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152 PAUL CERNOYODCANU 6

par le voivode de Buearest, la Cour de Vienne passa ouvertement aux actions armśes. Ainsi le 25 Aout 1688, la generał Frederigo Veterani reęut 1’ordre de pśnśtrer en Valacliie avee son corps de cavalerie, ce qu’il fit en entrant dans le pays par Cenieni¹⁸. fiyitant un conflit militaire avec les Autrichiens et prefśrant les nćgoeiations, le prinee §erban enroya le 17 Septembre a Cimpnlung, ou residait Yeterani, son frere le spathaire Michel, son neveu Constantin Brancovan, alors grand logothete et son gendre, le grand «aga» Constantin B&liłceanu, promettant de se soumettre a 1’empereur a condition d’etre reconnn comme prinee hśrśditaire du pays et de recevoir d’autres privileges; 1’aete de soumission devait etre conclu a Vienne, ou le prinee promit d’envoyer une mission le plus tót possible ¹⁹.

Cette mission, constituee a grand apparat et conduite par le spathaire Iordache, frere du prinee, le capitaine §erban son neveu, par Constantin Balaceanu et par §erban Yladescu, grand « comis », compre-nant en tout 130 personnes et 250 chevaux ²⁰, quitta Buearest le 2 octo-bre 1688 ²¹. Mais on sait que lamort du voivode arrivśe le 29 octobre ²² et 1’ślection immódiate en qualitś de successeur de Constantin Branco-van, soutenu par le frere du feu prinee, 1’influent « stolnic» Constantin Cantacuzene, modifia le caractere de la mission, la politique du nouveau maitre du pays śvoluant selon d’autres donnees.

Le regne de Brancovan a constituś du point de vue pohtique pour sa rśsidence princiere de Buearest, un vśritable apogśe bien que le voi-vode, en rebatissant 1’ancienne cour de Tirgovi§te, ait donnę aussi de nouveau un śclat de br6ve durśe a 1’ancienne capitale du pays ²³. Cepen-dant pour les reprśsentants de la Porte suzeraine, et ceux des puissances śtrangóres, la ville de Buearest śtait officiellement la seule capitale de la principautć valaque. C’est pour cela que Buearest a continuś de rester non seulement le centre de ralliement de la lutte de rśsistance des peuples subjuguśs du sud-est europśen contrę l’oppresseur ottoman, mais est devenu aussi en meme temps une importante escale diplomatique pour

¹¹ Istona fdru Romdncęti 1290—1690. Letopiscful Cantacuzinesc (Histoirc dc [Valaclnc 1290 — 1690, La Chroniąue Cantacuzene), €d. C. Grcccscu ct D. Simoncscu, Buearest, 1960,. p. 187; Radu Popescu, Islorule domnilor J&m Romdneęti, ćd. C. Grecescu, p. 186.

^lf Letopiscful Cantacuzinesc, pp. 187—188; Radu Popescu, Istomle domnilor J&ni Romdncęti, p. 187; Radonić, op. cit., p. 968 — 971, Zaborovschi, ibidem, pp. 135 — 137; Mogą, op. cit, PP- 173 — 174.

²⁰    Letopiscful Cantacuzinesc p. 188; Radu Popescu, Istorule..., p. 187; Cronica lui Radu Greceanu (La Chroniąue de Radu Greceanu) dans Cromcari munteni (Chroniąueurs vala-ąues), ćd. M. Gregonan, vol. II, Buearest, 1961, p. 13; N. Iorga, Documente prwitoare let familia Cantacuzino, (Docuraents concemant la familie Cantacuzćne), Buearest, 1902, pp. 325 — 326, n° VII; Zaborovschi, op. cit., pp. 142, etc.

²¹    Cronica lui Radu Greceanu..., p. 13.

²²    Letopiscful Cantacuzinesc, p. 189.

²⁸ Cronica lui Radu Greceanu..., p. 55 ; A. Del Chiaro, Istoria delle modernę rwoluziom.. pp. 28-29, 121-122.