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INTRODUCTION

L Agneau Mystique etait malade. Un tTaitement Iui fut appliąue. Les rćsultats en sont satisfaisants. Teł est Ie communique que Ton peut actuellement publier.

Cette formule, cependant. est par trop laconiąue, quand ii s’agit du cbef-doeuvre eyclcien, dune pierre angulaire de la peinture des Pays-Bas. II est alors soubaitable. voire indispen-sable. de caracteriser les symptómes dc cette maladic, d’en dćcrire Ie traitement, de resumer les rćsultats obtenus sur Ie plan materiel et sur Ie plan estbetique, enfin, de formuler quelques remarques et conclusions susceptiblcsd’intćresser les artistes et les bistoriens dart, les chercbeurs de Iaboratoire et les techniciens. Teł est, succintement expose, Ie but de cette publication.

Elle est Ie fruit d' une collaboration entre spćcialistes de formation et d’esprit parfois fort differents. Que Ie Iecteur veuille bien s’en souvenir si, passant d’un cbapitre h I autre, ii sc sentait beurte par certaines variations dans la formulation de la pensec et croyait y deceler certaines oppositions ou contradictions qui, d^illeurs, ne sont jamais qu'apparentes. C’est la un reflet des nuances de la scnsibilite et de la compIcxitć du cerveau bumain. Quiconque y accordcra quelque attention retrouvera toujours, dcrrierc les apparentes diyergences dc la Iettre, l unite d’esprit d une ćquipe qui mit en commun toutes scs ressources en vue d’etudier. puis de sauver, une oeuvre maitresse de notre civibsation.

Placce en tete de ce voIume, I bisfoire mateńelle du poIyptyquc marque I importance que nous attacbons ^ Telement bistorique et a sa confrontation avec les criteres d’ordre stylistique et pbysico-cbimique examines plus Ioin. II nc nous etait pas permis d entreprcndre Ie traitement d’une oeuvre aussi importante que I’Agnea«i Mystique sans avoir prealablement releve Ie maximum de faits bistoriques, susccptibles d’avoir exerce une influence qucIconque sur son evoIution matćrielle. Nous songeons ici aux deplacements. dćteriorations. devernissages et (re)vernissages. nettoyages et restaurations, bref a toutes les manipulations tccbniques, de naturę et d’importance diverses. des panneaux et des cadres. Nous n’oubIions pas de mentionner egalement les travaux exćcutes au cours des ans dans les cbapelles de la catbedrale Saint-Bavon ou fut expose Ie poIyptyque.

Les auteurs se sont souvenus des recommandations faites Ie 10 noyembrc 1950 par la Commission internationale des experts, reunie au cbevet du poIyptyque et se sont appliques surtout a compulser les documents d arcbives et les sourccs Iitlćraires du XIX“ sićcle. Ces travaux foumirent la base bistorique de certaines operations tecbniques, notamment celles qui visaicnt a ,,ótcr seulement ceux des repeints qui pourraient cacbcr la peinture ancienne ou entrainer sa degradation’*¹. lis curent pour consequence — inattendue. mais combien importante — la decouvcrtc dc Templacement primitif du poIyptyque dans la catbedrale et permirent de rassembler maints renseignements nouveaux, de portee diyerse, qui sont publies ici pour la premiere fois. Enfin, ils faciliterent 1’etablissement d une chronologie des multiples restaurations qui se succedćrent au cours des siecles. A cet egard, nous ne saurions attirer suffisamment Tattention sur 1’etcndue des degóts occasionnes par 1’incendie de la catbedrale en 1822 et

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Lo Trallemenl Ja 1'AJoralion Je lAgnoau, Museum, IV. fnsclcule I. 1951. p. 70.