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causes variśes mais convergentes, ce sont les m&mes hommes qui, presąue toujours, tendent participer aux diverses rćunions, sans qu'il y ait un renouvellement suffisant ; il est donc k la fois indispensable et difficile d'infuser un sang nouveau k ces associations. Mais leur organe exćcutif a, en gćnćral, un effectif tr£s restreint et l'expćrience acquise profite seulement k un petit nombre d'indi-vidus - souvent m6med un seul - qui sont dans l'in-capacitć de la transmettre k d'autres : survienne un changement dans 1'organe exćcutif et beaucoup de problfemes, beaucoup de relations, risquent de devoir $tre repris presque compl&tement.

Le Secrćtariat de 1'organisation essaiera natu-rellement de gćrer les affaires courantes dans un esprit dćmocratique, en associant k cette gestion les dćlćgućs des organismes membres, de faęon aussi ćtroite que possible. Tentative compliquće, mfime sur le plan national : il est malaisć d'int6-resser les hommes k ce qui n'est pas leur occupa-tion principale, encore plus de les conduire k ćtu-dier des dossiers. A ces probldmes, en quelque sorte organiques, s'ajoute, sur le plan International, 1'obstacle de 1'śloignement.

L'exścutif de 1'organisme agira essentiellement par correspondance ; mais c'est un procćdś dont 1'efficacitć est trfcs vite limitśe. Reste le recours k des rćunions administratives. Nous touchons ici k l'une des questions les plus ćpineuses des orga-nisations internationales. La gćographie m6me rend de telles rćunions coOteuses, sinon littćrale-ment ruineuses ; la charge financifcre qui en rć-sulte - parfois accrue k l'excfes par les exigences du principe de la reprćsentation g£ographique -est disproportionnće par rapport aux ressources totales de 1'association intćressće. Au surplus, ces rśunions forcśment rares et courtes, sont loin d'£tre aussi efficaces qu'on serait en droit de le souhaiter : un organisme qui se rćunit une fois par annće seulement, pour trois ou quatre jours, et dont les membres sont soumis k un certain renou-vellement - il ne peut d'ailleurs en 6tre autrement-constitue un instrument administratif d'un rende-ment limitć.

D£s lors, par la force des choses, 1'organe exć-cutif est amenć k endosser des responsabilitćs courantes, parfois sćrieuses, sans que 1'ensemble des organes directeurs aient pu dćlibćrer vćrita-blement, au prćalable, sur le contenu des dści-sions. n y a souvent conflit entre la nćcessitć de travailler efficacement et rapidement et la volontś d'agir selondes r£gles de gestion dśmocratiques ; ainsi s'explique, lorsque ce souci prćdomine, la lenteur considśrable de certaines actions et dćci-sions - lenteur qui dócoule de la naturę m©me des choses.

En dćfinitive, 1'administration est lourde : privśe decontacts directs et personnels quotidiens, elle risque de verser dans les formules bureaucratiques. Au surplus, elle ne peut mettre en oeuvre les procć-dśs statutaires de gestion qu‘enacceptant une lenteur de conception et d'exścution parfois incompa-tible avec la naturę des affaires traitśes .

Le tableau des difficultćs que nous venons d'es-quisser n'est pas systćmatiquement poussć aunoir. Nous avons toutes les raisons de 1'estimer assez realistę. II est, d£s lors, d'autant plus remar-quable que les associations aient obtenu des rćsul-tats somme toute prćcieux. Essayons maintenant d'en dśgager les dominantes essentielles.

II

On n'a pas 1'intention de dćcrire ici les diverses mćthodes de travail et les moyens d'action des associations internationales. Certains de ces moyens - congrhs, tables rondes, recherches, etc.-n'ont rien d'essentiellement original : 1 a nouveautć con-siste en leur application, sur le plan international, k des disciplines oh, jusqu'& prćsent, la coopćra-tion entre savants, k cette ćchelle. n'avait pasfait 1'objet d'un dćveloppement complet ou ćtait mfime inexistante. Notons d'ailleurs que les associations internationales sont loin d'avoir adoptć une poli-tique uniforme en ce qui concerne le choix des moyens d'intervention. C'est ainsi que certaines ont prśfćrć insisteh sur des tables rondes scienti-fiques restreintes, d'un niveau ćlevć, tandis que d'autres ont entrepris d'organiser des congr^s plus vastes. . . Chacune s'est efforcće d'adapter 1'arsenal classique des procćdśs d'action aux be-soins spćcifiques de la discipline consi dćrće.Mais plutbt qu'une śtude analytique de ces politiques, il est prćfśrable de tenter de formuler une apprć-ciation gćnśrale des services rendus par 1'ensemble des associations internationales. Au total. les tra-vaux des diverses associations semblent assez hć-tśrog&nes : peut-^tre, en dćfinitive, les rśsultats globaux obtenus par chacune d'elles sont-ils moins diffćrents qu'on n'aurait pu le supposer ou, en tout cas, prćsentent-ils une plus grandę diyersitć de qualitć que de naturę. En raisonnant sur un ensemble, nous ne pourrons attribuer exactement k chaque association ce qui lui revient - cette tSche serait d'ailleurs particulihrement complexe - mais nous serons mieux k mfime de fixer le sens et les limites d'un apport gćnćral aux Sciences sociales, sans doute plus significatif qu'une rćussite ou un ćchec isolć.

A. EXPANSICN DES SCIENCES SOCIALES

C'est 1A, incontestablement, le rćsultat brut le plus manifeste, le plus rćconfortant, le plus pro-metteur. A des degrćs divers, cette expansion est gćnćrale, elle intćresse tous les pays, y compris - et peut-etre surtout - les pays les plus en re-tard k cet 6gard : toutes les Sciences sociales semblent en avoir bćnćficić. Notons au passage qu'il s'agit ld d'un rśsultat pour lequel un essai de mesure, au moins partiel, pourrait fctre tentć. Cette expansion a pris des formes multiples : aug-mentation du nombre de chaires et de postes d'as-sistants et du nombre d'institutions de recherches

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