La coucke 2 de la coupe (PI. LXII, 4) est particulierement interessante. En effet, vu lendroit ou a ćtć Fait le preleyement, nons sommes certains que cette coucKe correspond au dessin. De plus, nous n avons pas identifić, ici, le Iiant usuel ,,kuile siccative -f- x mais un Iiant ,,aqueux Ceci eon firmę donc Ikypotkese, souvcnt emise, qu'au debut de lapplication en peinture de la tecknique a Ikuile, les artistes continuerent a apposer Ieur dessin (terme generiąue) a la detrempe.
Dans le cas present, cette coucke a une epaisseur exceptionneIle (32-40 p,.) qui la rend mcme perccptible en relief. Dans beaucoup dautres preleyements, nous avons retrouye une couche (ou des traces de couebe) presentant des caractćristiques similaires, mais d une epaisseur ne depassant guere 8 [x. A cette coucke, nous ayons toujours donnę I appellation : dessin.
OŁseroations
Supposons qu’un maitre du XV6 siecle rcęoiyc une commande et que toutes les modalites dexecution (dimensions, sujet, composition, iconograpkie, materiaux) aient ete determinees de commun accord. A ce moment — c etait la regle — un artisan specialise ckoisit le bois, le debite, I' assemble et le pouryoit d un cadre. Le maitre reęoit donc un panneau de bois nu, enckasse dans son cadre. II y appliąue une preparation, puis couyre celle-ci des diyerses couckes picturales. Au cours de ces operations, sa brosse empiete que!quefois sur le rebord du cadre et y depose des particules de prćparation et de couleur : une identite de structure et de composition entre les barbes du panneau et de son cadre (cf. p. 85) doit donc faire conclure a l originalite du cadre.
L identite microscopique et microckimiquc des structures et des compositions fut yerifiee sur plusieurs eckantillons des divers yolets, tant a u registre superieur (I et VII, donc XIV et XV ; II et VI, donc XIII et XVI) qu au registre infćrieur (VIIIJ0, IX, XI et XII, donc XVIII 10, XVII, XX et XIX).
Nous n'en presentons qu’un seul exemplc, a la PI. LXVII, 3.
Interpretation
II faut conclure a l originalite des cadres des yolets 31. Ce resultat est corrobore par I examen de Ieur formę et de l agcncement des divers elćinents dc bois (p. 87).
On youdra bien se rappeler quc les cadres des panneaux centraux (III, IV, V, X) sont modernes.
Obserualions
L originalite des cadres des yolets etant etablie, on peul aborder le probleme de l originalite
d* 32
u quatrain '".
II semble utile, avanl tout, dc decrire la peinture (la dorure) yisible a la surface des cadres, en differenciant nettement les tableaux du poIyptyque ferme de ceux du po!yptyque ouyert.
Au poIyptyque ferme, les cadres des yolets sont rccouyerts d’une coucke assez uniforme de
30 I,k!entilć ful constul^e au XVIII, vcrso du VIII, dispuru deptiis 193-1.
31 Rappeloiu-nous que les volcls el leurs cadres (ń rexcepllon du I et VII, donc du XIV cl XV) furenł scie*. cn 189-1 (cf. p. 59) dans le sens dc l ^paitseur du bois.
32 Nous n'avons pas cu le Icmps de lemiincr l'cxomcn des iionibrcux aulrcs tcx(cs que ł on lrouve sur les cadres des voIcls du po!yplyque ouvert el fermć. Npus savons ccpcndonł r|uc ccrlains dc ces lexlcs oni ćli rcpcinls ou surpcinls.
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