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vation etayant Phypoth&se de Pfeiffer d*aprćs laquelle, si dans les deux cas Paction de la toxine choleriąue ćtait la cause immediate de la mort, la multiplication des microbes dans la cavite pćritonćale etait, dans le cas des microbes vivant$, une condition prealable indispensable.
Pfeiffer & Wassermann (1893) dćclarśrent egalement que:
« dans le cas de Pinoculation intraperitoneale des cultures vivantes, l*exces de substance toxique [Plus] produit par la proliferation des microbes dans la cavite peritoneale est <Tunc importance primordiale* et peut, pour une souchc de hautc virulence, reprósenter un multiple de la quantit6 de toxine introduite avec rinoculat bacterien initial». [Trąd.]
En fait, ces deux auteurs — autant qu’il s’agis$e de leurs recherches — definissaient la virulence « comme 1’aptitude des vibrions en ąuestion a se multiplier dans le peritoine des cobayes ».
Dans une etude ulferieure sur 1’ćtiologie du cholera, Pfeiffer (1894a) declara qu’il avait pu pour$uivre son travail sur la vlrulence de V, chołerae, avec de nombreuses souches rćcemment isolees pour la plupart en Allemagne durant les rćcentes manifestations europeennes du cholera.
D5aprśs ces observations,
« les cultures choleriques, ąu^elles proviennent des cas de cholera les plus severes et les plus rapidement mortels, ou bien, parexemple, d’infeętions diarrheiąues legeres, montrent un comportement remarquablemem uniforme. Dans le cas de linoculation peritoneale la dosc minimum lćtale inyariable nłćtait qu’une fraction d’anse (d'une capacite totale
de 3-4 mg du produit de culture): generalement -1- - d’anse suffisait a tuer les cobayes.
Par contrę, les cobayes inocules par voie sous-cutanee rfaccusaient qu\me rśaction febrile pendant quelques heures, tandis que les pigeons (recevant une ansę par voie intra-musculaire) $urvivaient. » [Trąd.]
Trois seulement d’entre les nombreuses cultures eprouvees firent preuve d*un comportement aberrant: ełles tuaient les cobayes par inoculation sous-cutanee d’une dose de £-1 ansę, et parfois m6me aussi les pigeons. Une virułence si elevee pour des cultures choleriąues parut k Pfeiffer inu-sitee au point qu’il en vint k douter de Tauthenticite de ces trois souches.
Toutefois, — Pfeiffer le nota (1894b) — la virulence des souches pouvait s'affaiblir ou nieme disparaitre lorsqu’elles ćtaient repiąuees durant de longues periodes. En particulier, les souches que Dungern (voir ci-de$$us) avait utilisees antćrieurement, avaient compfetement perdu leur aptitude k resister dans le peritoine des cobayes: les vibrions injectós dans la eavite peritoneale des animaux normaux (c’est-a-dire non immunises) disparais-saient en 20-30 minutes $ans qu’on puisse constater aucune activite phagocy-taire nette.
Gruber & Wiener (1892) ont etudie aussi la virulence de V. chołerae, et soulignć que, dans le cas particulier des cultures sur gćlose, seules les cultures trds jeunes (c’est-£-dire agees de 15-30 heures) ćtaient pleinement infectieuses; par contrę, le produit des cultures de 48 heures ou plus ne causait gćnćralement qu’une affection plus ou moins sćvdre mais non