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de la France, au debut du Xlle siacie, par le besoin de regrouper les informations sur la procódure judiciaire parce que le materiel contenu dans le droit romain etait trop śpars.16
Notre etude se situe donc a la jonction de deux disciplines: Thlstoire et le droit y sont sollicites et confrontśs dans leur interprśtation respective. Uhistoire des mentalites mśdiśvales a explore des facettes de la vie quotidienne, tenues jusque-la ś 1'ecart du domaine de Thistoire. Aujourd’hui forte de ce legs, 1’etude des representations developpe avec 1'aide de 1'anthropologie de nouve!les problematiques historiques. Uhistoire juridique a evolue sous cette influence. Uhistoire du droit penal ne se construit plus uniquement a partir de 1'etude des gloses, elle se dśtermine aussi dans la pratique juridique et par la diffusion du droit dans 1’ensemble de la societś medievale.
“Uimpregnation de cette societe par la mentalite juridique a contribuś a asseoir le droit comme fondement de 1’ordre medieval.
Un ordre qui, a la lumiere de ces nouvelles orientations de recherches des historiens du droit, a revelś son role dans la genese du concept d‘Etat de droit, fondateur de 1’histoire politico-juridique contemporaine".17
Dans sa reffexion sur rhistoire, (e droit et la justice, Reinhart Kosedeck va dans le meme sens en ajoutant que le texte-source juridique renvoie comme toutes Jes sources a une realite extratextuelle.
“Quoique dotes d'une portee juridique specifique, certains textes peuvent etre lus d’un point de vue economique, politique, social-historique [...]. Les historiens du droit ont deja ete nombreux a entreprendre un tel changement de perspective [...]. On attire aujourd’hui Tattention sur les phśnomenes d‘interdependance qui
termes du droit canonique avec un sommaire de 1’Histoire et des Institutions et de fśtat actuel de la discipline, 1 6, R. Naz, dir., Paris, Letouzey & Arie, 1957, col. 1132.
16Linda Fowler-Magerl, Ordines iudidańi, p. 27.
17Jacques Le Goff et Jean-Claude Schmitt, “Uhistoire mediśvaleM, Cahiers de civilisation mśdióvale Xle-Xlle siścles, no. 39, 1996, p. 20.