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Guillauine II en datę du 21 novembre 1788). Les relations poli-tiąues du prince Adam Czartoryski avec la cour de Vienne chan-gerent de caractere et Yon pouvait meme observer une certaine mefiance a son egard. Lorsque apres avoir intercepte des depe-ches prussiennes en 1789, les projets »perfides« de la Prusse s’etalerent au grand jour, 1’empereur Joseph II avait 1’intention d’eu informer le gouvernement de la Bepublique Polonaise par 1’entremise du prince Adam (V. la lettre de Joseph II a Kaunitz en datę du H juin 1789), cependant Kaunitz jugoa que eette de-marche etait inopportune, dhin effet douteux, peut-etre meme dangereuse, a cause de 1‘animosite des Polonais a Pegard de la Russie et de leur attachement aveugle a la Prusse (in blinder Anhanglichkeit...). II craignait meme que ces revelations ne produisissent sur les esprits excites un effet oppose a celni qu*on en attendait et qu’elles ne les encourageassent a vouloir rattacher la Galicie a la Pologne. La princesse Adam Czartoryska fut eomblee de prevenances a la cour de Vienne pendant le sejour qu’elle y fit en automne 1789, d’autant plus qu,on tenait a ce qu’elle fut »satisfaite« apres la reception liospitaliere qn’on lui avait. faite a Berlin, cependant on evitait les entretiens politiques ot ne voulait lui confier que ce qui etait connu de tout le monde; bien plus, on aurait plutot voulu en tirer des renseignements et on lui permit de parler sans se gener (V. le rapport de Philippe Co-benzel a Joseph II en datę du 7 octobre 1789). Le moment, cri-tique arriva deja apres la mort de Joseph II et. une guerre en-tre 1’Autriche et la Prusse paraissait imminente. Dans cette si-tuation tendue, Leopold II s’adressa le lb avril 1790 au prince Adam Czartoryski pour lui dire qu’il esperait pouvoir compter sur son »attachement et son amitie ainsi que sur ses soins a det.ourner la Republique d’une injuste agression«. Enfin il proinettait de reparer les torts et priait d’oublier le passe. Inde-pendamment des demarches et des efforts des Galiciens, membres de la Diete polonaise, on aboutit a Reicheubach a une pacifica-tion qui devait apporter une detente. Celle-ci sexprima peut-etre par le fait, que pendant son sejour a Vienne on ferrier 1791, la princeSvSe Czartoryska »deblaterait contrę les Prussiens en |>re-sence de nombreuses personnes«, co dont Severin Rzewuski in-forma. Szczęsny Potocki le 28 fevrier 1791.