temps de maquillage et d’habillage comme travail de preparation et non comme travail effectif.
Au bas de la page, la signature appliquee de ma mere. Celle, tres nerveuse, de Felix Openfeld. Et la troisieme signature, encore plus hative et hachuree, sous laquelle on a tape a la machinę : Mr Openfeld Senior.
Le contrat porte la datę du 2) avril 1940.
Ils inviterent ma mere a diner, ce soir-la. Le costumier etait de la fete ainsi que le scenariste, Henri Putmann, dont on ne connaissait pas tres bien la nationalite : Belge ? Anglais ? Allemand ? Wiły den Ouden devait venir pour faire la connaissance de ma mere, mais elle fut retenue au dernier moment. Un diner tres gai. Les deux Openfeld — surtout Felix — possedaient cette courtoisie a la fois raide et enjouee, typiquement berlinoise. Felix Openfeld etait optimiste pour le film. Une compagnie americaine s’y interessait deja. Depuis le temps qu‘il essayait de les convaincre de lancer sur les ecrans des comedies policieres « sportives »... Au cours du diner, ils prirent une photo, que j’ai, la, sur mon bureau. L’homme aux cheveux noirs lustres et ramenes en arriere, avec sa moustache tres fine et ses belles mains : Felix Openfeld. Les deux gros, un peu en retrait : Putmann et le costumier. Le vieux a tete de belette mais dont les yeux ont un ovale magnifique : Openfeld Senior. Enfin, la jeune filie qui ressemble a Vivien Leigh, cłest ma mere.
Au debut du film, elle jouait toute seule pen-
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