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La cour de Constantin Brancovan a Bucarest a constituś aussi en meme temps, a cette pśriode, le centre d’une vive actiyitś diplomatique a travers le Sud-Est europśen notamment pendant la guerre entre les Turcs et les puissances chrśtiennes durant les annśes 1688—1699. Le premier śmissaire śtranger qui fnt 'myoyś a Bncarest a cette epoque, le grec Dementios Eomin *9, vint chez le prince Brancovan pendant l’au-tomne de 1’annśe 1688 avec les lettres de rśponse des tzars Ivan V et Pierre Ier adressees au voivode §erban Cantacuzene — dćcśde entre temps — et aux hauts hiśrarques de 1’Eglise Orientale, promettant de soutemr la lutte des penples opprimćs des Balkans contrę les Turcs. Le premier essai de mćdiation de l’Angleterre et des Pays Bas pendant la guerre entre les Impóriaux et les Turcs dans les annśes 1691—1692, favorisa plusieurs yoyages a Bucarest du comte Luigi Eerdinando Marsigli, śmis-saire secret autrichien qui passait pour le secrśtaire de l’ambassade anglaise pres la Subbme Porte, tres civilement reęu a la cour du voivode et mis au courant des derniers śvśnements de Constantinople 50, ainsi que du voyage du ministre Quarient von Baal, reęu secretement par le prince a, Bucarest sous 1’identitó d’un marchand hollandais au mois de Mai 1692 et envers lequel Constantin Brancoyan se montra disposś a seconder le gśnćral Veterani dans ses futures actions au Banat51. Le secrśtaire de lord Paget, Georges Philippe Schreyer de Weimar, envoyś en Angle-terre au mois de novembre 1694 pour quelques affaires de son maitre, reęut la permission du prince de passer aussi par la Yalachie ; pour nepas ćveiller les soupęons des Turcs, ii dut se dśguiser en marchand. Schreyer a joui d’une tres large hospitalitś a Bucarest, ou il est restś plusieurs jours, ótant hśberge la derniere nuit de son sśjour, a la rśsidence meme du YoiYode a Cotroceni 52.
Les annćes suiYantes, la Yille de Bucarest a reęu les visites de cer-tains diplomates marquants de l’epoque, comme le comte Dominique Yon Oettingen, le fils du rćsident impśrial Wolfgang von Oettingen Waller-stein 53, rentrś de Constantinople ou il avait accompagn^ son pere envoye
4i Semionova, Stabilirca Icguturilor diplomaticc... intre fara Romdncascd ęi Rusią... p. 35—36
i0 Hurmuzaki, Fragmcntc zur Geschichtc der Rumancn, III, pp 368 — 373, 385 et Docu-mcntc..., \l9 pp 391 — 393, n° CCLXVIII — CCLXIX; N Iorga, Documenlc priuitoarc la Constantin vodd Brincooeanu, pp. 107—108, n° V, Studu ęi documente, XX, Bucarest, 1911, p. 125 et vol XXIII, pp. 264 — 267; Autobiografia di Luigi Ferdinando Marsigli (ed. Emilio Lovarmi), Bologna, 1930, pp. 150 — 151, Al. Marcu, Datę cc ne priuesc tn autobiografia contelui Marsili (Informations nous concernant dans 1’autobiographie du comte Marsili) dans lnchinarc lui N Iorga cu prilejul impliniru uirstei de 60 de ani (Iiommage a N. Iorga & Toccasion de ses 60 ans), Cluj, 1931, pp. 251 — 252, etc.
S1 Hurmuzaki, Documente..., Vlf pp. 411 — 413, n° CCLXXXIV.
12 E. D. Tappe, Documents concerning Rumania..., p. 204.
13 Simperto, Diarium... des Grafen Wolffgang zur Oettingen, Augsburg, 1701, p. 5; N. Iorga, Documente priuitoarc la Constantin vodd Brincoueanu, p. 122, n° 1 et Studu §i documente, XXIII, p. 275, n° CCCLXIV; Tappe, op. cit.9 p. 205.