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pcul dire uvec S. Augustin, a) Konic n /Hirlć; In ca u sc cst finic. Cctte acceptalion des bullcs el des brefs dc Romo par la puissance temporcllc, |>our les les objets pumncnt spirituels, n’est donc pas absolu-nicnt necessaire. Ellc nc sort qn*£i incttrc les lois dc Pćglise sous la protcction du pouvoir civil. Si clle ćtait necessaire, 1’eglise, pendant les trois premiers sićcles, les plus beaux sans doule dc ses fastcs, n*aurait pas pu faire les lois si sages qu’clles a portćcs, puisque les cmpereurs et les rois. conimc payens, non sculemenl ne les acceptaient pas, niais s’y opposaient.
/). — Mais les prćtrcs assermentes disent quc la rcli-gion n’est point changec ; qu’elle est toujours la nieme ?
K. — lis le disent sans doutc ; et c’est en cela qu’est le danger dc leurs instruetions et de leurs comersn-tions, et qu’ils trompent grossiłrement les simples. Quoi ! la religion n’est pas changec ! et cependant vous vcnez dc voir, page 1", qu*on a abrogć au nioins quatre de ses dogmes : ... et cependant Pon a detruit la hierarchie divinc ; ... et cependant Ton rćpudie les pasteurs qu’clle a envoyćs et les seuls qu’ellc recon-naisse... Quoi ! la religion n’est pas changee ! Et les prćtres catholiques nc j>euvent plus próchcr, sans s’exposer i) etre punis, les młmes vćritćs dc foi qu‘iU prćchaicnl il y a deux ans ; ct Ton arrache aux lid^les leurs legitinies pasteurs, parce qu’ils vcu!ent les instruire, cotnme on a toujours instruit dans Peglisc catholique ; et Ton ne permet pas d'iniprimer les ćcrits favorables a notre sainte religion. S’il en ćchappc quclqu'un a la yigilance inqui6te des nouveaux reli-gionnaires, on cou(>e le fi) de leur circulation ; des tri-bunaux s’armcnt de toute la terreur de la force publi que pour les ćtouffer. On nc soufTre pas lirę aux peu-ples, nieme les instruetions, nćanmoins si nćcessaires.
a) S»rm. 2, tlti parol, apost.
donnćcs par !c cfcrge de France et par N. S. Pćre le Pupę, Ic vicaire de J.-C. O chrćtiens ! ne vous lnis.se/ pas abuscr : le projet impie de 1’anćuntir en France, cette religion sainte, cst trop .visible pour s'aveugter sur son existencc, et trop vivement pousuivi, pour nc pas voir jusqu’h la plus pleinc certitude, qu’il n’est helas ! ,que trop rćel.
/). —-Les pretres qui persislcnt dans leur serment, sont-ils schismatiques ?
H. — Oui ; 1* Le Souverain Pontifc les declare tels dans ses brefs, acccptes par la presqu’unaniiuitć des evequcs non intrus ; et ces brefs, ainsi acccptes, doi-vent etre la rćgle de tout cntholique.
2° A 1’orgnnisation de 1’ćglise, ćinanće dc J.-C., łls oni substituć une autre espece de gouvorncraent, qui cst l'ouvrage des homnies, elevant ainsi autel contrę mitel, et rompant, par le fait mćme, avec la societe catholique, en formant une eglise particuli£re et nou-vellc, qui ne reconnait plus les pasteurs avoues par 1’eglise universelle: ils tont donc bandę a part, une secte, une eglise toutc reccntc, qui ne peut ćtre 1’ćglise dc J.-C. Le mot sebisme signifie scission, separation ; ils sont sćparćs dc la vraic ćglise ; ils sont donc schis-matiques.
3* Formant une socićtć nouvellc, ils n’ont reęu la communion, ni du S. Siege. ni de 1’ćglisc universelle : donc ils nc Pont pas ; donc ils sont dans le schisme.
D. — Mnis ils ont dcmandć cette communion au papę ; cela ne suiTil-il pas ?
H. — Non ; 1’eusscnt-ils tous demandće ; Luther et Calvin, les hćretiques de tous les sifccles en ont fait autant, ct n’en ont pas moins eti; regardćs cominc dc vrais herćtiques ct de vrais schismntiques. U ne suffit donc pas de demandeę au chef de 1‘ćglise a etre de sa communion ; il faut qu’il 1’accorde. Telle a toujours ^tć la croyance de 1*Eglise cntholique, apostolique cl