meme periode, les clubs ont vu leur part de marche passer de 28 % a 19 %, tandis que la vente par correspondance se stabilisait autour de 9 a 10 %. Pour le livre scolaire, les ventes directes aux etablissements restent młnoritaires (30% pour renseignement elementaire, 14 % pour lenseigne-ment secondaire).
1.6 Labsence de libraińes specialisees
En Flandre, Fincertitude sur le prix empeche le developpement de librairłes specialisees capables de repondre a des besoins specifiques. La clientele specialisee est en effet trop souvent confrontee a des rabais sur les prix dans le domaine qui 1’inte-resse pour ne s'adresser qu'aux libraires speciali-ses. Aux Pays-Bas, en particulier dans la Randstad, cette riche conurbation reliant les plus grandes villes du pays L les libraires specialises peuvent asseoir leur activite economique sur une clientele fixe, dans la mesure ou le client peut ici etre fidele sans risquer de passer a cóte de rabais exception-nels.
La librairie disposant d’un large assortiment — la configuration la plus courante pour les librairies specialisees — connait des difficultes croissantes en Flandre. La perte des ventes d’ouvrages a grand succes, qui sont desormais le quasi-monopole des soldeurs, supprime le mecanisme de perequation qu?autorise un large assortiment.
2 LES CONSEQUENCES POUR L’EDITEUR
Sous la pression de ses clients, engages dans un processus de guerre des prix, lediteur est contraint d’augmenter ses remises et voit ses recettes nettes diminuer.
Afin d echapper aux effets nefastes de ce mecanisme, 1’editeur peut augmenter — de faęon artifi-cielle — ses prix de vente ou decider de reduire ses frais de production et d’exploitation. Mais la limite de 1’ajustement des prix vers le haut rend impos-sible l’edition de certains titres ou de certains genres, tandis que la compression maximale des frais dłexploitation prive les livres d’un soutien commercial effectif. L’aboutissement de ce processus est larret des ventes, la liquidation ou lafaillite.
Uabandon du prix unique du livre se traduit pour lediteur flamand par:
— une hausse des prix demesuree ;
— une baisse de la production des genres plus «difficiles» et la persistance du retard par rapport aux Pays-Bas;
— une neerlandisation du paysage editorial flamand;
— une absence de ressources pour une promo-tion active des ouvrages.
2.1 L’evolution des prix
a) Par rapport a Findice des prix de detail en Belgiąue
Tableau 3. — LE PRIX DU LIVRE EN FLANDRE
Prix de vente moyen des titres annonces en Flandre |
Indice des prix a la consommation | ||
indice 100 |
indice 100 1 | ||
1978 |
297 |
100 |
100 |
1982 |
393 |
132 |
130 |
1985 |
471 |
159 |
155 |
1988 |
518 |
174 |
162 |
Source: Notices publióes dans les Ti/dingen et ministere des Affaires 6conomiques
Entre 1978 et 1988, le prix moyen des titres flamands, tels qu’ils apparaissent dans la partie bibliographique des Tijdingen, est passe de 297 FB a 518 FB, soit une hausse de 74 %.
Au cours de la meme periode, Findice generał des prix a la consommation augmentait de 62 %. L’augmentation du prix moyen du livre flamand, corrige de Finflation, a donc depasse de plus de 7 % le cout de la vie.
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Amsterdam, Rotterdam, Utrecht et La Haye.