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et de saint Paul, tandis que dans les deux champs rapproches du faite, sont representes »Le Jugement Demier* et »Le Cruci-fiement*. Le style de ces peintures est caractórise par un certaiu dualisme, vu que malgrś le style calligraphique dominant dans la faęon de traiter les surfaces, on voit, surtout dans »Le Crucifie-ment«, se manifester une tendance au modelage plastique. La composition des fresques se distingue par une disposition syme-trique, toutefois on observe ęa et la une tendance a dóplacer vers la peripherie Paxe verticale des scćnes representees. Quant a la perspective, les peintures polychromes de Jesiona ne produisent pas Pillusion de la profondeur et se contentent generalement de la disposition sur un plan, quoique, comme 0’est p. ex. la cas dans »L’Arrestation du Christ*, la disposition des figures sur dif-fórents plans soit pour ainsi dire un succedane produisant 1’im-pression de la profondeur. Cette impression est encore renforcee par la tendance a rassembler les figures, qui se manifeste dans la composition, ainsi que par Phabitude de les placer de faęon que les unes couvrent les autres. Les proportions des figures sont plutot arbitraires et leurs mouvements rappellent les gestes de marionnettes, a l’exception des grandes figures dans »Le Cruci-fiement* dont le dessin est correct. Pour faire valoir les extre-mites, 1’artiste a insiste sur les plis des draperies et a fait usage d’une ligne onduleuse caracteristique. Toute ces particularites du style ainsi que les accessoires, comme les armures des soldats et les vetements des figures representees au pied de la croix, per-mettent de conclure que les fresques remontent a la fin du troi-sieme quart du XIV-e stócle. Elles s’appuient sur les valeurs tra-ditionnelles de la calligraphie du gothique precoce et tiennent compte, dans une certaine mesure, des progres realises par le style pittoresque de la seconde moitió de ce siecle. La datę a laquelle nous rapportons la creation des fresques est confirmee d’ailleurs par la comparaison avec une serie de monuments plus anciens ou contemporains de la peinture silesienne ou tcheque; nous pen-sons surtout au petit autel de sainte Claire a Breslau, a la legendo de sainte Hedvige dans le manuscrit de Brześć (actuelle-ment a Vienne), au >Laus Mariae« de Conrad de Haimburk, a revangeliaire de Jean dłOpawa de 1368, enfin au »Crucifie-ment« dans le couvent Emaiis a Prague, tableau qui remonte a environ 1370 (timbres des clievaliers).