116
dścennie du XIVe siacie, car ce type de poursuite śtait totalement absent des registres au Xllle siacie. La justice reconnalt aux sortileges un pouvoir nśfaste et par consśquent les condamne au meme titre que d’autres dślits criminels. Ainsi, le fait d,exprimer publiquement le souhait de jeter un sort est considśrś comme un acte reprehensibłe, la menace etant prise au serieux: a...dixerunt publice quod fachurarent Jacobum Mounerii et ejus uxorem, intentes discordiam tractare et facere intereos ac su mendo et docendo arte diabolica,[...] Unde cum predicta sint mali exempli et digna correctione, dicta curia super eis ad inguirendum processit ut seęuiturV99 Cependant, la versfon que donnent un temoin et runę des deux accusees transforme la menace publique en simple hypothśse faisant etat d’un certain savoir dans le domaine. S’adressant a Alaisona et ś sa mere, Jacoba aurait affirme que: “Si ego possum habere catum dicti Jacobi, ego habebo canem Fossoni et abluam capita eorum, et aquam ipsam spergam inter dictum Jacobum et uxorem suam et non loquentur sibi de anno".200 Ce simple śnoncś conditionnef ne pouvait faire J’objet d'une poursuite a en juger par Tissue de yaffaire: non probatur. On l’a vu, les motifs qui conduisent la cour a abandonner la poursuite demeurent parfois obscurs. L’arret d’une poursuite faute de preuve exige du magistrat le veritable exercice de son pouvoir discretionnaire. Un pouvoir qui lui accorde seulement dans le cadre de la procedurę inquisitoire. Si par contrę, les preuves incriminantes sont bien prśsentes et que le prevenu n'avoue pas, le proces devra se poursuivre.
4. Avant de quitterle tribunal
Lorsque 1'ensemble des accusations et des preuves retenues contrę 1’accuse lui ont ete presentees, celui-ci doit parfois repondre a une demiere
199Ibid. Elles ont dit publiquement qu’elles feraient en sorte que Jacobus Mouneri et sa femme ne s‘entendent plus en ayant recours a la sorcellerie [...]. Puisqu'il s'agit de mauvais exemples qui doivent etre comges, la cour procśde a une enquete comme suit. 200Ibid. Jacoba affirme que si elle avait un chat et un chien et qu'elle leur lavait la tete pour ensuite jeter 1'eau entre les epoux, le couple ne se parierait plus pendant une annśe.