FIDELEi une iradilion Łubin? par ses prŁdŁ-cesseurs, le commissalre aux Unguea offtoel-les du Canada. M. Dlbemlle Portier, stlue son premier rapport dans une perspectlve d'easem-ble Le document qui porte u signature constitue un vŁritable btlan de rŁUt llnguutique de la (ŁdŁ-ratlon, quinze ar.a aprŁs U proclamatlon de la Lol sur les langues officielles t et examen exaustlf du domalne lingulstiaue conduit cependant le nouv«au commissalre k dŁlalsser 1'irTŁductlble optimlsme de fonctton qui, encore 1'annŁe demiŁre, ornait U prose de M. Maxwell Yalden Sans trop s'embarrasser de nuances et cherchant cUtrement k capiUUser sur les engagemenU pris par le gouvernement Mulroney, le commissalre juge le moment proptce pour refaire une entreprtse
3 ui ■ dŁrtve bŁatement •. Son examen des (ails et les situations justifie amplement un jugement aussl nŁgatif
■
C‘est un vŁrlUble retour aux sources oul inspłre M. Fortler. Renouant mc le projet gŁnŁreux mis au point par la commlssion Laurendeau-Dunton, le commissalre consUte que «la promesse d‘une as-socution vŁrtUble n'a pas ŁtŁ enuŁrement tenue». Plaęant successivement les pnncipaux objels qul forment l'archltecture de la polltlque canadlenne des langues officielles sous rŁclalrage et la mesure, U en tire un sombre constat.
Qu'll sagjsse des symboles de IŁgalitŁ (vMMM et audibilitŁ des deux langues), des cadres jurtdi-ques, instltutionnels et admlnlstratlfs (Łqulllbre constltutionnel et Jurldlque. consolldation des ap-puls aux mlnortlŁs), du sulvl parlementalre des me-sures blen souvent insufflsantes. adoptŁes en son nom par lesorgantsmes fŁdŁraux (incohŁrences dans W semce assurŁ k la population. impasses re-latlves k la langue de travail prŁsences polarlsŁes au sein de la (onctlon publlque), son Łvaluation est la mŁme. Sans une repnse \lgoureuse, sans une rŁ-forme dŁcisive d‘une politlque sl inumement llŁe k • l'identitŁ du Canada, volre k son intŁgrltŁ». 1'ob-jectlf d'une dualltŁ llngulsllque toute vtvante ne sera jamais attelnt
Mais cet objedli pourra t ll 1'Łtre un )our ? Kst-il souhaiuble qu'U le solt ?
Queis sont les intŁrłts durables et profonds du Quebec francophone en cette matlŁre ? Comment les contuguer k ceux de la francophonle canadlenne. k ceux aussl de la francophonle mondiale ?
Aujourdhui, prŁs de 120 mllilons de personnes parlent le franęais dans le monde, ce qul, compa-rativement, apparalt dŁji bten fractlonnalre. Cette langue a perdu sa prŁŁminence dans les affaires dl-plomallques et culturelles. Rarlssimes sont les grands secteurs scientlflques ou elle a rŁussi k malntemr une prŁsence majeure. Bref, faut-il re-noncer noumment aux apporlsdes communautŁs francopbones de l'Acadle et de 1'Ontarlo et aux ap-puls pohtiques et ftnanclers du gouvernement fe-dŁral en ce domalne ?
Tant * 1'Łcbelle du Canada qu* celle de la com-munautŁ Internationale de langue f ranęatse, ces groupes mlnontaires et les relals qu'Us forment ne sont-lls pas indispensables: lndlspensables pour le QuŁbec. indispensables pour la francophonle mon-diale ?
M. Portier Łvoque lui-mŁme la possibllitŁd'un changeme.nl de cap. Dans l‘ŁUt actuel des choses. U lul apparalt que le billngulsme offlciel au Canada se trouve devant ralternatlve sulvante : une bom.Łte association UngulsUque k lŁchelle du pays. ou une
temtortallsation k la belge. Par mandat et par eon-vlctlon, le commissalre aux langues ople clalre-ment pour la premlire optłon. Mais l examen du dossier dont U a la charge le laissc profondŁment inqułet II salt que les obsUcłes folsonnent. II prend ses fonctions au moment prŁcls od. la re lance et le recul • se llvrenl un combat dŁdstf VoU* oń nous en sommes, quelque part entre le rtve canadlen et la lolntaine Belglque Mais comment redonner sens au rłve canadlen, face k un engagement sans lequel le projet de la dualltŁ et de 1’ŁgalltŁ lUtfU!stiquc apparaltra de plus en plus dans sa nudltŁ poUtKjue : impulsion au bilinguume offlciel encore si largement irrŁel ?
Le projet ŁlaborŁ et proposŁpar M. Fortler apparalt engeant k la mesure de rurgence illustrŁe par son bllan. EssentleUement, le commissalre de-mande que solt rŁvlsŁe la Lol sur les langues offl-cleUes que solt clalrement ŁUbUe la responsabilitŁ des sous-minlstres et chefs de sertfee. que solt res-trelnte la libertŁ des sociŁtŁs de la Couronne quant I l appllcatlon des disposltlons de la lot, que Ton tlenne compte k la fols de la demande de servtces et de la priorltŁ des langues offldeUes dans l‘Łla-boratlon de politiques rŁgionales des services lin-
raues. L objectif Łtant clalrement de susdter ande, 1) propose de plus que solt redŁflnie la politlque visant la langue de travaiL
Enfln, Łvoquant • l'assodation linguisttque •. M. Portier appelle l action complŁmentalre des
Kvlnces et mvite Ottawa k la susclter. Cette ac-compIŁmentalre pourrait conduire notamment k constltutlonnaliser certalns des sentces offorts k la minorltŁ francophone de 1’Ontario, k crŁer pour les mlnorltŁs francophones«les servlces appro prlŁs en franęais • selon une formule k dŁflnir sus-cepUble de remplacer avantageusement le projet de distnets bdlngues. Elle devralt aussl favortser la reconnalssance des communautŁs et des instilu-tlona du OuŁbec angłophone. Dans ce dernier cas, le commissalre a sans doute cŁdŁ k un souct d’Łqulll-bre. davantage au'aux exigences d'une Łvaluatlon rlgoureuse des falts.
■
Le gouvemement fŁdŁral doit attacher la plus haute lmportance au rapport du commissalre aux langues officielles. A molns d'une action soutenue. action ŁlevŁe au rang d'une priorltŁ indlscuUble, le projet de la dualltŁ et de 1'teahtŁ linguistique ou ce qul en reste s*Łvanoulra La rŁconcłllation dont parle avec tant de ferveur le premier minlstre pourrait trouver sur ce terraln les germes de sa ruinę
M. Mulroney a rŁap avec cŁlŁntŁ au rapport. n a annoncŁ la rŁMsion dans le sens d‘un renforcement de la Iol II a convoquŁ les sous-mtnistres pour exa-miner avec eux la auesUon centrale de la langue de travalL cet essentlel rŁdult au rang d'un folklore na-vrant et n malmenŁ par des politiques d embauche dŁficientes Mais le premier minlstre devra pousser plus loin son engagement. C’est sans doute le plus important dŁfi de son mandat que d obtenlr du pays, et notamment des provlnces anglophones, des investissements majeurs pour rŁparer ce qui peut 1'Łtre et pour crŁer dans toute la fŁdŁratlon l'ŁquitŁ llngulstique. Cet ancien rŁve a ŁtŁ dŁfait par I hls-toire, la grandę mais aussl llusłolre auoOdienne vŁ-cue hier. aujourdTiui et demaln par 1 unmense ma-jontŁ des francophones hors QuŁbec.
— JEAN-LOUIS ROY
IL SKST fali pas mai de shtdow boxtng depuls 1'aulomne dernier dans ie conflit qui oppose TAssocia-Uon des poboers provinciaux au ml-mstłre de la Justice du QuM>ec II s*est docm^ quelques coups four r^s durani cette longue stance de gestlculation Les poheters y ont mtme marqut quelques points. Mais. au moment oó le matcb s’en-gage pour de bon. U apparalt que les agents de la SQ ont lamentablement dilapidt. en tternuant le conflit. le Capital non ntglinable de sympatlue que leur avait valu le comportement pour le molos ćquivoque de leur em-
^^ertes. la dtetsion prtse VM dernier par le muustre de la Justice de porter ce difftrend k 1'arbitrage ne contrevenalt aucunement aux du-posktions de U iol Mais 11 est devenu manifeste, par la suitę. que le gou-vernement tuit d ores et dtjl dt-cidt I n‘appliquer la sentence de Tar-bitre que dans le mesure oO les aug-mentat tons de salaires • recomman-dtes • ne dtfonceraient pas les ba-Uses dłjk appbqutes aux autres em-ployts du secteur pubbc II aurait ttt beaucoup plus simple de le dire sans ambages gou\ er nemem cberchait alors k gagner du temps. le temps de patser un • ttt mer et monde •. II a un peu trop tir#
sur rttasuąue qui s est bnst et tui est rev enu sur le ner
On aurait comprts — en fait. on a cocnprts —ladtcepoondespofcctefs. Personne ne se serait ttonn^ de les voir exprimer leur coltre en vouant k rmdignatjon populatre un mlnistrc surpns en flagrant dtUt de finaude-rl».
Mais les dingeants syndicaux des policiers. se retranchant sur leurs posttions. ont transformt ce conflit en une tpreuve de force. une lutte li ftnir
Les moyens de pression dont lis usent depuls plusieurs mots coOtent trts cher au coctnbuabie qui en der nitre anaiyse. devra payer les pots cassts Mais ce harctlement. de ca-ractłre surlout adminisirauf. n'a pas encore compromis la steunte publi-que. Ou moins le rnimstre de la Jus-lice lui-mtme le soulenatt-U encore vendredi dernier Les choses. cepen dant. allaient changer Ce confbC di-salt encore M. Pierre-Marc Johnson, ttalt • sur ie bord d avoir trop durt •. Avec la ptrlode de dtgel. 1'absence de contrdle du camlonnage lourd al-lalt dtcupler les rtsques de dom-mages importants k la chausste. landu que le retour de la belle saison se traduirait par un achalandage accru sur les voies pubbąues. multipbant le danger de pertes de vie humaine
II n’y aura plus alors de commune mesure entre les moyens dtployts par les policiers et robiecUI de re dressement salarial qu ils poursul-venL
Au cours des derniers jours. le gouvernement leur s soumis plu-sieurs proposiUons Cerlatnes ttaient trts discutables (celie sur le rtgime de relraite od le muustre falt peu de cas de r. touitt horuontale. k main-tenir entre les pobclers et les autres employtsdu secteur pubbc). D*au-tres. telle U propositłon de reactiver le comit^ de revalorUstlon des U-ches et des rdmun^ratlons k la S0-retd. ou>Tiient de nouveDes avenues prometteioes
Mais les reprdsentants des poll-dets. rdums en congrts au cours du dernier week-end. nwit pas voulu en dćmordre Ils ont refusd toutes les perches lendues.
• Les carottes sont cultes». dd clare fmalement le premier minis-tre. mamtenant • co-responuble • de ce dossier • Nous Irons jusqu'au bout b, rdpbąue le prdsident de l'As-socution des policiers
Flnl donc le stMdow boxiag. 1* vrai mstch se jouera cet aprts-midi dans le bureau mdme du chef du gou vemement
— JEAN FRANCOEUR
ON AURA appris la semalne der-ntdre. lors de la publicallon du bud get dc ddpenses du gouvemement du Osibec. que les frais de santd ddcou lani des acodents ^automobile se-ront ddsormais impuUbles k U M gie de raiaurance-automobilc l'n transfer! de queique $ 40 milbons Certatns punstes jettent les ha ula crU. Ils y voient un accroc k Tesprlt stnon k la lettre de U loi canadlenne delasantd Les pnmes que versent les automobUistes au rdgime pubbc d'assurance-automobile. dventuel-lement majordes par suitę de cette ddciston. constltueralent une aortę de • ticket moddraleur •. de frais en-gds de Tusager. en roccurrence U victime d un acctdent d automobiłr Cette pratapc. souligne t-on. est for-meliement uiterdite par U lot fMd-raie sous pełne de pdnabtds appllca-bles aux pro\Uces qui lautortseot Ceux-ŁA qui protestem contrę un tel transfer! font vak>lr qu’une telle pratiaue. sl elle s dtendait k d autres domaines. comme ie tabagisme. Tal-cooliame et quo! encore. constitue-ralt une vdrttable entreprlse ddro-skm du systdme canadlen de santd
Le sophtsme est groasier
La lot canadlenne tnterdit effecti-vement les frais moddrateurs sus-ceptibies de bmiter Taccds aux ser-vlces tssurds Mais tel n>st pas le cas du transfert dont U est lei ques-tion Pas plus. d^illeurs. que les taxes sur (e tabac et les alcoois ne sont des • obsucles finanocrs • pour les personnes victimes dłune quel-conque lox)comaiue Cestaxes-ces • frais • assumds par 1'usager de la clgarette ou des spiritueux - sont versdes aux fonds gdndraux d oi ils sont rdpartis selon les diverses mis-slons gouvernementales - dom U santd Elles ne consUtuent d sucune faęon une ducnmlnauon k l endroit de qui que scut
Comment soutenir. sans rtre. que le m ticket • a Insi peręu sur sa eon-•ommation rend plus ondreux pour le fumeur Ie traitement d'un dventuel cancer du poumon ou pour le piUer de taveme. d'une ctrrhoae du fole !
En outre, qu'est-ce qui empdche ralt le muustre des Flnanctsd^m-poaer une Uxe sur le permu de conduire ou rimmalrtculation des vot-tures. den recycler ensuite ie pro-
duit en le versant au fonds conaobdd. pour affecter flnalement cet argent alnsi • blanchl • k n'tmporte quel poste de son budget ?
Autre argument Pourquoi Inter dirait on iTa Rdgiede Tassurance automobile une pratiąue que. par ail-leurs, le mdme ldgulaieur impose depuu toujours k la Commlssion de la santd et de la sdcuntd au trivaii Cet organlsme se flnance par un • impót • peręu auprds des em-ployeurs sous la formę d*unc co twa Ilon sur la masse salarule dont le taux est moduld selon les risauea Or une partie du fruit de cet • impdt • est consacrde aux fraU de Tassis-tance mMicale offerte aux acclden-tds ou aux v1ctlmes de maladies pro fcssionnelles La CSSTy consacralt •n IMS pas molns de 187.3 mtlllons, solt plus du double des frau oul se-ront impuUbles k la Rdgle de fassu-rance automobile
Jamais, pourtant. on aura ddnoncd cette cotisation comme au‘11 sagu salt d‘un • ticket moddrateur • Umi tant raccds aux solns de santd
— J.F.
JEAN-LENICK THOMA8
BRFJNEYIEN. Tchfrncnko aura. bon grd mai grd. poursulvl ctrtai-nes poUtiques (U campagne anti corruptlon. par exemple) inaugu-rdes par Andropov Mais sa • eon-tributlon personnelle • k la tdte du PC et de rfitat sovldUque reste • dif fictle k ddtermlner •. A cdtd de ses prdddcesseurs. ll apparalt comme un nain. une comete qui aura momentandment attlrd Tat-tentioii et qui dupsralt sans laisser de traces. II lul fallait un charume qu il ne possddalt pas et du temps qu‘tl nła pas eu. A1 inslar d’Andro pov, le pouvoir en fit une sorte de pont entre les gdndratlons stali-aienne et post stabnienne. Contra!-rement k ses prdddcesseurs. Gor-batchev aura peut-dtre molns de difflcultd k maugurer la nouve!le dre Mais Jouerait au prophdtc, qul ddj k se prononceralt surrdtendue de son pouvoir
Les rdgnes de Ldnine, de Staline. de Khrouchtchev et de Brejnev( d’une part. et ceux d’Andropov et de Tchemenko. dautre part. en at-tendam de nouveaux dvdnements.
parali comme un leader de trans! Uon, plus ses pairs ont tendance k tui confier de lourdes responssbib-tdi. Au-delA du surcrolt de preotife attachd k la fonctlon de chef d'£tal — ou. comme on l'a ddjk vu sous StaUne et Khrouchtchey, de-main. peut-dtre, chef de gouver-nement — quipermet au premier dlngeant sovtdt!que de nueux dia-loguer avec ses bomologues occi-
dentaus, et I FU RSS de s*exprtmer d'une seule voix et I travers un mdme style de leadership dans i ardne internitłonaie. ce falt. or-ebestrd par un aspirant au
• tróne •. paralt rdpondre k des prdoccupstiona plus immddistes En ddsigntnt Andropov et, sprds la mort de celul-cL Tchernenko k la tdte du part! et de rfitat, son suc-cesseur (Tcbemenko, dans le premier cas. Gorbatchev, dans le se-cond) s*dUJt lui-mdme mis en • rd-serve a du powoir. En proposant le candidat le mieux situd. a un cdtd.
• 11 consenait sa posttlon. (de l“au-tre). U dcartait tout autre dignltalre que les drconstances — tel Brej-nev, k U chute de Khrouchtchey -auraient ddsignd comme LE candidat au leadership. En dvilant la prdsidence. U conjuralt toute “dva-cuation vers le haut" au profit de ses adversairea. ieaauels, selon une rdgle li Uqurlle n'dchappe que le secrdUirc gdndral, en auraient pro-fłtd pour l*dvincer du seerdtariat central. Le rdsultat aurait dtd une nette dimlnution de son influence et. alnsi qu'en avalt usd Brejney k l endroit de Podgórny, peut-dtre. le premier pas vers un #ventuel U-mogeage. (1).
Cependant. Gromyko (76 ans), qui a propoed le nouveau secrdlaire gdndral. n apparalt pas comme un prdtaadant au • tróne •. Sans doute, aglt-tl molns en fonctlon de ses pro-pres intdrdts qu'en fonctlon de ceux de la ylellle gardę k laquelle 11 s'idenUfle et qui cberche k conser-ver aa positioa
En prd\1s)on dun rdgne qui s'an-nonce peut-dtre assez long. la direc-Uon du partl — tel dtalt le cas sous StaUne, Khrouchtchey et Brej-nev —. pendant un certain temps, pourrait dtre dissoclde de celJe de rfitat Gorbatcbey serait appeld k
poursuivre une pobUąue ddąuilibre smorede. on ne salt trop, ou par An-dropov ou par Tchernenko Mdme R. au cours de ses rdcents yoyages k I dtranger (Canada. Grandę Bre-Ugne). Ili prouvd qu*U salt apprd der les • fastes* rdservds aux
frands de la plandte, ll pourrait tre amend k concdder la prdsidence. Le retour k une dventuelle • trolka •, prdlude k La monopolwa Uon des postes clefs de lEut-parU par le seerduure gdndrii arnsi que ront conf trmd les longs rdgnes de StaUne, de Khrouchtchey et de Brejney mais aussl avec. comme dans le second cas, tous les nsques encourus?
L’arrtvde de Gorbatchev au pou* votr suscite beaucoup despoir. Au nlveau Interne, II devra hlter l avdnement de la • nouveUt • gd-ndration li la direction dupaya Les rdformes smoredes par Andropov mats attdnudes par Tchernenko oncitatłon k la productwitd. lutte contrę le gaspmage et la corrup-tlon...), tant blen que mai seront poursimies. Sur le plan interoaUo naL dans des domaines tels que les relations Est-OuesL ll devra renon-cer k Andropoy et contmuer la dd-tente, sans doute selon une vtsion molns • IddaUste • que Khrouch tcbev, aussj prudente que Breinev et molns prosaIque que Tcher-nenko.
ST1 aura le temps de msrquer son rdgne. le nouveau leader ne fera pas de • miracles •.«Fort • ou «falbie •. U est et restera membre d'une dquipe qul, en dernldre ana-łyse, ddcide souverslnement de La • nouvelle • polltlque, dont tl ne sera que 1'illustre porte-parołe
(l)J.-L Tbomai Tchtrntnkofset auf jtunes bupś de łs gMnOoa pośt-iUlutitn**, LE DEYOIR. II fdvrler 1IH page 17
LETTRES
AU
DEYOIR
BIKN PKU de tern* i MonlrŁal font concemds par le dramę quo tidien vdcu par ouelques centai-nes de rdf ugids. ddractnds de leur lenre na tale. ąuiparta guerre. qui par la famine, qul par des rd-glmes rdpressifs ou remprtson-nement arbttraire et la torturę sont monnaie courante Ces dra mes se vivent aujourd hui. ebez nous. par des gens comme nous On les ero tac dans la nie, dans les comdors du mdtro. sur un bekon commun..sllencleux parci qu'on les force au silence et i la non-commumcation du fait que les rdf ugids en attenle dune dd cision ne sont admissibles k au cun cours de franęais : polit»que surprenante dans un Qudbec fran cophone Rdsultat on ne les eon-nalt pas; Ils vont. lis yiennent, d un bureau d’immlgration I un autre. subissant jour aprds lour. dans leur chair et dans leur Sine.
• la torturę trds cmlisde • de nos pobtiąurs gou^emementales (sur deuxpaliers) rdgissant leur de-mandc de refuge et dderdtant leurs futures conditions de vie. Cette torturę, inattendue pour eux. s>ffectur en toute Idgabtd et en toute bonne consclence, len-tement, sfirement. en les laissant dans rinsdcuritd totale pendant parfots deux k trols ans. en pre-nant blen aołn. pendant tout ce tempa, de lauoer pUner au-dessus de leur tdte I dpde faule de la dd porta Uon toujours possible ..
Kntre temps. nos gouverne-menu font bonne figurę k U face du monde en donnant aide et sup-port k certalns pays du tlers monde. .On est donc du bon monde .. •, sauf auand ce:
• dtrangers •, venus du bout du monde. osent vemr jusque chez nous crier au secours et menacer notre pelite vie tranąuille ..
Qui se soucie, par exemple. de quelques centaines de Banglades his dont la plupart vivent, ou plu tót essaient de survivre. lei depuls deux ans plus ou moins, et dont la majontdest maintenant meruede d*expulsion f Ddsespoir ' Pani aue ! lis avaient cm trouver au Qudbec un refuge. un sanctuaire (selon leur propre express»on) ou ils pourraient se rebdtir une vie et mettre leurs jeunes dnergies et leur compdtence — la plupart sont des diplómds universiUires — au semce de cette soodtd qud-bdeoise • librę, ddmocrat!que tl accuftllante... •
Sur quels toiu doWent-ils mer leur mwdre pour dtre entendus t Y surait il. k une quelconque pa-ller d'un quelconque gouverne-ment. une oreille attentlve k ce m de ddtretwe ? Y aurait U place, dans une quekonque Iol rdgtssant racceptatlon des rdfuglds. pour quefcques considdrations hu mani taires en\*ers ce petit groupe par tlculidremeat ddmuai et sana volx. dont le passd et Ie prdsent restent u mai connua Notre beau Qudbec est U teliement surpeupłd qu’on ne pulsse faire un pas de cóld pour permettre li quetque renfort de joindre les rangs et nous a Kler k bdtlr un des*eitir plus humain pour les gdndratlons futures?
J V. N E PKU X plu* longterr.ptł re Ualr mon plaisir de dire Id comme est agrdabie au goOt l*hu-mour d'Albert Brie.
Son rdcent billet : « La santd. c>st tout neuf .. • en est un ex emple flagrant. Cest un moddle de finesse et (Tironle qui a dd rd-jouir les gens d’espnt . les md dectns les premiera Je doute aue n'importe lequel des grands hu moristes.ledivin Molidre Indus, ettt pu faire mieux dans le genre De la gastronomie pour rintelll-
gence. que Je vous dis ,.
Albert Brie promdne sur le monde un regard amusd et un sourlre cnUque doucement cy-ntque mais s! piein de tendresse que pour un peu U nous rdconcibe-rait avec les malheurs qui font le tissu de notre cooditlon tenrestre l.humour. c est quand on rtt... quand mdme
Albert Brie. chapeau f t
— DORIS LUSSIER
l.ongueuil, 23 mara
J'ai peur de notre intransi-geance de trop blen nantls. J*al peur de nos fronlidres intdńeurea rapeUssantes. J ai mai Ji ma eon-science de ( anadienne. i‘ai mai k ma consclence de Oudbdcolse. i*ai mai k ma consclence d*dtre hu-main. en ce prtntemps 1985...
— ROSĘ-MARIE PROULX ljivaL 2S mars.
CONKRONTE k une rŁsutance crotssante et A une population de plus en plus hostile a sa prdsence. rfitat hdbreu a adoptd une poll-tique de • mam de fer • dans le Sud li bar. ais Cette politique est ttaortie de toute une adne de me sures draconiennes : couvre-feu quotidien, inferdiction de clrculer li moto. inlerdiction de clrculer seul k bord d*une \oiture. etc L*ex maire de Ridias (ÓS ans), rentrant ebez lul k moto. a payd de sa v»e le prlx de sa transgres-sion de ces • mesures de sdeu-ritd •. Insufflsantes pour arrdter la vague d*attaques auotidiennes contrę 1'armde Isradlienne, ces mesures ont dtd compldtdes par des opdratlons de • chltiments coliectifi •: dynamiUge des mai sons suspectes. arrestation mas sivr des ylUageols. bombarde-ment des villages et tout un dven-taił de mdthodes raffmdes dans les interrogatoires.
Tdmoins gdnants. et surtout ba-vards. les journallstes nont pas dchappd aux directives bienveil lantes de Tel Avtv Prdtendant ne pas pouvoir as-surrr leur protcction. Isradl dd clara que • seuls les Journallstes yenant de Tel-Avlv • aurom son accrddiialK>n voire sa protection contrę les dangers Cependant le porte parole mllitaire isradllen a oubhd d r xpbquer les • sources du danger* dans le Sud-Uban.
Au cours d'une vaste opdratton de ralissage, oul a touchd neuf vtl laees et fait łl victimes. un ca-mdraman et un joumaliste du rd-seau amdricain CBS on! dgale ment dtd tlrds k bout portant et d'autrei journallstes ont fallli y passer. lorsątTUs ont vouhi secou-nr leurs colldgues Pourtant, U Shamlr, minlstre des Affaires dtrangdres. avalt blen prdyenu que • .. notre ar-mde prendra aussl tous les moyens ndcessalres pour pro-tdger nos citoyens dans le nord du pays (dTsrael) J ai beaucoup confunce dans U capadtd de notre armde k trouver une solu Uon • KffectiYement, 1'armde n'a pas ddęu M Shamlr. KXhe a mdme trouvd la solutlon pour protdger les citoyens des regards indu crels de ces journallstes armds de camdras. et qui n ont mdme pas eu le ddcence de passer par T*FAvtv!
I.a puretd des armes dtant une des doctrines fondatnees de Par-mde isradlienne. les famtllcsdes joumalistes a uroni la consolation de voir leurs enfants tomber sous les balies des armes pures!
— SABRI KHAYAT
Montrdal-Nord. 21 mars
l+tlrr adrrMłe aa Dr .tttfurtin Roy, prtsHiral de la Corporation pnde^anarBeóesmłdeeuwdU Oułóec
A LA DKRNIfiRK a»emb(de gd ndralc de la Confdrence des or-ganismes lalquex catholiques du Canada. les ddldguds ont appuyd une rdsolution proposde par les ddldguds du Qudbec protestant dnergiquement contrę yotrepo-sition prise au procdsdu Dr Mor-gentaler
Regroupant cinquante-cinq or-ganismes canadiens. notre confdrence reprdsente envlron un mtllton cinq cent mille catholt-qu« et chrdtiens Nous croyons que votre Inter-yention incite les gens k la ddso-bdissance civlle et ne tlent pas compte du droit de l enfant k nal-tre et des yaleurs humaines fon damenUles
— MARY MATTNEW8
prdsldente. Confdrence des organwmes lalques calhobques du Canada
WiUowdaie (OMarto). 25 mars.
ŁE DEYOIR
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