swanson et al. (2013) sur les chardonnerets jaunes (Spinus trisis). Cependant, les evidences actuelles d’un lien entre le metabolisme et la masse ou l’activitó des tissus ne sont basees que sur 1’utilisation d’analyses univartóes, lorsqu’elles ne reposent pas tout simplement sur robservation d’une augmentation concomitante du metabolisme et de la masse de quelques organes. Ainsi, a notre connaissance, aucune etude n’a encore pu mettre en ćvidence la contribution relative des differents organes & la variation du metabolisme dans un contexte d’acclimatation hivemale.
Puisque les etudes sur les ajustements inter-saisonniers ćvoquent un lien entre Faugmentation du mćtabolisme et un accroissement des organes et des muscles entre l’ćtć et l’hiver, les ajustements de la performance metabolique mis en place par les endothermes de petite taille au cours de l’hiver pourraient aussi etre lies k des modifications d court terme de la masse des organes et des muscles. Or, si certaines etudes ont mis en evidence une modification de la composition corporelle entre les quatre saisons (Liknes & Swanson, 201 lb; Liu & Li, 2006; Zheng et al., 2008), nous ne connaissons pas la capacitć des endothermes a ajuster leur composition corporelle sur une courte periode au cours de l’hiver.
La capacitó maximale de transport de l’oxygóne, mesuree via 1’hćmatocrite (Le. la proportion d’hómaties dans le sang), contribue a supporter l’activitó mćtabolique totale (Bumess et al., 1998; Calbet et al., 2006; Carpenter, 1975; Hammond et al., 2000), dont la thermogćnćse (Carey & Morton, 1976; Swanson, 1990b). Par exemple, Swanson (1990a, 1990b) a observtó & la fois