Apres l application d unc coucKe de Łase a la malacbite (c. 3) lartisle y superpose un melange de malacKite et de blanc de plomb (c. 4) Ies proportions de ce pigment variant selon la gradation dćsiree. La coucbe finale est, comme toujours, le glacis au resinate (c. 5) qui donnę profondeur et translucidite a 1 ensemble cbromatique.
II faut mettre en evidence — comme au manteau de St. Jean-Baptiste — la prćsencc dune coucbe picturale (c. 3) contenant un colorant jaune, diffuse a travers la masse vertc. Cette addition vou!ue doit avoir eu pour but de „cbauffer” Ie ton vert cru de la malacbite. On rencontre aussi, frequemment, une alteration accidentelle. due a l agę, des coucbes granulcuses a base de malacbite, combinće avec un liant buileux. Nous etablissons, ici, une comparaison avec les tableaux sur cuivre, ou le contact de I buile avec le metal provoque souvent l apparition d une fine pellicule translucide, yerdatre. Lors de rexamen de nombreux ecbantillons de la yegetation du poIyptyque, nous avons constate que la coucbe picturale tend a devenir moins granuleuse (dissolution de grains de malacbite, pigment de stabilite doutcuse) et plus „cbaude”. Nous pensons qu il y a formation dun sel organique dc cuivre dont la teinte vire au vert-jaune. Notre impression est qu un pbenomene semblable a pu se produire dans la coucbe de glacis au resinate de cuivre qui, elle aussi, a une teinte plus cbaude que tous Ies resinates prepares au Iaboratoire.
Nous nous proposons de continuer nos recbercbes dans ce domaine particuliercment imporlant pour le traitement des tableaux anciens. II suffit, en effet, que dans un tableau, une seule couleur importante se soit modifiee au cours des siecles, pour que I equilibre et la valeur des tons de 1 ensemble soienl rompus.
La couleur jaune est rarement utilisec et couvre des surfaces fort Iimitees.
Nous avons determine la próscnce, soit d ocre en mćlangc avec du blanc de plomb, soit d un jaune plus vif, a base d oxyde de plomb. II s’agit probablement de I oxyde jaune de plomb et d ćtain. Ne disposant pas de maliere suffisante, nous n’avons pu en effcctuer une analyse de detail par spectrograpbie ou microcbimie.
Au polyptyque, diverses nuances oscillent entre le rouge-orange, le rouge vif et le rouge yiolace. Nous songeons notamment au manteau de Dieu (IV) a certaines cbasubles portees par des anges (II et VI) aux yetemcnts de plusieurs personnages du groupe a I avant-plan de droite (X) enfin & la robę de Vijd (XVII) et a celle de Borluut (XX).
A une seule exception pres (Borluut) tous Ies ecbantillons analyses donnent une structure et une composition qui les font apparenter au manteau de Dieu (IV) :
' 5 : rouge foncć glocis a base de garance.
4 : rouge vio!ct ^ garance, Iapis-łazuli et blanc de plomb.
3 : rouge-orange r- a base dc ycrmillon.
_____ZZZ 2 : coucbe d impermćabilisation, parfois avcc traccs dc
<Icssin.
1 : prćparation.
La coucbe de yermillon (c. 3) est la coucbe de base. A certains endroits, on y superpose directcment un glacis plus ou moins epais de garance (c. 3). A d autres (cf. Fig. 6) ou le
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