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vations ulterieures. Toutefois, en opposition avec les expdriences precitees de Pfeiffer, on admet gćneralement aujourd’hui que, sans tenir compte du caractdre des manifestations qu’eUes provoquent chez 1’homme, la virulence des diffćrentes souches cholćriąiies peut varier dans des limites trós etendues. En discutant ce probl£me, Gotschlich Sc Weigang declarent que la virulence inegale des diverses souches pourrait etre due a des diflfe-rences dans le taux de croissance des cultures en question ou a une disparite raciale innee, et ils allćguent certains faits suggerant que ces deux possi-bilites pourraient 6tre d*une reelle importance.
Certains parmi les premiers chercheurs — tels que Haffkine (1892) et Gotschlich Sc Weigang (1895) — Font montrć et d’autres ob$ervations ulterieures plus ćtendues Font confirme, le passage sur des cobayes infectes par voie peritoneale constitue un moyen effectif de restaurer, ou meme, shl est fait en serie, d’exalter la virulence des souches choleriques. A ce sujet, Gotschlich Sc Weigang rapportent que la dose letale minimum d’une souche fut, apres 7 passagcs effectues directement d’animal h. animal, rćduitc de 2600 millions de germes a 900 millions. Des resultats encore plus spccta-culaires ont etó signalćs par Kabeshima (1918 a) dans le cas d’une souche El Tor qui avait ćte passee sur une serie de 45 cobayes.
Les affirmations d’apr$s lesąuelles la virulence des souches choleriąues pourrait £tre exaltee par d’autres procedes — par exemple par la culture en immunserum diłue (Hamburger, 1903), par la culture en symbiose avec d’autres bactćries (Funtom, 1913 a) ou par une breve exposition a la temperaturę de 48°C (Sulman, 1933) — ne semblent pas avoir ete confir-mćes par des observations ulterieures.
On peut en dire autant des observation$ de Melnik (1925) sur des cobayes, selon lesąuelles, a) les vibrions choleriques cultivćs sur gelose presentent un maximum de virulence apr£s 16 heures de culture, mais la perdent rapidement ensuite, tandis que, b) la culture sur bouillon augmente lentement en virulence pour atteindre un maximum apr&s 4 jours et decroitre ensuite.
Le probldme de la virulence de V. cholerae a ete etudie a nouveau par Jude Sc Gallut (1955 — voir aussi la communication prćliminairc de Gallut Sc Jude, 1954), ainsi que par Husain Sc Burrows (1956).
Les auteurs franęais ont infectć par voie peritoneale des lots de souris blanches au moyen de suspensions dans le solute physiologiąue d'une culture de collection et de ąuatre souches recemment isolees et immedia-tement lyophilisćes. Ils ont trouve que la virulence des souches Ogawa pour la souris blanche variait selon la temperaturę d’incubation, les cultures a 18°C etant les plus virulentes, celles a 41,5°C les moins viru-lentes. L’incubation & 37°C entrainait une lente perte de la virulence, d’autant plus marquee que le nombre des repiąuages augmentait. qui nłetait que partiellement reversible, comme celle des cultures a plus hautes temperatures. Au vu de ces faits et de la similitude des serums prepares