324 CHOLŚRA
En opposition avec les vues de Lange, Dold (1925) a soutenu qu’il se produisait, dans les vaccins tues par la chaleur, une « autolyse » moindre que dans ceux qui sont sterilises par d’autres procedes; ceci pour deux raisons: parce qiTune sorte de coagulation des protćines se manifestait k des temperatures voisines de 60°C, et parce que ces temperatures endomma-geaient les ferments autolytiques.
Gohar Sl Makkawi (1948) ont fait une nouvelle ćtude dece probleme. Ayant constate que certaines des nombreuses marques de vaccins employćs en Egypte pour combattre l’epidćmie cholerląue de 1947, n*etaient plus, aprSs quelques semaines de stockage, conformes a la normę prescrite de 8 milliards par ml, ces deux chercheurs ont compare la facultó de łyse de vaccins cholerique tues ou sterilises par differents procedes, en faisant, pendant plusieurs jours, des numerations quotidiennes k 1’alde d’un colori-metre k cellule photo-electrique. 11$ purent ćtablir ainsi
« quc les \accins tues par la chaleur ćtaient dc bcaucoup les plus stablcs, apparemment par suitę cTune coagulation adeąuate des proteines par la chaleur. Les vaccins tues par le formol sont aussi stables, mais ils se conservent mieux k>r$qu‘on leur ajoute du Merthio* ladę au licu de phenol. Les vaccins tues et additionn6s de phenol sont les moins stables. *
On admet gćnćralement que la cytolyse qui se developpe dans les vaceins cholerique$ tues, ne s*accompagne pas d’une perte de leurs pro-prićtes antigeniąues. Plusieurs auteurs soutiennent meme, au contraire, que la rupture des corps bacteriens rehausse Tefficacite des vaccins. Quoi qu’il en soit, ii est certain que le processus rapide de la cytolyse amene bien-tót des changements dans Paspect et la densite optique des vaccins, ce qui les rend impropres a une standardisation par les tests opacimetriques. Raju (1930), qui a fait une ćtude spćciale de ce sujet, a constate qu’en quatre semaines, Topacite moyenne normale de 29 echantillons de vaccins cho-leriques pheniąućs, places a la temperaturę du laboratoire (32°C) (90°F), et de 18 echantillons identiques places en glactere, s’etait abaissóe comme suit:
Moment de Pćprenve |
Opacłtd moyenne en mUUons par ml des ćehat | |
(jours de la preparation) |
A la temperaturę du laboratoire |
en glaciere |
0 (fraichement prepare) |
49 000 |
49 000 |
1 |
29 000 |
41 000 |
2 |
25 000 |
39 000 |
3 |
19 000 |
38 000 |
4 |
18000 |
38 000 |
6 |
16 000 |
37 000 |
14 |
15000 |
36 000 |
21 |
13000 |
33 000 |
28 |
12000 |
32 000 |
Ces observations justifient enti&rement la th&se de Raju, d’apr£s laąuelle on doit faire les mesures d’opacitć le jour mSme de la preparation des vaccins, et non pas quelques jours plus tard, comme cela se pratiąuait dans eertains laboratoires. Raju ajoute que, ainsi que le montrent les tests compa-