statistique locale, nous ne tardons pas a nous apercevoir qu’ou emploie soit 'el, 'ilu. soit qu’on se sert. de ilah et que les deux formes ne se trouvent que dans 1’hebrou. Notons encore le detail interessant que les peuples habitant la plaine appellent dieu 'el (ilu) et que ceux etablis dans les regions montagneusos le designent par ilah. L’auteur considere comme pen probable quo ’el et ’ilah proviennent du ineme radical, car il n’est pas aisó d,expliquer coniment fut ajoutee la terminaison -cth. La supposi-tion de Bauer et Leander suivant laquelle 'ilah serait le vocatif de 'el n’est pas suffisamment fondee; en effefc le vocatif serait. termine par -a et non par -h. Nous devons plutot admettre deux racines differentes ’el et5ilah donfc 1’etymologie nous echappe. II se pourrait que 'ilah contiut la notion de 1’hauteur (altesse).
Mais d’ou vient le pluriel 'clóhim pour indiquer dieu au singulier? On ne trouve un pluriel analogue qu’en acadien: en effet, ilani indique dans cette langue non seulement les dieux mais plus d’une fois aussi un seul dieu. Hehn a donnę la meilleure explication de cette particularite, copendant elle ne saurait etre appliquee a 1 "elókim hebra'ique, vu que 'cliiu, mais non 'eloliim, correspond a ilani en acadien et que le pluriel 'efim n’a jamais la signification d’un singulier.
II faut considerer 'clóhim comme un pluralis absłmctioius du semitique primitif 'ilah = 'dieu’, raot par lequel on designait la divinite et lautorite de Dieu (respectivement Paltesse). Si Fon tient compte du caractere primitif de la religion et. de 1’absence de pensee abstraite chez les anciens Hebreux, il rPest guere pro-bable que comme notion abstraite 'clóhim ait pu designer la 'di-vinite’ au sens de 1’essence divine. 'FJóhim ne servait par con-sequent pas au debut a indiquer Dieu lui-meme et n’etait qu’un surnom, aussi le voit-on conserver enoore ce caractere dans iahueh 'clóhim, oii 5clóhim est. un attribut de iahueh, car autrement il faudrait changer 1’ordre des mots V/- iah.} cependant on ne trouve pas d ordre pareil dans la Bibie.
Comme il arrive souvent, on commenęa avec le temps a em* ployer Tabstrait pour le concret et c’est ainsi q\\'elóhi/u devint-synonyme de 'el et que fut formę son singulier Jelóah.
II est probable d’ailleurs que ce ternie abstrait a non seulement servi a designer une personne investie 'de 1’autorite di-vine*’ soit a indiquer Dieu, mais qu’il a ete employee aussi’
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