POURQUOI PAS P
Nous leur avona donnś, k 1'occaslon, quelques coupe de Łhicote et quelquee coupe de fusil.
"Ha se yengent k leur tour en prenant notre place, et du laut de eon trombone ou de son saxophone, tel exćcutant aoir et blen payś ee moąue du Client blanc qul s’est re-toumó lea pochee afln d*y trouver de quol bolre un bock au eon du Jazz.
II eet temps que noue empćchlons lea nćgres de volr alnsl la vle tout en rosę.
U est temps de les ramener k ce Jus te eentlment des dlsfcancea dont flt preuve ce condamnć k mort dont l’Am6-rląue (car 11 ćtalt Amćricain et mćme Pensylyanien) eut 1’occasion d'admlrer la constance romalne.
Dane la cellule perfectionnće o a, sans impatience au-©une, 11 attendait, en jouant auz cartes et k la marelle. le demler Jour de sa Tle, on vlnt lul dlre qu*un nógre eon-damnó comme lul, pour des motlfs non molne pćremp-tolree, serait exćcutć en m6me temps que lul, par les mftmee moyens lćgau*.
II entra dane une colćre śpouyantable. II lnvectlva ses gardlena, 11 envoya sa cruche k eau dane la fenćtre, flt toumoyer sa paillasse au-dessus de sa tćte comme une ćpće de coznbat, 11 mit k mai son modeste mobllier et dansa la gigue sur sa boule de son.
— Eh blen quol! qu’est-ce qul vous prend? lul demanda doucement le gardlen en chel, qul avalt sortl son revolver do sa gaino.
— Vous me demandes ce que J’ai, moosleur, rćpondit-11, J'al que Je ne veux pas 6tre pendu en mćme temps qu*un homme de couleur. J’al que cette dćcision des Juges est une attelnte k ma dignitć, qu'elle cróe, ce qu’on appelle, en matlćre d’administratlon, un prćcćdent fftcheu* et que pour lTionneur, pour le bon renom de la Pensylyanle mćridlonale, 11 est a souhalter que parell crlmc contrę la
jprćsć&nce ne soit Jamals accomplL
» J'al acceptć sans protestatlon la sentence du trlbunaL
t La Justlce humaine fait ce qu’elle peut. II ne m’appar-[ tlent nl de la r&Uler, ni de la maudlre. Je consens k mourlr pollment en homme qul salt vlvre, mała 11 me rćpugne d’avoir un macaque pour yoisln de potence.
» Rien ne Justlfie cette aggravatlon de ma pełne, ce raf-| flnement dana le supplice qul m’est rćserrć et Je m‘in-surge, non parce qu’on me pend. mals parce qu’on me k dćshonore.
> Dites cela au Juge souyerain.
> Demandez-lul avec lnslstance qu'on m'ćpargne une pro-mlscultć aussi dćgradante et qu’on me pende un Jour plus tót sl ca Deut arranger les chosea.
i J’en al du reste assez de vos part lea de cartes (ot) vous Jouez comme des Anea), assez de vos verres de cognac •t des sermons de 1’aumónier. >
Le gardlen en che! fut fort lmpresalonnś par la clartć et la Justesse de cette plalnte, qu'll trans mit en 1'appuyant chaleureusement aux autorltćs de Pensylyanle.
Celles-ci, aprćs dćlibćration, estimćrent qu11 ćtalt, en effet, lnutlle de frolsser les Justes susceptlbllitćs d'un homme blanc et lul accordćrent la faveur d’ćtre pendu huit Jours pleins avant la datę primlfclyement flxśe pour la cćrćmonle.
Les autoritós amerlcalnes ont parfols du bon.
Celles de Pensylyanle partagent, sans doute, ravie d*Yvette Gullbert; mals elles n’lnvitent personne k dćjeu-ner pour ęa.
O‘eet dom maga!
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