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avec les hommes qui y vivent ». » (Pugibet, 2004 : 116) A 1’oppose de ce type de tourisme, le projet etudiant viserait a percer le ąuotidien d’un peuple, a saisir une serie d’habitudes qui ne sont pas similaires aux siennes et a s’integrer plus en profondeur dans une societć.
Elle peut ćgalement constituer une quete sociale, et c’est en ce sens qu’elle s’inscrirait plutót dans la categorie du voyage [par opposition a celle des vacances]. « Le voyage (son sens premier signifiait le chemin a parcourir) implique un deplacement, un transit dont le sujet en mouvement « demeure le moi du voyageur dans son indepassable individualite toujours en ćveil ». C’est pourquoi d’ailleurs le voyage est plus qu’un simple aller et retour; en effet, le « moi » qui est parti devra, a un moment ou un autre, se confronter de maniere forte a 1’Autre. »(17).
Parce qu’une dćfinition doit etre ćmise, nous entendons la mobilite etudiante comme 1’acte d’effectuer une partie du cursus universitaire dans un etablissement ou un pays ćtranger, dans un souci de s’intćgrcr dans une culture distincte et de percer 1’etrangetć d’un autre.
T raverser.
De faęon plus precise, la mobilite etudiante que nous souhaitons analyser se dćsigne par les programmes d’echanges d’etudiants. De cette experience de plus en plus repandue a travers le monde, nous retenons d’abord qu’elle puisse etre, dans sa genese, conęue differemment selon les regions du globe. «Elle depend en effet des visions du monde, des valeurs fondatrices, des relations avec les communautes voisines, du milieu physiąue oil les hommes sont etablis.» (Le Breton : 18) Ainsi, la mobilite etudiante en Europę peut sembler, au premier regard, beaucoup plus