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L'avortement tue des milliers de femmes.

U supprime en France plus d’enfants chaąue annee que la guerre de 1914

ne tuait annuellement de soldats franęais.

L’AVORTEMENT, FLĆAU NATIONAL

L’insuffisance de 1’action des pouvoirs publics et des elites franęaises k 1'egard du peril de la denatalite n'apparait nulle part sous un aspect plus grave qu’en matiere d’avortement C’est par centaines de milliers que se chiffrent chaque annee en France les suppressions d’enfants dej& conęus qui ne demanderaient qu’a vivre, et leur nombre tend k s’accroitre encore, alors que celui des naissances ne cesse de diminuer.

Or aucun effort serieux n’a ete fait, jusqu’& une datę toute recente, pour enrayer ce fleau, pour mettre hors d’etat de nuire les profession-nels de ce crime, qui non seulement deciment la natalite franęaise, mais encore font mourir cha-que annee des milliers de jeunes femmes et en estropient des dizaines de milliers.

Des avorteuses parfaitement connues des po-lices municipales exercent leur industrie en toute tranquillite, les lois repressives ne sont que tr^s rarement appliquees, la population fśminine n’est pas misę en gardę, comme il le faudrait, contrę les dangers de Tinterniption de la grossesse, et l’on n’enseigne meme pas k la jeunesse que l’avor-tement est un crime, une formę, k peine attó-nu£e, de 1’assassinat.

U faut que cela change du tout au tout : cela depend uniquement du Gouvernement.

L’Alliance Nationale lui a demande de consti-tuer, avec un certain nombre d’inspecteurs de la police judiciaire, une brigade de Tayortement; ei elle n’a pas eu satisfaction sur ce point, elle a obtenu, tout au moins, qu’une circulaire tr^s ónergique soit adressee par le Ministre de 1’Intó-rieur aux prśfets, une autre par le Ministre de

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