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d’etudes a 1’etranger. Elles demeurent toutefois partielles, car il est souvent difficile de sentir et comprendre reellement les impacts d’une experience aussi forte. C’est pourąuoi Fanalyse ira au-dela de leur seule perception et que notre statut d’apprentie chercheuse sera mis k profit.
Notre conception de la mobilite ne saurait etre vierge puisqu’elle se combine avec notre propre experience. Inevitablement, nous avons choisi encore une fois de vivre le deplacement, lors de notre second cycle universitaire. Nous allons donc livrer nos impressions face a ce besoin d’evasion; nos perceptions, souvent en point de fuite, de cette expćrience; notre opinion qui a ćclos durant le pćriple et au retour. Pour ces raisons, nos idees et nos reflexions accompagneront le memoire au rythme des changements de chapitre, mais egalement au coeur de cette peregrination.
Cette proximite avec notre objet de recherche constitue certainement le plus grand risque de 1’ecriture du memoire. Nous allons donc tacher de prendre la distance requise a la recherche, en evitant de nous laisser emporter par les courants forts de notre subjectivite. Un autre souci qui nous anime est aussi celui d’utiliser des sources latino-amćricaines pour essayer d’optimiser au maximum notre expedition au sud. En fait, ces sources [ou ressources] sont souvent difficiles d’acces au Quebec, en raison de la faible demande. Paradoxe argentin: au contraire, les grands auteurs occidentaux (Mattelart, Wittgenstein, etc.) apparaissent a chaque coin de rue de ce pays du sud qui fait ćtalage de la culture aux dćtours de ces carrefours, accessibles a tous !
Ce memoire se decline comme un voyage et il est grand temps d’y plonger... de partir! «Une vieille chanson chilienne dit: «Le chemin a deux bouts et aux deux quelqu’un m’attend.» L’ennui c’est que ces deux bouts ne limitent pas un chemin rectiligne, mais tout en courbes, lacets, omieres et dćtours, qui ne conduisent nulle part.» (Sepulveda, 1996: 17) Cercie sans fin, chemin sans visee finale, nous croyons