xemples concrets, du plan de dćveloppement de la ZET et de l’ame-nagement de Grić, jusqu’a la question du systeme de reproduction so-ciale ou de plan quiquennal de developpement economique et social, du programme de la construction des cinemas et bibliotheques jusqu’au programme d’alphabetisation, servent d’illustration concrete. Mais malgre tout, 1’espace est en partie ouvert pour 1’action necessaire au changement d’un tel etat de choses impossible en lui-meme; c’est le resultat de certains changements dans la vie politique des dernieres annees, changements qui ont »aboli«, bien qu’a la faęon de la dćmo-cratie formelle, la repression politique directe. en la remplaęant sou-vent. il faut bien le dire, par une manipulation plus ou moins habile qui frappe bien souvent (et neantise) 1’opinion publique. Un tel etat de choses, aggrave par un manque de voies d’action reellement mar-xistes, a conditionne la creation d’une situation de »confusion d’idćes« et meme une situation de confusion de la critique social intellectuelle (tvpique de 1’etat de crise des perspectives de la societe), mais si cet espace d’action, formellement et confusement instaure, n’existe que partiellement, il existe cependant et il convient de 1’amenager par un programme ayant pour but d’etre une source d’inspiration des acti-vites.
Et c’est bien de cela qu’il s’agit: la question de savoir qui occunera 1’espace nouveau ouvert a 1’action politique (et meme parfois politi-carde): eventuellement, on pourra engager sur cette base une d>srus-sion sur le »nouvel etat de choses«. En quoi la position est deja en partie gagne par 1’introduction elle-meme, il s’agit de la critique de l’etat concret, au nom de valeurs qui auraient du faire fonction de chef de ligne, de la critique de la pensee de la crise dans ses dernieres consequences et pas seulement dans celles qui frapnent expressement un certain interet (quel qu’il soit). C’est seulement dans cette situation que l’on peut serieusement thematiser ce qu’on appelle, tout a fait grossierement d’ailleurs, le »nouvel etat de choses« (le nom est tire d’une comprehension personnelle de l’evenement qu’on traite. les guil-lemets sont ici pour des raisons d’ideologiite de cette comprehension^. Le medium principal du »nouvel etat de choses« (en generał) est le croatisme, son adversaire principal est 1’unitarisme, son porteur Principal le groupement que l’on appelle souvent les travailleurs culturels (bien qu’il s’agisse seulement d’une partie de ce groupement, avec la participation d’une serie de personnalites d’autres professions, en par-ticulier des politiciens),
II est a peine necessaire de dire pourquoi c’est justement le croatisme, ou ce qu’on appelle la question nationale, qui apparait dans le róle essentiel de la tragi-comedie actuelle - une serie de deformations du temps (d’ailleurs pas encore revolu), que Ton appelle etatiques, ont particuliJrement conditionne une localisation regionale et nationale des investissements et des systcmes bancaires, du commerce exterieur et des centres culturels — la fiossibilile, de tensions, malentendus, in-comprehensions et heurts a ete creee par le fait-mćme, et une serie d’elements »annexes«, en particulier la conscience de la specificite et de la confusion de »l’instant actuel«, donc du fait de 1 existence des germes historiques importants, a 1’echelle mondiale, du novum de la
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