Durand J M, Marti L , Chroniques du moyen Euphrate 3 Les documents du Tell Bi'a

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CHRONIQUES DU MOYEN-EUPHRATE

3. Les documents du Tell Bi`a

Jean-Marie Durand, Lionel Marti

Presses Universitaires de France |

« Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale »

2004/1 Vol. 98 | pages 121 à 150

ISSN 0373-6032
ISBN 2130553359

Article disponible en ligne à l'adresse :
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http://www.cairn.info/revue-d-assyriologie-2004-1-page-121.htm

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Pour citer cet article :
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Jean-Marie Durand et Lionel Marti, « Chroniques du Moyen-Euphrate. 3. Les documents du Tell
Bi`a », Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale 2004/1 (Vol. 98), p. 121-150.
DOI 10.3917/assy.098.0121

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[RA 98-2004]

1

Revue d'Assyriologie, volume XCVIII (2004), p. 121-150

CHRONIQUES DU MOYEN-EUPHRATE

3. LES DOCUMENTS DU TELL BI‘A

*

PAR

Jean-Marie

D

URAND

**

& Lionel

M

ARTI

***

C'est une grande chance pour les spécialistes de Mari d'avoir enfin à disposition les documents
retrouvés au Tell Bi‘a, l'antique Tuttul. Si Mari parle, et de façon fort loquace parfois, sur tout le monde
qui l'entoure, rarissimes sont les lots de documents qui viennent lui faire écho et permettent de compléter
les informations fournies par la capitale du Moyen-
Euphrate. L'ouvrage qui fait l'objet de cette chronique

1

est l'œuvre de M. Krebernik, professeur à l'univ

ersité d'Iéna, plutôt spécialisé dans les textes du III

e

millénaire, et à qui l'on doit jusqu'ici de bonnes con

tributions sur les documents d'Ébla.
L'ouvrage de 285 pp. + 67 planches comporte l'édition (autographies, transcriptions, commentai
res et index multiples) de 382 textes, trouvés à Tell Bi‘a, ou originaires de cet endroit. Dès la première le
cture on constate que ce lot de tablettes a reçu une attention soutenue de la part de son éditeur. Les copies
cunéiformes sont très soignées et élégantes; certaines sont accompagnées dans la présente édition par d'
excellentes photographies grâce auxquelles il est aisé de constater leur fidélité; les commentaires de cert
ains textes ont fait l'objet d'investigations approfondies; les index n'ont négligé aucun aspect puisque m
ême les chiffres des items énumérés par les documents ont été recensés (p. 268-
278); les NP font l'objet de courtes analyses étymologiques.
Les textes ont été l'occasion de communications préliminaires dans les MDOG (122, 1990, p. 67
-87 & 123, 1991, p. 57-70) qui avaient suscité en écho des réactions de Jean-
Marie Durand dans NABU (1991/114 & 1992/35) et de M. Dietrich (UF 24, 1992, p. 508-
510); ce n'étaient là que des suggestions qui reposaient sur les confidences de l'auteur, ce qui peut expli
quer leurs inévitables limitations et le fait que l'éditeur les ait le plus souvent repoussées.
On trouvera ci-
dessous la réaction à ce lot de textes de la part de spécialistes de Mari pour qui une telle trouvaille est une
incontestable aubaine. Que nous différions d'avis avec le savant éditeur de ces documents n'est pas éton
nant: nous n'avons pas la même approche; le courage qui a consisté à aborder ces difficiles documents d
ont l'éditeur n'était manifestement pas spécialiste mérite toute l'admiration qui lui est due. Pour éviter les
critiques qui peuvent porter sur les premières observations de NABU, nous avons opéré deux missions d

*Cf. «Chroniques du Moyen-

Euphrate 2. Relecture de documents d'Ekalte, Émar et Tuttul∞, RA 97, 2003, p. 141-180.

**Collège de France et EPHE, IVe section.

***Collège de France.

1. Tall Bi®a/Tuttul-

II, Die Altorientalischen Schriftfunde, par Manfred Krebernik, WVDOG 100, Saarbrücken, 2001 (noter les corrigend
a
publiés par l'A. dans NABU 2002/34). La collation de ces textes a donné lieu à deux missions en 2002 et 2003 et c
ertains résultats avaient pu être présentés dès le Colloque de Rome d'avril 2003 sur Ébla (communication de J.-
M. D., non encore publiée). Cet article était déjà mis en page lorsque nous avons pris connaissance avec grand intérê
t du long compte rendu par W. Heimpel, Or. NS 72/3, 2003, p. 307-
326; nous nous sommes rencontrés sur certains points, séparés sur d'autres; nous n'avons cependant pas cherché à i
ncorporer de façon critique ses propositions à notre relecture, dans la mesure où nous avions eu accès indépendamme
nt aux originaux et nous avons voulu distinguer les deux efforts de relecture.

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2

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

e collations de ces textes en septembre 2002 et septembre 2003 au musée de Raqqa

2

. Nous tenons à reme

rcier vivement pour la chaleur de leur accueil et leur coopération les autorités du musée de Raqqa et, tout
particulièrement, les directeur MM. le Dr. M. ·alaf et M. Maqdaß.

Vu les lots très distincts retrouvés lors de la fouille, les textes sont divisés en (A) la période anté
rieure à la babylonisation, (B) la période éponymale. Certains textes atypiques, KTT 55, lettre conjointe
de Yahdun-
Lîm et d'un autre roi, éventuellement celui de Qa†na, KTT 382, lettre postérieure à l'époque de Zimrî-
Lîm, ainsi qu'un document précieux pour le savoir astrologique de l'époque, ont déjà fait l'objet de notes
dans NABU ou dans une livraison antérieure (2) de cette «Chronique∞; tout cela est consigné plus bas à
sa place.

A. LES TEXTES ANTÉRIEURS À LA BABYLONISATION

Jean-Marie DURAND

Textes n°1-54 : il s'agit de fragments historiques (KTT 1-3), puis de textes (KTT 4-
54
) dits improprement ßakkanakku

3

, appellation qui remonte au temps où on les croyait du III

e

millénair

e. Ils méritent plutôt d'être dénommés «antérieurs à la babylonisation∞, puisque ceux de Mari remontent
à Yagîd-Lîm, tandis que ceux de Tuttul semblent surtout des dernières années de Yahdun-
Lîm. Le texte KTT 55, incorporé à la série par M.K., mérite encore moins ce qualificatif puisqu'il est, en
outre, écrit selon des normes babylonisées! On reconnaît plusieurs styles dans la facture de ces documen
ts, mais cela peut tenir à des différences scriptoriales, puisqu'aucune date ne permet de les sérier. Il vaut
mieux s'en tenir à des normes grammaticales (usage des sifflantes, opposition /ana, etc.); il semble, à e
n croire ces dernières que la situation est moins claire que le laisserait croire l'éditeur en distinguant ses d
ifférents niveaux. Il s'agit manifestement de textes non en place. Ils devraient être plus ou moins contem
porains.
Ces petis textes pourraient paraître relativement décevants dans la mesure où il s'agit surtout de
listes de NP; cependant, leur onomastique est relativement atypique par rapport à celle des textes de Mar
i et la plupart ne sont attestés qu'à Tell Bi‘a. Ils doivent illustrer un niveau archaïque de l'onomastique be
njaminite.

1. En fait, leur intérêt est bien plus important qu'il n'y paraît: il montre tout d'abord l'unité cult

urelle de la région euphratique puisque Tuttul atteste désormais ce qui, auparavant, n'était présent qu'à
Mari et à Terqa. Ils permettent de voir en outre comment s'est opérée l'akkadisation de la région: à Ma
ri, le système a été tout d'un coup muté, apparemment par décision d'État; sous le règne de Yasmah-
Addu il reste bien encore quelques billets (ceux qui émanent de l'ikkarum Mâßum) dont la facture et les g
ros caractères rappellent l'ancienne pratique, mais la langue et les valeurs des signes en sont modernes. À
Tuttul, il est facile de voir plusieurs strates linguistiques qui montrent le nouveau système envahissant pe
u à peu l'autre. Ainsi certains textes recourent au «a-
na∞ quand d'autres utilisent toujours le (KTT 29: 7, 1 udu iß 'à-a = «1 ovin pour Aya∞).

1.1. Le cas est net pour KTT 51: 2-4 a-na NP pa-<aq>-da-a // KTT 52: 2-

3. L'édition ne permet toutefois pas toujours de s'en rendre compte: KTT 54: 9 est à lire 2* na-ka’-ap-tá-
a[n
] («deux œillères∞ [Scheuklappe]; l. 12, 2* ° √i∫-im-da-an (cf. KTT 53: 17, etc.); l. 16, a-na-
[a]t
(= unût, «ustensiles∞; le terme est également documenté à Mari, ARM XIX) ∂IM-a*b[u*-
ßu
]; KTT 54 est, en effet, un texte d'inventaire, dont les l. 16-
17 donnent la nomenclature. Dans KTT 49: 19, il ne faut pas lire a-na ∂utu = «für fiamaß∞, mais le NP a-na-
∂utu = Hanna-fiamaß de l'époque postérieure4.

2. La couverture photographique des documents a été assurée par L. Marti avec les moyens électroniques de l

a chaire d'Assyriologie du Collège de France.

3. La relecture systématique de ces derniers sera incorporée à l'étude des nombreux documents analogues de

Mari à notre disposition.

4. Orin D. Gensler, Or. NS 66, 1997, p. 129-

156, a examiné la situation de «Ifi∞ dans l'akkadien de Mari; l'exemple unique de a-

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

3

1.2. À Tuttul, si l'on a adopté le système akkadien avant le RHM, cela a dû être uniquement pou

r les communications internationales.

En ce sens, Tuttul a dû en être avant le RHM à la pratique à laquelle en sont restés des sites importants co
mme Kültépé ou Aßßur qui recouraient à leur patois assyrien pour les communications entre soi, mais étaient capable
s de rédiger du fort bon akkadien lorsque la missive était pour l'étranger5. La preuve en est administrée par le remar
quable KTT 55 (cf. «Chronique 2∞, p. 168-170) où Amût-pî-
El, le roi de Qa†na (?), envoie une lettre au roi de Tuttul, Hammunapih (Hammu.na-
êpuh), conjointement au roi de Mari, Yahdun-
Lîm. Manifestement, des Syriens (sans doute, selon notre théorie, ceux du Sud-
Ouest) s'étaient forgé leur propre système de notation des syllabes ouvertes. Ils avaient choisi le signe en -
A pour noter à la fois celle qui comportait un a et celle qui recourait à une voyelle d'appel devant un signe VC. Cela
est visible par la séquence na-pí-iß-ta-im pour /napißtim/ comme le montrent à la fois KTT 55: 1 (a-ßu-um na-pí-iß*-
ta-im
) et KTT 49: 16: 1 [udu i]ß* na*-pí*-iß*-ta-im. Comme un dossier de Tuttul de l'époque de ce Hammu.na-
êpuh mentionne clairement Yahdun-Lîm et des serviteurs à lui (cf. ci-
dessous), il faut considérer que ce n'est qu'en l'éponymat d'Ibni-
Addu, donc lorsque que Tuttul a été annexée par Samsî-
Addu, au moins six ans après Mari, qu'elle a alors perdu son expression locale et a été intégrée dans une communaut
é culturelle plus vaste. Cela renforce l'idée que c'est au contact (ou au modèle) de Samsî-
Addu que Mari s'est akkadisée.

1.3. Deux textes permettent de mieux saisir les particularités dialectales de vocabulaire de Tuttul par rapp

ort à l'akkadien documenté par Mari. Ainsi KTT 54 qui parle de l'attirail-unûtum (l. 16: a-na-[a]t* ∂IM-a*-b[u*-
ßu*]) de militaires gradés, certainement l'équivalent des «cavaliers à âne∞ (râkib imêrim) de l'époque ultérieure, per
met-
il de fructueuses comparaisons avec ce qui est procuré à de tels dignitaires: il reçoit d'abord un coursier; le texte rec
ourt à une expression par juxtaposition dont les textes sur la viande à Mari babylonisée donnent encore des échantillo
ns; l. 1 exprime ainsi le harnachement de l'âne du dignitaire par 1 anße kuß*na-√aΩ∫*/-mì-
*, au lieu du naΩmad imêrim attendu. Les deux vases à boire qui lui sont donnés ensuite représentent bien la coutu
me de Mari, mais le kà-sú-um y est alors presque toujours noté par son idéogramme gal et le qa-ar-nu-
um
est plutôt dit ßerim qarnim. Ces deux contenants sont normalement accompagnés d'un couteau, sans doute afin d
e trancher la viande, mais au lieu du gír mâkalum [cf. NABU 1989/28] on trouve ici un ma-kà-lá-num, c'est-à-
dire que la construction par apposition pa†rum mâkalum est remplacée par un dérivé en -
ânum
. L'autre livraison de prestige d'époque récente est le kussî nêmedim auquel il est facile de trouver un précurseu
r dans le i-im-
dum
qui doit donc être un siège à dossier (ou accoudoirs?). On notera que les souliers (KTT 53: 3, 18; KTT 54: 8)
font partie des livraisons, comme dans le texte de Tell Halaf, AfO Beiheft 6 n°48, où l'on peut lire 10

kuß

me-[ße-nu].

Les armes se présentent avec des innovations importantes: le katappum (l. 10) ne semble plus qu'une arme

6 votive à Mari, à l'époque de la babylonisation; l. 11, le Ωí-lá-
un
(= Ωillûm) tient lieu du ßukurrûm (mais ont tous deux le même idéogramme ¤IGI.KAK!); l. 7, le ni-iß-lá-u-
um
(cf. KTT 53: 7), équivalent du tilpânum (giß-illuru) ou du qaßtum (giß-
ban) d'époque récente, représente l'emprunt du sumérien giß-lá7, avec un traitement ni-
pour giß bien attesté dans les textes babylonisés (ni-iß-ta-ap-pu pour giß-
tab, etc.), mais est tombé ensuite en désuétude, tout comme le ru-um-u-
um
(KTT 53: 6) qui devait, selon son évidente étymologie, être une arme de jet et n'est plus que rarement attesté, co
mme l'indique l'inédit de Mari A.1315: 31: 1 gú urudu i-dì-na-ma, ru-um-ha-tim lu-ßeÏÚ-pí-iß = «donnez-
moi un talent de cuivre que je fabrique des lances.∞ Il a, apparemment, été remplacé par imittum, construit sur imnu
m
«droit∞; cf. ARMT XXI, p. 342. Le *-lá-ß[u*-

na qu'il croyait avoir trouvé dans ARMT XIX 389 n'est qu'une des innombrables erreurs de l'ouvrage; il faut lire 2
na-na-ap-tá-an, terme documenté ailleurs à Mari, désignant une sorte d'attache; il présente une formation en MA-
sur une racine 'NP attestée dans appatum, «rênes∞. L'opposition que l'auteur retrouve dans les «foies de Mari∞ vi
ent de ce que ces documents appartiennent à une double tradition: pré- et post-babylonisation (cf. MARI 2, p. 218).

5. Cf. J.-

M. Durand, «Une alliance matrimoniale…∞, Veenhof Anniversary Volume, W.H. van Soldt éd., PIHANS 89, 2001,
spéc. p. 129.

6. Pourquoi faire perdurer le sens de «vase∞, malencontreusement proposé par CAD, alors que les contextes

d'armes sont toujours clairs à Mari (sans doute une hache ansée) et que les documents d'Émar Recherches au pays d'
Aßtata
VI n°44 et 45 montrent en abondance que le katappum est l'arme des bateliers de l'Euphrate? Un texte paléob
abylonien inédit retrouvé à Ébla, dont je dois la connaissance à l'amabilité de P. Matthiae, donne au chef de la garde
royale le titre de ugula lú-meß ka-ta-pí!

7. L'expression sumérienne sert surtout pour le «combat∞ = tuquntum. On a dû produire un idéogramme no

uveau «bois∞ + «attache∞ pour désigner une sorte d'arc.

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4

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

u]m* (KTT 53: 14) correspond à un pâlißum récent qui est surtout employé pour désigner la pierre abrasive (ARM V
13: 10 4-5 gú na’-há, pa-a*-li-
ßu
), mais semble encore connu à époque récente comme une lance (pâlißtum, équivalent de

urudu

nì bùr-bùr-

da, «l'objet en cuivre destiné à transpercer∞, AHw.)
Le coffre à objets est sous Z-L le kußpâtihatum auquel correspond le pá-ti-'à-
[tu]m
* (KTT 54: 13), évidemment dérivé de PT®; plutôt que «muni d'une ouverture∞, nous dirions aujourd'hui «m
uni d'une fermeture∞; il servait donc à serrer des objets précieux. Il devait contenir les deux objets u-pu-ßu-
um
(ibid.: 14) et ma-ar-ha-ßu-um (ibid.: 15) tombés en désuétude à l'époque de Z-
L mais encore attestés avant lui. L'objet u-pu-ßu-um (dans ARM XIX 383, ú-pá-ßí (ninda ú-pá-
ßí
= «pour faire du pain∞) est l'infinitif II de epêßum!) représente en fait l'équivalent du hupûsum récent. Un texte c
omme M.8647 l'associe explicitement de la même façon qu'à Tuttul au marhaßum qui est de façon patente un coutea
u (il est à Mari quasiment toujours préfixé par gír): il faut donc penser que hupûsum est l'équivalent du tahapßum (q
ui n'est certainement pas un mot hourrite, mais dont la civilisation ougaritique a eu connaissance par un canal non sé
mitique); il représente, pour le guerrier d'époque amorrite, la large ceinture («baudrier∞?) où l'on suspend le coutel
as-marhaßum, mais il peut faire partie de la parure féminine.
Cf. à Mari, M.8647 = ARMT XXV, 149: 1 hu-pu-su gal kù-gi, 1 1/2 ma-na 6 su ki-lá-bi, 1 ta-ha-ar-ti8 kù-
babar, 1 gírmar-ha-ßu-ú qa-d[u-um], tam-li na’-za-gìn ù na’-gúg, a-na ßa-du-ßar-ri, lugal a-zu-h[i]-nim‹.
L'objet u-ru-uß*-
tum (KTT 53: 10) est bien documenté à l'époque ancienne et devait être alors prononcé /yurußtum/; cf. MARI 2, p.
119 n°24: 1 (Sûmu-Yamam); D. Charpin, FM II 95: 1 & 4 (Yahdun-
Lîm). Vu qu'on en fait don, il devrait s'agir d'une sorte d'arme. Il semblerait qu'il s'agisse d'une arme en provennce
d'Urßum, mêm si l'on aurait attendu pour une telle dénomination une formation en nizbé. Il y a effectivement des fo
rmations parallèles comme Tilmuttum pour l'objet qui vient de Dilmun et sur le terme *hißâm-
(cf. ∂Hißâmîtum) est formé le toponyme Hißâmta.
En revanche le a-ya-Ωú*-um (KTT 53: 8, 13) est une sorte d'outre qui contenait de l'huile.
La mention du ku-nu-ku-um (KTT 54: 5) est plus mystérieuse. S'agit-
il vraiment d'un sceau dont le roi aurait fait présent au dignitaire? Il en existe des exemples à Mari, tout comme le do
n d'un siège à un chef militaire est une marque distinctive très forte9, ce à quoi pourrait être associé un sceau avec le
nom du porteur. Le mot ku-nu-ku-
um
, d'après la séquence d'énumération, devrait cependant être ici une arme; or kanâqum est utilisé à Mari pour signi
fier hanâqum «casser la nuque à qq'un∞, cf. NABU 1993/112; il est donc vraisemblable que l'on a affaire ici non pa
s à un «sceau∞, mais à un *hunnuqum correspondant à l'objet hannaqum (AHw hannåqum).

2. L'emploi des signes d'écriture correspond à peu près à ce que l'on trouve à Mari.

2.1. Ainsi trouve-t-
on l'emploi de UD = utu, sans idéogramme divin, mais suffixé par fiU ou fi‡ (SI); cf. KTT 23: 13: UD-ßu*-
na = fiamßu.na, nom raccourci.

2.2. La graphie peut certes déconcerter: ainsi M. K. a-t-

il confondu perpétuellement EL avec RU (cf. copie p. 149), dont il est pourtant bien distingué: on réintègrera ainsi le
s NP:

ia-ar-hi-el* (KTT 5: 6)

ba-du-di≈(«TAR∞)-el* (KTT 5: 10)

Ωíl-lí-pí-el*10 (KTT 8: 4)

ßa-†ú-pí-el*11 (KTT 16: 7)

et surtout mé-ri-mé-el* de KTT 55: 14, = Merîm-El et a-ma-at-pí-el de

KTT 55a et b.

2.3. C'est de la même façon qu'il faut interpréter la valeur DI≈ ou TI≈ de «TAR∞. Cette valeur, un peu déc

oncertante, s'obtient néanmoins par l'analyse des séquences suivantes:

(KTT 5: 10) ba-du-TAR-el* = ba-du-di≈-el, cf. le simple ba-du-du-um, M.7829;

(KTT 10: 8) i-TAR-im-li-im = i-di≈-im-li-im = cf. hi-id-mi-èl XXII 3 i 9, avec sandhi;

(KTT 13: 8/9) TAR-ßa-nu-ú = di≈-ßa-nu-ú, «Né au printemps∞;

(KTT 23: 4) (É)-rí-im 'à-TAR-Ga, alternant avec 'à-DA-

Ga (KTT 24: 1), selon un procédé bien connu à l'époque, Ca/Ci; M.10740 (pré-babylonien) montre que 'à-rí-
im
suffit comme NP. La séquence «'a-DA/TAR-

8. Il doit s'agir de la gaine du coutelas; le mot peut se retrouver dans le

túg

ta-ha-r[a¿-

tu] de Tell Halaf 48: 6 qui suit la mention des coutelas.

9. Cf. LAPO 17 571 & 572. On sait que le degré supérieur consiste dans l'octroi (rarissime!) d'un nubalum (

«palanquin∞, ou «sedia gestatoria∞) ce qui est senti comme une dignité quasi royale.

10. La «Parole de dieu∞ fonctionne comme une divinité indépendante dans l'onomastique amorrite, analogu

e au dabar hébraïque; cf. J.-M. Durand, La Religion en Syrie à l'époque amorrite, (à venir).

11. «fia†up-El∞ («Dieu est vie, vivant∞) avec sandhi; très courant, en parallèle avec I߆up-

El; à ne pas lire fia-†ûbi-El (ARM XVI)!

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

5

ga∞ devrait donc n'être qu'une qualification ou un titre. Le signe 'À ne vaut pas /ya/ comme l'indique M. K. (p. 210,
il interprète l'initiale du NP comme jarºm-…) mais /®a/. Toutes les équivalences sont très nettes: on écrit ainsi 'à-
pá-
áß
pour l'infinitif G de epêßum, etc. Il est donc vraisemblable que ®atiqa est à analyser comme la forme absolue12 de
*®atiqayu ('à-ti≈-qá-u), nizbé sur Hatqum13, moins vraisemblablement sur Hatka.
Ce TAR (cf. p. 149) n'est en fait que la graphie pré-
babylonienne de TIN, D‡, T‡. TAR n'est pas employé par ce système d'écriture.

2.4. À la liste des signes de M. K., plusieurs non reconnus sont à rajouter comme:

– BAL: KTT 10: 9 lire ma-na-√bal∫*-ti’-il (cf. COPIE 01 p. 149);

– KUN: KTT 21: 7 lire: 1 tur ì-lí-

kun*; cf. la copie de M. K.; cf. index des signes dans mon édition des textes pré-babyloniens.

– La valeur fi˙ est attestée dans ARM XIX 329 (et analogues) par l'écriture ßè-guÌ-ßum et à Tuttul par ma-

ßè*-ha (KTT 12: 1; cf. l'autographie de M. K., d'ailleurs); in ßè*-er*-ti-im, KTT 46: 7 et autres.

– La valeur tág de DAG est attestée par le NP [a]h*-ták-pí-AN de KTT 32: 5, à comparer aux NP ia-ah-

ta-ak-li-im (nbx ex.) et surtout à ia-ah-ta-ak-pí-AN de M.6209.

– Pour une valeur phonétique ruÌ, cf. ci-dessous, p. 128.

– La valeur tan de KAL n'est pas attestée: lire KTT 36: 1: 1 udu a-sà-

dan = Hasidân(um), avec l'échange a/i de l'époque; s'oppose à la compréhension «2¡ Ziegen∞ le fait qu'il n'y a que
«1∞ devant udu. Il s'agit d'un ovin offert apparemment par 3 NP14.

– La valeur flL de AN n'est pas attestée par KTT 38: 2, où il faut lire Ωí-∂[n]u*-

nu*, formation bien attestée à Mari, pré-babylonienne15.

– Le signe NIR est inexistant dans tous ses exemples de *nerbum.

2.5. Le système propre de cette écriture pré-

babylonienne n'a pas été du tout reconnu: il faut ainsi lire SI /ßí/ et DI /ßa#Ò/, valeur de Labat, non reprise (= ãá de vS
); ce n'est pas de l'écriture du IIIe millénaire, mais des emplois périphériques à noter comme tels! À l'époque pré-
babylonienne, fiA n'existe pas dans la notation mariote; sa présence dans certains textes de Tuttul est donc un indice
fort du caractère récent (mixte) d'un document.

Le son /RI/ doit être noté par R‡: l'usage de RI est donc un indice net de caractère récent. En revanche dans les text
es anciens (usage de fiA#Ò) où R‡ est utilisé, RI n'est qu'une variante graphique de HU, comme dans KTT 53: 4 a-
hu
≈(RI)-né-hi-
im
; l'exemple est mixte d'ailleurs car, dans ce système d'écriture on devrait avoir la seconde partie du NP écrite ne-
im.

Le système des consonnes dites faibles est largement méconnu. La majeure partie du temps U vaut /yu/, mais aussi
∑U, etc. WA vaut YA, etc.: cf. mon exposé à venir sur la phonétique de l'amorrite euphratique. Le phénomène si im
portant (et général) de la nunation euphratique est systématiquement ignoré16: les valeurs phonétiques en -
N, caractéristiques du dialecte euphratique, sont ramenées à des transcriptions en -M≈!

2.6. Parmi les idéogrammes, on notera avec intérêt le maintien d'archaïsmes de notations comme l'oppositi

on de AL (= máh) et TUR pour qualifier des animaux de grandes ou de petites tailles dans KTT 41: 2 et 3. Il y a des
emplois analogues dans les textes mariotes contemporains.

3. L'horizon géographique fait surtout allusion aux terroirs de l'Euphrate et du Balih, dans la p

roximité de Tuttul:

3.1. D'une façon large a-dú-rí-u-um (KTT 31: 4) renvoie à Haduraha, ville au sud du Zalmaqum; ì-ma-

ra-u-um (KTT 32: 3) à Émâr; u-ur-ßa#Ò-ì-u (KTT 32: 9) à Urßum17; za-al-pá-ì-

12. Dans les épithètes qui suivent les NP dans les listes, on trouve le plus souvent la forme avec -

u(m), mais dans certains textes, systématiquement la forme absolue.

13. Pour le hatqum, cf. en dernier lieu, J.-M. Durand, «Peuplement et sociétés…∞, Amurru 3, p. 132.

14. Le 3

e

, l. 3, est Z[U]-ra-a-an, pour lequel les parallèles postérieurs sont soit Ωú-ra-AN, soit zu-uh-ra-AN.

15. Formation attestée à époque archaïque: noter ainsi pour l'époque de Yahdun-Lîm, ARM XXII 49: 4: Ωi°-

a-ka-di.

16. De la même façon on admirera dans Streck, Das amurritische Onomastikon…, p. 260, l'interprétation de

im-zi-KALAM (sic) par YimΩº-
måtum «Vermögend gezeigt hat sich das Land∞; la nécessité impérieuse de proposer quelque chose d'autre que l'év
ident YamΩi'um lui fait ainsi découvrir un mâtum de genre masculin; il est vrai qu'il connaît aussi un NP féminin Da
nnu-mâtum («Stark war das Land∞). Est-
il cependant besoin d'aller à Londres collationner CT 45 12: 24 pour lire (pace Gelb!) un-nu-ba-
tum
? Cf. compte rendu de Das amurritische Onomastikon…, sous presse.

17. La forme ancienne semble donc attester une prononciation Yurßum pour la ville; cf. ci-

dessus, p. 124, ce qui est dit de (y)urußtum.

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JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

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tum (KTT 32: 11) à Zalpah; Abattum (KTT 33: 2); za-al-ma-qí-u (KTT 38: 4) et a-am-a-dì-u-
um
(KTT 31: 7) = Yamhad (cf. MARI 5, p. 614 im-a-dì-u-um); on notera a-ha-
u
* (KTT 4: 6), sans doute «étranger∞. Tuphum (KTT 31: 4-5): a-dú-rí-u-um, in tu-up*-
ì‹ = un homme de Haduraha (qui fera le sacrifice), avec fl notant ®ì est le lieu qui se retrouve dans la lettre KTT 55:
7; sans doute au sud du Zalmaqum, il s'est manifestement trouvé en guerre avec Tuttul et Mari. La morphologie du t
oponyme m'a fait exclure qu'il s'agît de Tubâ, où une troisième laryngale n'est pas attendue.

3.2. Des lieux-dits de la région même de Tuttul sont intéressants:

— ∂da-gan ßa#Ò a-pí-inÌ (d'après KTT 47: 3) fait référence à «Dagan du Cap∞, le lieu-

dit Appum ßa Dagan, soit «le Promontoire de Dagan∞, est en effet un lieu documenté dans les textes de Tuttul, où l'
on va prendre des bétyles pour les cultes mariotes; cf. FM VIII, p. 7. Une mention de la ville d'Appân, ville satellite
de Mari (où la divinité poliade est d'ailleurs bien attestée comme Addu), n'a que faire ici. L'occurrence est précieuse
en ce qu'elle documente la nunation typique de la période antérieure à la babylonisation.

— «a-ki-ni-a-ba∞ (KTT 25: 12 et 33: 1) est une graphie par sandhi18 qui correspond au lieu-

dit Yaqqi[m]-
‡D; cf. LAPO 17 691. Il est remarquable que «(A)yabba∞ corresponde phonétiquement à ‡D19; Ayabbê (cf. la ville
de la région de Yabliya) désigne des toponymes se trouvant apparemment sur un lac. La cassure de ARM III 13 empê
che de savoir si la finale du lieu-dit y était aussi Yaqqin- ou si le texte pré-
babylonien ne fait que recourir en l'occurrence à l'alternance n/m généralisée de l'époque20. À l'époque de Zimrî-
Lîm, il s'agit d'un lieu-
dit où les troupes venant du Yamhad avaient refusé de coucher21. Il faudrait désormais le situer de l'autre côté (amo
nt) de la passe de Halabît.
Mais, de façon plus générale, il est facile de remarquer que l'écriture «∂a-ba∞ [à distinguer de «ìl-a-
ba’∞] remplace à l'époque paléobabylonienne plusieurs fois «∂íd∞; ce «∂a-
ba∞ ne doit pas être pris pour une graphie de A-ENGUR, mais en fait une graphie pour âyabba comme «a-
lum∞ en est une pour ailum (cf. FM VIII, p. 124, n. c). Cela aurait un écho à Émar où «a-
bi∞ a été interprété avec raison par D. Arnaud comme signifiant «de la mer∞.

— En revanche, un lieu Qayaråtu-

Li'm (KTT 33: 3) est impensable car, à ma connaissance, lîmum n'arrive pas (comme aucun autre terme tribal, d'ail
leurs) dans les toponymes. Il faut lire in qa-ra-a a-dú-li-im, soit dans la langue postérieure de Mari, ina qerê Yahdun-
Lîm
= «au moment de l'invitation faite à Yahdun-
Lîm∞. Il s'agit là d'un dossier religieux et diplomatique majeur des archives de Tell Bi‘a dont l'importance a été larg
ement méconnue (cf. ci-
dessous). Qerûm est bien connu, à l'époque, pour désigner le fait d'inviter à des cérémonies religieuses des gens proc
hes; c'est ainsi le terme qu'utilise Zimrî-Lîm à l'égard d'Amut-pî-
El de Qa†na, ARMT XXVI/1 25: 38 ana nîqî pagra'î ßa Dagan, u nîqî ßa Eßtar qerêta.

3.3. Des lieux plus lointains sont mentionnés: qa-a-u* (KTT 19: 10, comprendre Mutazi22 de Qa'a), ra-

pí-qa-u (de Râpiqum, KTT 29: 3), ßu-ha-u (du Suhûm, KTT 7: 5: ì-lí-e ßu-ha*-u*; ì-lí-e = Il'e, suffit comme NP.)

3.4. Les Bédouins («Hana∞) sont certainement déjà nommés;

— outre les explicites si-im-a-li-u-um (KTT 41: 3; cf. ci-dessous) et am-na-nu-um (KTT 9: 7),

— c'est le cas de a-ni-ú*, lu perpétuellement «a-NI-NI∞ par l'auteur23 (KTT 11-12-13-14: 12);

— mais je voudrais attirer l'attention sur la séquence «a-

na∞, caractéristique de la finale de plusieurs NP dans les textes KTT 5-

18. De la même façon trouve-t-on à Mari de cette époque sí-ní-qí-ßa#Ò-am, T.518, pour Sîn-

iqîßam. Cette façon d'écrire, non étymologisante, est courante.

19. Pour l'époque de Mari, ‡D est à lire Ida (la rivière ordalique), ou Nâr (le Fleuve), selon les contextes.

20. Elle n'existe en effet pas qu'en finale pour noter la désinence casuelle (nunation proprement dite).

21. Les troupes yamhadéennes devaient avoir des raisons de refuser les lieux de bivouac qui leur étaient prop

osés: Yaqqim-
Âyabba devait se trouver sur un territoire marécageux et Mulhum a toute chance d'avoir été un lieu d'affleurements
salins; on peut supposer aussi que c'étaient plus des lieux-
dits que des endroits populeux, certainement loin des villes et des terroirs à céréales ou à pacages.

22. Nom bédouin très documenté: cf. XXIV; A.3323bis; chef de section bensim'alite, A.3283 et 2644; M.1

2815 i; cité SEL 8, p. 97.

23. Il s'agit manifestement d'une épithète du NP Mutân, très bien attesté; de façon incompréhensible M.K. a

créé deux lignes (11 et 12) avec le NP et son qualificatif; de même pour les KTT 15-16-17: 12, où l'épithète e-pá*-
ì-il tient la place du nom clanique benjaminite, noté postérieurement, ia-ha-pa-lu-um, ia-ha-ap-pí-li-
im
(gén.). De telles épithètes claniques présentent souvent des variantes qu'il est d'autant plus difficile de ramener à
l'unité qu'il n'est pas sûr qu'elles appartiennent à la même expression dialectale; cf. FM VIII, p. 117, pour le clan d
u Suhûm, Bar-halânum et Bihhalânum, opposant Bar- et Bin-, et ibid., p. 124, les Pû-li-Ila et les Pu-WU-li-
lu, voire de façon générale Mâr-Yamina et Bin-Yamina, ou Mar-(i)mi qui en est la forme courte.

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

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17 et sans parallèle ailleurs que dans ce lot de textes; une fois isolée, la séquence qui précède ce «a-
na∞ a de bons parallèles dans l'onomastique bédouine.
NPs de Tell Bi‘a NPs de l'époque de Mari

(KTT 5: 4) bu-na-ha a-na cf. bi-na-ha-an

(KTT 5: 7) i-ßa-ba a-na ia-ßu-bu-um

(KTT 6: 10) a-da-na a-na ha-da-nu-ú-um

(KTT 12: 1) ma-fi˙-ha a-na Masihum (cf. ƒma-si-ha, ma-si-ha-an)

(KTT 12: 2) ku-di a-na ku-ud-di

(KTT 13: 2) zi-ik-ra a-na Zikrum (cf. zi-ik-ra-tum, NP masculin, zi-ik-ra-an)

(KTT 14: 5) Ωíl-lá a-na

Ωí-il-la

(KTT 15: 7) mu-ta a-na

mu-tu (M.7436; cf. mu-ta-nu-um)

(KTT 16: 2) su-ma-ta a-na su-ma-ta-an

— Certains de ces NP n'ont pas de correspondants dans l'onomastique de Mari post-

babylonisation, mais sont parallèles à des termes du vocabulaire;

(KTT 14: 10) ma-da-ra a-na (cf. mâdarum)

(KTT 17: 2) ma-qa-ra a-na (cf. nom d'outil maqqarum // à l'emploi de Maprakum?)

— Certains de ces NP semblent comporter des formes raccourcies par rapport à Mari:

(KTT 8: 3) i-Ifi-pu-hi* a-na ìs-pu-uh-illâti-ßu/puhur-ßu (cf. NABU 2002/70)

(KTT 14: 4) i-si-it-na a-na ia-si-it-na-a-bu (cf. ia-si-ta-an)

Dans ce lot de textes il s'agit manifestement d'équipes de 10 hommes; peut-être sont-
ils la garde de la porte du palais, ou ceux qui accompagnent Yahdun-
Lîm. Dans deux cas, au moins, celui qui est mentionné en onzième se voit accoler une épithète ethnique.
Pour ce qui est de l'onomastique, il me paraît difficile d'y voir des exemples du suffixe -
ân
car cette écriture ne note pas les longues; tout aussi impossible me paraît être d'y voir un théonyme: celui qui s'e
n rapprocherait le plus serait l'équivalent de Hanat qui semble se présenter sous la forme -a-na-
ta
(gén. diptote!) comme le montre a-ab-du-a-na-
ta
de KTT 10: 10, lequel exemple montre d'ailleurs que la présence du ® empêche le sandhi24.
Si l'on isole cette séquence «a-
na∞, on se trouve devant des anthroponymes correspondant à des formes mariotes en -um, directement attestées; a-
na
devrait donc équivaloir au lúha-na postérieur à la babylonisation.
Pour ces formations nominales, il est bien évident que malgré leur désinence n-
a, elles renvoient à des masculins; on a donc l'impression que le -
a dont elles sont suffixées représente un singulatif -
a, rôle assumé couramment par le suffixe féminin en arabe; lequel -a a dû être sur-suffixé en -a + -n-
à époque ultérieure, pour le distinguer du -a, des NP féminins, sur-suffixés eux-mêmes en -a-t-
à époque ultérieure (type Hazâlum, Hazâlân, Hazâla, Hazâlatum). Ce procédé explique les formations croisées perm
ettant de trouver une onomastique masculine en -a-t-ân, comme Habdatân, sa-am-sa-ta-
an
(M.5666 ii'). Ces formations sur élargissement de singulatif devaient pratiquement fonctionner comme des dimin
utifs.
Le trait de langue tel qu'il se présente ici semble en tout cas limité à la population bédouine de Tuttul, donc
à des Benjaminites, s'ils n'accompagnent pas Yahdun-Lîm.

On remarque l'existence de «noms d'ancêtres∞ utilisés comme théonymes dans l'onomastique, ce qui est typique d
es Bédouins: cf. KTT 49: 7: e-lí-Su-ma-bu-um = Il'e-Sûmu-abum (non, 'ilº-
S. comme M. K., p. 214); KTT 18: 51: Il'e-Mâßum.

4. Parmi les renseignements les plus importants de ces nouveaux textes de Bi‘a, on remarque nat

urellement ceux qui concernent la religion.

4.1. (KTT 35: 1) u-um a-kà ßí*-ni-iß ì-ru*/-

b[u]*: «le jour où Akka est entré à nouveau∞; cf. NABU 2003/110. Akka n'était connu que dans des NP et seul Dag
an semblait sortir et rentrer à Tuttul. Il est donc vraisemblable que ce dieu Akka n'a rien à voir avec le toponyme de l
a côte palestinienne, attesté dès El Amarna. Le nom de cette ville devrait d'ailleurs apparaître à Mari sous la forme *
Hakka puisque le /®/ est noté dans l'écriture de ses textes. En revanche, on peut mettre le théonyme en parallèle avec
∂en ak-ka d'Émâr (Rech. Aßt. VI 452: 54') où il peut s'agir de Bêl-
Akka, «le Seigneur Akka∞. Il n'est d'ailleurs pas impossible qu'il faille y retrouver le dieu poliade de Munbåqa, écr
it localement ba-'a-la-
KA
et expliqué «Seigneur d'(I)ka(lte)∞ par D. Fleming, ce qui paraît difficile. Le dieu Akka en viendrait en fait à Tu

24. Mais il pourrait aussi attester le terme hanatum que l'on trouve dans le NP ha-na-ti–i-ba-

al, «Mon campement l'a emporté∞; pour ces NP, cf. La Religion en Syrie amorrite (en cours).

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JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

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ttul pour rendre visite à son puissant voisin Dagan. Le théonyme semble raccourci en -
Ka à époque moyenne pour de simples raisons d'écriture (sandhi et non notation des géminées).

4.2. Tout une série de divinités ayant un temple à Tuttul sont documentées: on notera tout particulièrement

Ba'lta-mâtim25 (KTT 35: 2: ba-al-tá-ma*-ti[m*], 5: [ba]-al-tá-ma*-
√tim∫
*), «Celle du pays∞ qui doit faire pendant au dieu, «Celui du pays∞ (= Bêl mâtim). Le théonyme rappelle la «i
l-tim ba-'a’-al-ta-ma-
tim
∞ de ARMT XXVI/1 256: 16 qui plus précisément est une divinité d'Émâr paléobabylonienne. Il pourrait s'agir d
'une Annunîtum.

Le culte de cette Annunîtum est attesté à Ahhunâ26 (KTT 28: 7) ce qui indique dès cette époque l'existence du cult
e de Dagan sur le Balih (cf. KTT 28: 4), ce qui montre bien qu'il s'agit déjà de terroirs benjaminites. C'était sans do
ute à elle qu'était vouée la lionne de KTT 29: 1 (né-eß#Ì-
√tum
∫* qui reçoit 2 moutons!) mentionnée avant le temple de Dagan; il devait y avoir un zoo à Tuttul, comme à Mari
sans doute dans le «jardin∞ (kirûm de KTT 28: 2, attesté de même façon avant le temple de Dagan); cf. MARI 5, p
. 615, pour une (représentation de) lionne associée à une déesse locale. Aussi, vaut-il mieux comprendre que l'a-za-
tum
de KTT 31: 1, toujours du temple d'Annunîtum, est bien plutôt «une ourse27∞ que «eine Ziege∞; KTT 36: 1
est un NP; cf. p. 125.

Rußpân (KTT 35: 4) ne pose aucun problème de lecture à aucune de ses attestations, et comporte la graphie normal
e en Ufi malgré les doutes de l'éditeur. C'est une variante pour le Ras/ßap des époques ultérieures. On note que le die
u infernal Âmûm, lecture à l'époque de Mari de l'idéogramme Nergal, ne semble pas apparaître à Tuttul (il est de pl
us difficile à distinguer de ®ammum dans les NP); cela est normal si Âmûm est surtout une figure divine du Sud-
Sindjar (Hubßalum) et des rives gauches de l'Euphrate (Áuprum) ou du Habur (Tehrân).

— Le culte de Aya («É-

a∞) semble bien attesté; dans KTT 29: 7, le dieu n'est pas précédé d'un √µ∫, c'est une érasure!

— En revanche, le NDiv. Na⁄arum (cf. p. 203) n'existe sans doute pas; le é na-'à-rí-

im de Tuttul résoud en effet le problème du «é na-ri-im∞ de Mari: «temple du dieu-
Fleuve∞ ou «temple de la Stèle∞? Les textes de Mari ne notent jamais à son propos l'idéogramme divin. Pour cette
réalité, cf. FM VIII, p. 159-160.

4.3. Le culte des étoiles est attesté par le remarquable KTT 345, d'époque éponymale, à propos duquel on

verra les observations de L. Marti «Les étoiles de Tuttul∞, dans NABU 2002/63 et de H. Reculeau «Données nouvel
les sur l'astronomie amorrite∞ dans NABU 2002/64 respectivement. Il faut vraisemblablement y ajouter désormais, p
our l'époque éponymale, KTT 34. On lira la l. 1: 2 udu Ωa-ru-ur / in √u∫*-rí-
im
, selon l'ordre d'écriture de la tablette: «2 moutons (à) Áarur, à l'aube∞. Dès lors, comme ÁRR se dit de l'éclat pa
rticulier de Mars et que «Áâriru∞ (= Áarîru?) est le nom de l'étoile mul an-ta-sur-
ra, Áarur doit en être la forme occidentale et désigner un astre très brillant encore visible quand l'aube se lève: on pe
nse à Vénus ou à Jupiter. Dans le même texte, l. 4, on trouve l'explicite mul≈ (= NAB) ma/-ma-né-
√rí
∫ = «Mamma est ma lumière∞, autre nom d'étoile inédit qui correspond à un NP féminin bien connu.

4.4 En ce qui concerne les cérémonies, on notera les mentions «au matin∞: in ßè*-er*-ti-

im (KTT 46: 7; KTT 35: 13: √in∫ √ßè∫-er-t[in¿]) et «à l'aube∞: in u-rí-
im
(KTT 34: 1*; 47: 1) = ina urrim, pas «in Urum∞. En revanche, KTT 49: 17* (1 udu [in] ú°-ri-
im
) doit attester un sacrifice «sur la terrasse∞. À Mari, le roi peut recevoir à cet endroit ses fonctionnaires et c'est un
endroit distinct du bît mâyalî, «la demeure des lits∞ qui représente, elle, la véritable zone d'habitation; pour un bét
yle sur le toit à Émâr, cf. FM VIII, p. 27.

— Les consultations oraculaires pourraient être indiquées par bîrum, non par nêpeßtum d'après [1 i]ß* bi-

rí-im, (KTT 35: 7); mais, comme à la l. 8 je proposerais de lire [1 udu] tur ßa#Ò-pí-rí-
im
, le serviteur du général, on peut se demander s'il ne faut pas interpréter Bi-rí-
im
plutôt comme une forme de pihrum. La proximité avec le ßâpirum y incite; cf. de plus, la mention ra-dì-ú-
tum
«2

es

classes∞, l. 11.

4.5. Pour le personnel religieux, on notera (KTT 35: 9) [1] udu-sila’ dumu lú* kà-li-im = un lamentateur-

kalûm. D'autres lamentateurs apparaissent à l'époque éponymale; cf. ci-dessous, KTT 130.
Dans KTT 28: 3, c'est le préposé à la grand porte (ßa#Ò a-bu-lí-
im
) qui fait l'offrande dans le temple de Dagan; il est repris KTT 30: 7 par a-bu-la-ú.

4.6. Peu est connu des calendriers locaux de l'Ouest, à part celui d'une capitale d'État comme Mari qui d

ocumente autant ceux de Yahdun-Lîm et de Zimrî-
Lîm que le système du RHM. On se doute que chaque centre avait son propre calendrier: le mois adnâtum est désor

25. Les graphies de la finale ne sont pas complètes. Peut-être s'agit-il du signe DIN?

26. Pour cette lecture, cf. mon article «Peuplement et sociétés… (I)∞, Amurru 3, p. 115 n. 20.

27. Il y a, cependant, une difficulté: dans les textes du Nord, asûm est catalogué avec les bovins, comme me

le signale obligeamment M. Guichard (correspondance d'Itûr-Asdu = ARM XX en cours).

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

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mais connu pour Carkémish, grâce à ARM VIII 7828 et on connaît au moins le mois de «birizzarum∞ (= piris Ωêrim?
) de Terqa. On en sait désormais suffisamment des mois d'Ébla paléobabylonienne pour se rendre compte qu'ils coïn
cident bien avec ceux d'Alalah et comme cette dernière ville n'a pas un rayonnement suffisant pour influencer sa gra
nde voisine, il faut désormais distinguer à Alalah (I) un «calendrier local∞ et (II) un «calendrier international∞ qui e
st en fait celui du royaume d'Alep29.
Il est plus que vraisemblable que KTT 51: 1 nous a ainsi gardé le nom d'un mois du calendrier de Tuttul

30. Nous connaissons fort peu ce dernier de façon générale: il est normal qu'il y ait eu, comme à Mari, un mois de D
agan (KTT 25: 10 et 30: 1); cela devait être commun à tout le Moyen-Euphrate; celui de ni-níg-
sag (KTT 50: 15) est identique au iti níg-sag de Mari pré-
babylonienne et devrait être l'équivalent de nißannum ou d'urahhum. Dans KTT 51: 1, où le signe iti* est complète
ment conservé sur la tablette, la séquence «mi-ßa-ga-ar∞ intrigue le lecteur; ge^ ßa-ga-
ar
, «Obscurité de la Lune∞, paraît un nom curieux pour un mois et le dernier signe me paraît beaucoup plus un «SI
GÌ compliqué∞ qu'un ar; l'autographie de M. K. n'est pas bonne. Or, l'expression devrait être rapprochée du mois
mi-ßa-
ri
d'Alalah (AT n°33); dès lors, comme cela peut se passer aussi à Mari, le «GA.SIGÌ∞ doit être compris comme un
seul signe
et lu ruÌ car il s'agit en fait d'une graphie courte de EDEN.

5. La nomenclature administrative est analogue à celle de Mari, en moins diverse.

5.1. On trouve l'opposition entre ì-ir-bum («entrée∞, sur erêbum) et Ωí-tum («sortie∞). L'occurrence né-

er-bum («Eingang∞) n'existe pas: ì-ir-bum est une forme PIRS-
, plus facile à expliquer qu'un impossible «*nerbum∞; cf. l'écriture za-al-pá-'ì-
tum
de KTT 32 où fl note le ®. Toutes les graphies ner-bu-
um
, comme on peut s'y attendre pour l'écriture de cette époque, sont fausses: ainsi dans KTT 26: 8, ai-
je lu u’ 2*, ce qui devrait signifier «deux jours∞, le «2∞ se disant à l'époque «2 u’∞; dans KTT 35: 3: in 2 u-me-
en
^ = «le jour de la néoménie∞, non «in 2 Tagen∞.

5.2. On y ajoutera la rubrique kurum» (KTT 50: 14: kurum» i-lu*-ma*-lí-ku*-

ma; cf. ARM XVIII 64: 2), très courante à Mari (passim dans ARM XIX).

– On lira KTT 50: 12: ßu-niginnigin* (total des ßu-nigin des l. 5 & 11) [2 m]e-at 3 udu.

6. Les renseignements historiques montrent qu'il s'agit de textes pour une bonne part de l'épo

que de la première monarchie bensim'alite à Mari.

On y trouve, en effet, explicitement mention de Yahdun-Lîm, sous la forme a-dú-li-
im
, KTT 25: 11 et KTT 33: 5;

dans le premier texte, il faut inverser face et revers! Le roi de Mari, premier mentionné après les dieux, est accompa
gné de hauts personnages de son royaume: (a) Alpân, sans doute le roi benjaminite yarihéen, père de Yasmah-
Addu, et dont Yagîh-Addu devait également descendre; (b) son chef d'armée (le ßâpirum), sans doute Merîm-
El, et (c) un roi non nommé (malkum): ce dernier pourrait être le roi par excellence pour Tuttul, soit Hammu.na-
êpuh, qui se reconnaissait second par rapport au roi de Mari (cf. commentaire à KTT 55, RA 97, 2003, p. 168-170).
Le revers commence par un NP a-ià-
(le MA final est écrit en très faible et est, en fait, errasé) qui rappelle une rêveuse célèbre sous le règne de Yahdun
-Lîm (ARM XXVI/1 229) et qui pourrait donc avoir été soit une reine31, soit plutôt, vu les goûts du roi, sa favorite.

28. L'information a été mal comprise dans l'ouvrage de M. Cohen, The Cultic Calendar…, p. 285, où le moi

s est toujours attribué à la ville de «Karßum∞ en note, mais dit venir de Carkémis dans le texte; il faut choisir… Ce
mois, qui n'a sans doute rien à voir avec le terme signifiant «monde∞, CAD A/1, p. 128-
129, est en revanche certainement apparenté au mois de «attanatim∞ (et variantes) d'Alalah et d'attanaßwe de Nuzi,
donc faisant partie du calendrier d'Alep. Il est possible qu'il faille corriger l'occurrence de Mari en at-<ta>-na-tim.

29. C'est ce calendrier qui a dû être repris par le royaume du Mitanni qui les a transportés jusqu'à la lointain

e Nuzi.

30. L'index, p. 206b, pense (au contraire de l'édition) à un nom de mois pour KTT 46: 1, mais le terme serai

t au génitif! En fait, il n'y a là que le nom de l'occurrence sacrée.

31. Le «songe d'Âyala∞ est, de fait, un message d'une très grande importance politique concernant l'endroit

où il faut installer le siège du pouvoir politique, à Mari ou ailleurs; si la décision avait été d'installer la royauté à fie
hrum, nul doute que Mari ne serait plus pour nous qu'un tell du III

e

millénaire, dans le palais duquel les rois ultérieur

s ne s'étant pas installés, nous aurions retrouvé bien plus d'archives de l'époque archaïque. Qu'Âyala soit une femm
e royale convient assez bien à la position sociale de celles qui font des rêves d'une importance politique analogue, à l
'époque de Zimrî-Lîm, au premier rang desquelles il y a dame Addu-
dûrî, la propre mère du roi, princesse benjaminite d'ailleurs, originaire d'Abattum, à côté de Tuttul. Âyala aurait-
elle été l'épouse de Yagîd-Lîm et la propre mère de Yahdun-Lîm, elle-
même d'origine identique? Âyalum est un nom royal d'Abattum et on remarque qu'Abattum est impliquée dans le d
éplacement du roi de Mari. Il faudrait admettre que Yahdun-
Lîm a fait le voyage de Tuttul avec sa mère, plutôt qu'avec sa favorite; grave problème que pour l'heure il faut laiss
er en suspens…

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10

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

Des dignitaires qui suivent seul est encore situable pour nous Habdu-
bahlâti, le père du futur intendant du palais de Mari, Mukannißum.

Dans le second texte, on retrouve autour du roi, le général et Alpân. On remarque que les dépenses sont faites à Yaq
qim-Ida/Yaqqin-Ayabba, Abattum puis Tuttul où le roi est enfin accueilli (pour la l. 3: in qa-ra-a a-dú-li-
im
, «lors de la visite de Y.∞, cf. ci-
dessus). À la même visite appartiennent d'autres textes, dont KTT 39, où se retrouvent (a) le général sous son nom e
xplicite de me-rí-me-él (dans KTT 55: 14, écrit mé-ri-mé-el*, ce qui correspond au me-ri-mi-
AN mariote [M.5216, M.8305 i]), (b) le malkum; (c) Yahdun-Lîm est-il celui qui est occulté par le titre de ra-bi-u-
um
?); de même dans le KTT 41 où l'on retrouve Merîm-El, le «Sim'alite∞ désigne-t-
il le roi de Mari? Il est possible, à voir les répétitions de NP qu'en définitive toutes les dépenses sacrées aient été effe
ctuées à l'occasion de la seule et même venue de la cour de Mari à Tuttul pour honorer Dagan et Annunîtum et qu'el
les avaient été rangées dans le même panier d'archives. Cet ensemble montre la puissance de Yahdun-
Lîm dans la région de Tuttul et d'Abattum mais ne lui donne pas explicitement son titre de suzerain, à moins qu'il ne
faille comprendre ainsi le rabi'um de KTT 39.

KTT 55:

Ce texte a déjà fait l'objet d'une rubrique dans la précédente chronique. Une discussion à son propos avec

D. Charpin m'amène aujourd'hui à changer plusieurs propositions que j'avais alors faites. Comme me le fait remarq
uer D. Charpin, l'autographie de KTT 55a, fragment d'enveloppe, montre apparemment –
quoique M. K. ne le dise pas –
que l'enveloppe a été ouverte par les fouilleurs, non dans l'Antiquité. Il s'agit dès lors d'une lettre non envoyée com
me on en a plusieurs exemples à Mari aussi. De toute façon, la mention «tablette de Hammu.na-
êpuh∞ montre que la tablette émane de Tuttul, non qu'elle y a été reçue. Dès lors, le destinataire est Amût-pâ-
El. D. Charpin remarque de façon très intéressante que ce procédé de littérature épistolaire où l'adresse se trouve sur
l'enveloppe, mais ne constitue pas l'incipit de la tablette rappelle tout à fait le très connu «Songe d'Âyala∞, ARM X
XVI 229 qui est en gros contemporaine de KTT 55. Dès lors, il m'apparaît qu'à cette structure doit être aussi rattach
é ARM XXVI 230 dont l'incipit est sans doute à lire: [µƒ Ta-o-o-∂ma]-
ma
. La traduction du début du document serait à changer pour D. Charpin en «relativement au fait que j'ai juré par l
a vie d'Amût-pâ-El, Yahdun-Lîm et Hammu.na-
êpuh∞. L'intérêt de cette nouvelle proposition me paraît d'autant plus grand qu'il documenterait ainsi pour Tuttul le
recours au standard dit «pré-
babylonien∞ pour la pratique administrative, mais au babylonien dès qu'il s'agit de correspondance internationale. L
e standard pré-
babylonien montre de fait à Tuttul beaucoup plus de babylonismes que l'usage mariote d'avant la réforme, laquelle a
dû à Mari faire basculer d'un coup les usages vers l'ordre nouveau.
Les données déjà récoltées ont donc, comme on peut le voir, une importance majeure pour la reconstructio
n de l'histoire ancienne de Tuttul. Cependant, je m'abstiendrai faute de données de décider si cette visite du roi de M
ari à Tuttul est antérieure ou non à la guerre benjaminite qu'eut à subir Yahdun-
Lîm, donc à prendre position sur l'antériorité ou non de Bahlu-kullim de Tuttul et de KaΩuri-
Hala de Haman (= Hên, sur le Haut-Balih) par rapport à Hammu.na-yapih (= Hammî-êpuh) de Tuttul.

B. LES TEXTES D'ÉPOQUE ÉPONYMALE

Jean-Marie DURAND & Lionel MARTI


NOTE:
nous nous sommes partagé le travail matériel des collations, soit la comparaison systématique d
e l'édition avec les tablettes et le contrôle des résultats obtenus; ce qui est présenté ici est donc notre œu
vre commune. On trouvera ci-
dessous les principaux points de divergence de lecture et d'interprétation entre M.K. et nous. Noter que
«autographie∞ renvoie aux copies de M. K., «copie∞ à nos collations.

KTT 72

l. 1 1/2 gur* ße* lu*-uq*-tu*-[um] (2) i-na giß 0,0.1 ki-na-√te∫ (3) [ßa] 1 u’-mi-im (4) [i-na ß]e*-i-im (5) [ßa na-
aß-pa-k]i
*-
im ßa gur» = «60 litres de grain, réception, selon la mesure de 10 litres standard, pour 1 jour, sur le grain du silo du g
renier.∞

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

11

Ce texte fait apparaître un luqtum, «réception∞, apparenté au laqtum, «perception∞, tout particulièrement
sur le croît du bétail des Bensim'alites32.

Note: rien ne manque entre la face (définition de la livraison) et le revers: les récipiendaires.
l. 1'

ha-an*-t[i*-ND33]; l. 3': [ß]u*-∂su'en; l. 4' √a∫*-wi-il-ì-lí; l. 6: hu-za-{X}-lim*.

Note: Il est possible que les initiales du rev. n'aient pas été alignées; pour la l. 1', lire p.-ê.: [i-na níg-ßu] ha-an-ti-
[ND].

KTT 73

De ce texte très difficile nous proposons l'interprétation suivante, sans indiquer nos divergences avec l'édit
io princeps
:
(1) [x] ma-na kù-[babbar] (2) ma-k[i-i]s (3) i-na √a-la-ak-ti∫ (4) ßa iß-tu √kar∫-[k]a-[m]i-ìs‹ (5) µmi-gir-ìr-
ra
(6) ù lú-[meß] a-li-[ku-ti-ßu] (7) […] (8) [iß-q]ú-l[u]-
nim
(2 lignes érasées), (date…) = x mines d'argent, ont été perçues en taxes douanières; sur la caravane qui est en pr
ovenance de Carkémish. Migir-Erra et les gens de sa caravane … ont payé.∞
Ce texte montre le prélèvement de la taxe-
miksum à Tuttul, comme cela est attesté pour les ports de Terqa et de Mari.

KTT 78

l. 1 Comprendre 1 munus ia*-di-da ba-ug»*. La nomenclature ba-
ug» («décédée∞) n'est, comme à Mari, mentionnée qu'à la première ligne, bien qu'elle le soit à nouveau, l. 7, dans l
a nomenclature générale.
l. 2 Pour ce NP de femme, Tazap-keldi, cf. A.3938, M.7451 v, M.7461. Le NP Taßap-
keldi de XVI illustre l'alternance courante dans les noms hourrites -ß/z- et existe bien malgré les doutes de Birot.
l. 9

ù ßi-di*-ip-ew-ri; cf. KTT 286: 7, KTT 295: 63 (cf. réédition ici, p. 140-141); pour l'initiale, cf. ßi-di-ip-

ßar-ri, XXI 399: 5' et ßi-in-tap-ßar-ri, M.13021 vii, parallèle à ßi-tap-ßar-ri, TEM 3 vi 64.

KTT 79

l. 6 Il y a bien ßa à la finale; il devrait donc s'agir d'une divinité; lire ßa [ma-
tim
]? Lugal se lit bêlum dans de telles occasions; cf. MARI 4, p. 162, ex. gr. Cependant comme le marqueur divin m
anque devant lugal, il est possible que soit attestéé ici l'expression ßa-
[ra] qui signifie appremement dans les textes de l'Euphrate «grand∞ et que cela fasse bien allusion à des sacrifices d
e Samsî-Addu;
Remarquer l. 7, la permutation de ANfiE avec GUR; cf. KTT 302: 1.

KTT 80

l. 4 [a-n]a* √3∫* √lú∫* sú-ku-ku-
tim
; des gens de l'entourage immédiat du roi; cf. D. Charpin, CDOG 2, p. 119-
122 et son compte rendu du CAD S, dans AfO 40-
41, p. 22. La structure est désormais bien connue dans le monde palatial amorrite.

KTT 81

l. 5 Lire ma-ßum; *ba-ßum n'existe pas; il existe ba-as-su-um, mais *ba-sum ferait bizarre.

KTT 82

l. 7 Lire ßunigin 1,1/2 gur, 4*.8 sila” ninda {fiI I[P KU]}
l. 11

li-mu [ß]a* egir* ∂IM*-ba*-[ni]; l'éponyme Ikûn-pî-Eßtar n'existe pas à cette époque (cf. FM V, p. 166-

168). Pour d'autres textes datés du li-mu ßa egirIM-ba-ni, cf. KTT 168 à 171.

KTT 83

l. 1

Il serait étonnant que du pain de deuxième qualité précède du pain de première qualité. Le texte porte en f

ait 1 pá-an ninda bi*-[…]. Il doit donc s'agir de l'adjectif bêrum qui signifie «de luxe∞.
l. 3 Elle arrive après un espace blanc et doit se lire : ßunigin* 0,1.3 ninda

KTT 84

NOTE: ce texte ne nous semble nullement faire allusion (cf. commentaire KTT, p. 66) à une campagne militaire d'I
ßme-
<Dagan>. Nous y voyons plutôt un acte concernant une caravane retour d'expédition; cf. à Émâr, Rech. au pays d'A
ßtata
VI n°27 et «Chronique… 2∞, p. 167-168.

32. Cf. J.-M. Durand, LAPO 17, p. 144.

33. Cf. ha-an-ti-i-ba-al, M.7405, ha-an-te-∂IM, ARM IX 291: 7 (coll. L. M.), ha-an-ti-

∂IM, M.5705 iii, etc. Il est possible que ces deux écritures soient en variante l'une de l'autre pour le théonyme.

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12

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

[Face = aliments] (6) sag°-sá° dumu-meß¡34 ha-NIM:RA (7) 135 anße36 né-ku (8) [ß]a na-wa-[ar-
lug]al sa-hi-ir (9) [a-wa¿]-a-√tim∫ ßa-[pí¿]-tu iß-me {X}37 (10) ma-la [ß]a √har-ra∫-nim (11) i-na tu-ut-tu-
ul
‹ (12) gìr ∂nanna-gal-
zu = «(tant de quantités de bière et de pain), rations régulières des membres de la caravane. Un âne mâle

a)

appartena

nt à Nawar-
ßarri est toujours attendu38 après le retour de la caravane. Le gouverneur est au courant de l'affaire39. Tout ce qui ap
partient à la caravane se trouve à Tuttul. Intermédiaire: Nanna-galzu∞

a) Le terme de nêkum est attesté à Mari, à Leilan, Chagar Bazar et maintenant à Tuttul. On ne peut définiti

vement plus le prendre pour une erreur; pour un sens «âne-étalon∞, au propre nâikum -
> nêkum par contraction, cf. J.-M. D., ARMT XXIII, p. v n. 5.
Note perpétuelle: l'usage constant sur les bords de l'Euphrate est d'écrire sá-
sag, voire sag:sá, là où l'orthographe standard est sá-dug’(du##); ce n'est pas une faute. Tous les exemples de sá-
dug’ à Mari ont été prouvés faux par collation.

KTT 86

l. 2 Il.ßu-
ibbi.ßu est ici sûrement le musicien bien connu de Mari40, non un «Vorsteher der Klagepriester∞. Plus précisément,
il s'agit d'un «instructeur∞ (mußâhizum), technicien du chant. L'importante quantité qu'il reçoit et sa place en tête d
'énumération montrent son importance. On savait déjà que ce fonctionnaire avait commencé sa carrière dans la musi
que dès l'époque éponymale.
Que faisaient-
ils à Tuttul? On peut imaginer des musiciens accompagnant le roi en déplacement; cela est bien attesté. Cependant, l
es «lamentateurs∞ devaient faire une tournée sur l'Euphrate après la grande peste. On sait que dans l'été de l'épony
mat d'Aßßur-malik, celui-
là même qui précède Awîlia, il y eut une grave peste dans le RHM. Mari ne fut purifiée qu'en xii d'Asßur-
malik (cf. FM V, p. 111). Il est, dès lors, remarquable que des techniciens du chant aient prêté leur concours aux lam
entateurs (l. 1, 16-17).
l. 3 Plutôt Ωí-id-q[í*-ND]; Sitrî-Âmi fait partie d'un autre personnel.
l. 5

a-hi-ß[a¿*-gi-iß] (6) ∂a-mu-ma*-[lik] (7) li-√bur∫*-hi-ni-i[a*] (8) ha-a[m-…] (9) ha*-a[m*-m]i*-

∂*[…] (10) a-hu*-la-ab*-l[a*-a†].
l. 11 SIPA-qar*-ra-a[d*]
NOTE: il est intéressant de remarquer que les deux «musiciens∞ (dumu-meß na-
ri
) portent, en fait, des NP de femmes (cf. FM IV, p. 264 et 266 respectivement):
l. 16: ba-la*-†á*-q[í*-ßa-am],
l. 17: be-lí-tu-kúl*-t[i*]

KTT 87

Ce texte, comme plusieurs autres de cet ouvrage montre les particularismes onomastiques des ge

ns originaires de Qa†na, lesquelles semblent avoir été non négligeables.

l. 1 Yaßûr-Addu, inédit à Mari: On comparera néanmoins ia-ßu-ur-∂da-gan, M.9287, M.12435.
l. 4 Au lieu de l'improbable NP *e-pa-ah-ßu-AN-a-bi (cf. son étymologie p. 214, «= Japa‘-ßu-'Il-
abi∞; mais le «dieu du père∞ se dit Il-aba), lire ta*-ah-ta*-AN-a-bi; NP composé sur le simple ta-ah-ta-
AN (FM II 67: 25); il est donc construit sur un NP d'ancêtre.
l. 6

mu-uh-ra-ta*-an: NP inédit.

l. 11 … 0,0.1 kaß-ú[s]*
l. 14 Après cette ligne la lacune est de 1 l. (tranche) + 2 l. (haut du revers).
l. 0'

a]-hi*-e*-[

34. Juste au dessus du dumu il y a un signe 30 difficile à comprendre. Est-

ce le restant d'un signe érasé (la ligne comporte plusieurs érasures)? Est-
ce un chiffre 30 glosant le nombre des participants de la caravane? Est-ce l'ajout du -
MEfi que l'on attend? Il est plus difficile d'en faire le NIM qui manque, car il serait indenté vers le haut et très loin.

35. Ce signe qui a été lu 7 par M. K. semble avoir été mis sur des érasures. Il n'y a pas en réalité de signe 7 n

et à cet endroit là.

36. Parmi les lectures proposées par M. K. pour ce signe, GflR (cf. simplement la graphie de ce signe l. 12) et

LUGAL nous paraissent formellement exclus. Il s'agit d'une graphie de ANfiE qui l'apparente parfois au signe UG.

37. Le signe est très clairement érasé. C'est sans doute le restant d'un TIM.

38. Ce sens de sahârum au permansif: «is held up∞, «await∞ est tout particulièrement attesté dans les texte

s cappadociens.

39. Nous n'avons pas réussi à obtenir une lecture sûre de cette ligne.

40. Les archives des chefs de musique et le dossier de la musique à Mari doivent être publiés par N. Ziegler.

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

13

l. 3' 0,0.1 ninda √ße∫* 0,0.1 kaß ha-an¿-nu¿-[
l. 5' …0,0.3 kaß-ús* (cf. autographie)

KTT 91

l. 4 Lire ba-la-†à-qí-ßa-
am
. La valeur · serait un assyrianisme inattendu ici. Pour la valeur ÎÀ dans ce NP, cf. ba-la-†à-qí-
ßi
M.8282, M.18698 iii, ba-la-†à-am-qí-ßeÏÚ-em (XVI) parallèle à ba-la-†á-qí-ßa-
am
, T.285 (voir FM IV, p. 264); ici, il s'agit d'un NP masculin.

KTT 98

l. 3 SAG*:S‰ √a-bi∫-[∂]IM

KTT 100

l. 3 Lire 0,0.1 ß[e] (4) h[a*-a]q*-[ba-ha-mi]-√im∫* (5) [ù] tap-pu-ßu (6) [lú] su*-ha*-iu
Il n'y a pas la place pour l'ethnique de Carkémish. Pour ce Suhéen, cf. Haqba-hammim dans KTT 88: 3-
4. On remarque les deux fois une forme en -im à la place d'une forme en -um. Il existe un Haqbu-
hammim, Scheich de Yabliya au Suhûm à l'époque éponymale d'après A.4285; cf. FM VIII, p. 121. Il faut donc sup
poser que ce haut personnage du Suhûm avait rendu visite au roi à Tuttul au mois de Tammuz de l'éponymat d'Awîli
ya.
l. 8 u’ 23*-kam (cf. autographie)

KTT 103

l. 3

ia-ab-ru-u[q-a]-du*. Ce même homme se retrouve dans ARM VII 86: 14 (Zimrî-

Lîm 1) par collation (MARI 2, p. 77): ia-ab-r[u-uq]-a-
du
, qui est un homme du Yamhad. Cela est intéressant parce qu'il faut voir dans cet individu un ambassadeur aléppin
spécialisé dans les rapports avec Mari, sous le RHM et au début du règne de Zimrî-
Lîm. Le nom de son collègue, l. 4 est à chercher parmi les envoyés de ARM XVIII 61 14-17.
Pour ces négotiations entre Alep et le RHM, consécutives à la mort de Sûmu-
êpuh, on se reportera désormais aux considérations de N. Ziegler, FM V, p. 123.
l. 13 dumu* [a]-hu-um

KTT 106

l. 1 et l. 3 Lire: 0,0.1 ninda 0,0.1 kaß-sigÌ 0,0.2 kaß-ús
l. 2

al-ti-iß»-qa-al-lu; cf. al-ti-iß°-qa-lu, ARM XXVI/1 265: 16. Le NP contient Altum, dialectal pour Iltum.

KTT 107

l. 4 Lire sá-sag° ga-ma*-ah-la-lim. Pour ce NP cf. M.5621, M.8924, T.82 rev. ii.
l. 5-9

i-nu-ma, kù-babar ßa é ∂da-gan, gud-há ù […], iß-†ú-[ru-ma], [iß-t]a*-s[e]*-

em* = «lorsque l'on a (enregistré par) écrit l'argent du temple de Dagan, les bœufs et les… et qu'il (les) a énuméré(s
).∞
Le couple ßa†ârum / ßasûm fera l'objet d'une étude dans le prochain ouvrage de D. Charpin, Lire et écrire
à Mari
. Pour l'usage de ßasûm dans des contextes administratifs où il est question de décrire un matériel remis à qq'
un, cf. ex. gr. NABU 1987/98. Sur l'usage de ßitassûm, «prononcer à voix haute∞, cf. S. Maul, FM II, p. 50, n. h); D
. Charpin et N. Ziegler, MARI 8, p. 246.

KTT 108

l. 2 sá-sag° a-li-√ku∫*-um; 2 NP de Qa†na, sans parallèle.

KTT 110

Il s'agit de sésame non livré; (a) le texte est à attribuer à l'éponymat d'Addu-
bani; (b) il y a des traces d'une bande rouge sur la tablette41, montrant qu'elle a été annulée.
l. 1 [x] gur, 0.2 bu-rum (2) [ß]a* it-ti (3) µßa-ma-ia-tim*
(4) 2* gur bu-[rum gib]il* (= KTT 124: 1, plutôt que [sa]g aussi possible) (5) ßa lá*-
[u NP], (6) du[mu* NPÏ] (7) [ß]a* é*-kál*-lim*-ma, (8) µpuzur’*¿-ma-ma, (9) [p]u*-ha-ti-ßu bu-rum° ub*-l[a*-am]
l. 13 ßu-ti-a mí*-√agrig∫¿*-tim
sur le côté (non vu par M. K.): [iti… u’ x-kam], li*-mu* […], d'après la place, il faut l'attribuer à ∂IM-ba-ni.

(a) La première livraison est encore stockée chez fiamayatum; (b) La seconde représentait un arriéré de NP
, fils de NPÏ. C'est un bien du palais. Puzur-

41. Le phénomène a été étudié par D. Charpin, «Une pratique administrative méconnue∞, MARI 3, 1984, p.

258-259. La pratique n'est pas donc limitée à l'administration mariote, ni à l'époque de Zimrî-Lîm.

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14

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

Mamma l'a apporté à sa place. «(Tout cela) relève des livraisons faites par les chefs d'équipes agricoles pour l'épon
ymat42 de Nimer-Sîn. Reçu par l'intendante et NP”.∞ Les retards sont comptabilisés l'année suivante.

KTT 111

l. 1 Le signe MA¿ semble plutôt être un ZU. Il doit donc s'agir de la «plante Ωú-ru-
ú
∞ de Mari, comprise généralement comme l'opopanax. Il s'agirait en fait d'une sorte de grain, ou de plante à grain,

ßeΩu-ru-ú, donnée en nourriture aux prisonniers; elle est comptabilisée avec le kunâßu.
l. 2

a-na ne*-pa-ri; cf. COPIE.

KTT 112

Note : les lignes 3 et 4 étaient anépigraphes.

KTT 113

l. 2 Le NP semble être ∂utu-ki*-lu*-ma*, qui nous est inconnu, mais doit être parallèle à ∂utu-ka-lu-
ma
, de M.12500 iii, lui-même apparemment une abréviation de fia-fiamaß-kalu.ma

KTT 114

l. 3

a-na zu-na-√nim∫* (4) ù za-ha-at-[ni]-am-mu.

Pour ce NP cf. za-ha-at-ni-
AN, ARM XXIII 240: 14; XXIV 246: i 9; FM VI 42: v 12. Il est courant dans les textes de Tuttul que le H = ‘ ne s
oit pas noté.

KTT 115

l. 3 µa-bi-an-dul≈-lí

Note perpétuelle: pourquoi cette transcription systématique «∂SAG.NI∞? La figure divine est, de plus, enregistrée

telle quelle, p. 203. En fait, cette écriture est constante sur les bords de l'Euphrate qui ne distingue pas les signes SA
G et DØL.
l. 5 ƒna-ak-k[a-r]a*: le NP montre que na-ka-ar-
tum
= Nakkartum, construit sur nakkarum, «Étrangère (au clan)∞.
l. 8 sic.

KTT 117

l. 4 Le texte comporte [1] √ì∫*-lí*-e-tar: Ilî-etar.

KTT 118

l. 5 Le zi-
ga prend toute la ligne. Sur le côté il y a les deux signes fiE et NE, collés au GA, manifestement comme précision.
l. 8

iß-ßu-{X}-

nim, X est un fiU érasé; «ont apporté∞; l'expression vient de naßûm, comme attendu. Elle est en revanche dérivée,
p. 239, de naßârum «entnehmen∞ (en fait «mettre à l'écart∞), ce qui n'est pas attendu dans ce contexte.

KTT 120

l. 11, etc. Le terme bâbum dans de tels contextes fera l'objet d'une étude ailleurs.
l. 19 Lecture matériellement exacte, mais ce n'est pas la «limite de la steppe∞ (Steppenrand, M. K.).
l. 38

ù anße né-ku i-ku-lu. cf. ci-

dessus KTT 84; «qu'ont consommé les bœufs à l'engrais et les ânes reproducteurs∞; ils sont mis dans un champ cl
ôturé; eqel hiΩri renvoie aux notions de hâΩirâtum etc., très bien documentés avec les animaux d'élevage. XXIV 5 (a
ucun joint avec XXIV 4!) parle expressément de ce champ où l'on laisse s'ébattre des animaux stabulants.

KTT 121

l. 4

bu-ul-lu-ga*

l. 7

ah*-√mi∫*-ia. cf. ah-me-ia;

l. 8

hu-bi-dam*; cf. COPIE

l. 12

sa-am-si-ma-dar* cf. COPIE [toutes les occurrences de Tuttul sont à lire ainsi. Samsî-

mâdar unit les deux notions royales syriennes, celle du Soleil = roi en fonction, celle de mâdarum, «membre de la fa
mille royale∞], (13) ku-ta-an* [ cf. XVI], (14) èr-ra-nu*-hi* [«a-bi∞ est exclu]
l. 16

BI-[ru]-√du-ni∫ et //.

l. 18

ia-nu*-uh*-li*-√im∫* (19) zu-ba-√la∫*-an* [cf. XVI], (20) ku-ni-ia*, (21) ia-wi*¿-x-[

l. 24 la l. «unbeschrieben∞ n'existe pas!
l. 25 SAR = TE.GIfi.
l. 28 «getilgt∞
l. 31

ka-am-mu-√zi∫*, (32) ni-ra*-√tum∫* [cf. FM IV 3: v 1']; cf. COPIE

42. Lîmû (l. 11) «dans l'éponymat de∞, est ici au locatif.

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

15

KTT 122

l. 3

ì-lí-i-dí*-nam* asgab*; cf. autographie, (4) 15* gú kuß gu’-

há = «15 ballots de peaux de bœufs∞; il s'agit sans doute de peaux entières, chaque ballot correspondant à une seule
; gú a couramment ce sens à Mari pour désigner le ballot d'étoffes; il n'est pas à comprendre dans de tels exemples
par «talent∞ (Talente, M. K.).
l. 5 2* kuß* amar*
l. 9 gìr ∂nanna-palil* (IGI.DU); Nanna n'entre pas dans des NP sémitiques en Syrie.
l. 11

ù su-mu-[e]-ra*-//ah* (indenté au dessus de la l.)

KTT 123

l. 4

ha-am-ma-∂IM est un NP impossible; il doit être lu ha-am-ma-an {IM} ou ha-am-ma-AN-

im pour Hammânim; cf. KTT 316.

KTT 124

l. 8 u’ 24-kam plus une fissure de la tablette.

KTT 129

NOTE. L'intérêt de ce bout de tablette est considérable. Il montre que les tablettes de recensement voyageaient sous
enveloppe, comme les lettres. Les textes administratifs qui avaient été pourvus d'une enveloppe, ARM VIII 89 (cf. M
ARI
2, p. 132), sont ceux qui avaient une valeur de document juridique. La tablette que contenait cette enveloppe étai
t cependant de condition fort modeste et ne devait pas comporter plus que deux fois 10 lignes. Il devait s'agir d'une t
ablette complémentaire enregistrant des gens absents lors de la têbibtum. L'enveloppe a été faite dans une terre très f
ruste, pleine de petits cailloux. Elle ne semble pas avoir comporté de sceau. Pour le recensement d'Addu-
bani, cf. FM V, p. 127-128.

l. 2

ha-a-na‹ est déconcertant, mais on retrouve ha-

na‹ dans ARM I 37: 37 et 39 et I 60: 19; il s'agirait du «pays bédouin∞.

KTT 130

l. 2 4 bán zì-ße*
l. 5 sá-sag* ù Ωí-di-it, (6) 4 √dumu∫* ka-le-e. Dumu a trois signes parallèles à l'initiale.
NOTE: il ne s'agit pas de «reisender Musiker∞; leur présence indique un moment de la peste à Mari; les «petits k
alû
∞ arrivent pour les cérémonies de purification; ils font tout un périple sur l'Euphrate (d'où la notion de Ωidîtum).
Dès lors, on mettra en doute la lecture de l'éponymat de ce texte (voir les restes!) comme étant Addu-
bani; plutôt Aßßur-malik (cf. FM V, p. 111).

KTT 134

l. 2 1 a-gàr zì*

KTT 135

l. 11 ßà-gal 1 ßu-ßi gud-há 0,0.1* àm*

KTT 136

l. 5

bu-ul*-lu-ga-an; cf. autographie.

l. 7

fiAR écrit TE-GIfi

KTT 137

Chiffres malaisés à établir

KTT 138

l. 4 SAR = TE.GIfi
l. 5

ú*-[n]a*-ap-ni-[ir]-

√zi∫; inattesté à Mari mais les deux composants du NP sont très bien attestés dans des formes nombreuses. Faut-
il lire ß[a-w]u-um- à l'initiale (cf. FM IV 13: i 37'), comme me le suggère D. Ch.?
l. 6

ku-ni*-ia

l. 7

hu-lum*-ti-iz*-ni43; cf. COPIE Le NP est intéressant car il fait apparaître une forme en H-

inattendue dans le NP bien attesté ul-lum-ti-iß-ni (ARM IV 5: 5).
l. 8

ti-zi-ha-am (et sa variante ti-ße-ha-am) est sûr et très bien attesté.

14

ka-wi-la-am; cf. ka-wi-lam à Mari.

l. 19

na-qí*-mu-um

l. 24 simplement pa-zu-{x}-um

43. -tizni = -teßni.

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16

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

KTT 139 (A) // KTT 140 (B)

NOTE: les deux tablettes sont en fait de parfaits duplicats (B, l. 2 lire 0,1*; B. l. 12 lire u’ 2-
kam) mais l'une est scellée, l'autre non.
l. 10 Lire sur les deux tablettes: ku-úß*-ßi-
im
; il s'agit de la fête de la nouvelle lune, pas d'un rite de proscynèse; cf. ARMT XXI, p. 56, n. 10, et cf. J.-
M. Durand, Mitología y Religion…, II/1, p. 184. Si dans M.13211 on est le 2-xii, dans XXI 48 on est le 30-
xi; la période du kußßum a donc affaire avec la têbibtum du mois.

KTT 141

l. 4 «malahhum∞ n'est pas un NP (M.K.) mais un métier (seul existe le NP Malahu-
Dagan). Le texte atteste le commerce assyrien sur l'Euphrate, sans doute en provenance du Habur; cf. pour l'époque
moyenne, J.-M. Durand, NABU 1987/46 et RA 84, 1990, p. 59 s. n. 127.

KTT 143

l. 2
0,0.2 kaß sa*:ú* sigÌ cf. d'ailleurs l'autographie; c'est un exemple de plus d'une expression idéogrammati
que complexe notée «en désordre∞ par les scribes syriens.
l. 10 Il y aurait éventuellement place pour un [10] devant le 7.

KTT 145

l. 2 et 5 pour l'emploi de la nomenclature administrative naplastum, cf. les exemples réunis dans XXIII, p. 406-
407.
l. 7 lú.simug; cf. COPIE différente de l'autographie; c'est la graphie normale de l'idéogramme à l'époque.

KTT 148

l. 3 «Urabbi-Eßtar∞ n'est pas un bon NP. En revanche Rappi/u+ND est bien attesté: ra-ap-pí-
AN, M.5926 iv, M.12787 i; ra-ap-pí-e-ra-ah M.5628 f. iii; ra-ap-pu-∂da-gan M.5536 ii. /rappi-
/ est en fait une forme par sandhi avec un ND commençant en /e-/ ou /i-/.
Au début de la l. 3, lire [si-l]á
l. 4 Ilî-urî est un serviteur connu d'Ißkur-lú-til (cf. P. Villard, Amurru 2, p. 85 n. 502); [a-
n]a
* NP; même NA, l. 6.
l. 6
Lire esirÏ, non «a.ninda∞ (traduit «Mehlbrei∞) ! cf. COPIE; de la même façon que l'on va chercher depui
s Mari du bitume entreposé à Saggâratum (FM VIII 19 et comm. ibid., p. 79), ici on en prend à Tuttul; l'origine du
matériau est sans doute le Djebel Bisri.

KTT 150

l. 3

a-na †à-ba*-tim, « pour faire du vinaigre∞; cf. COPIE. Cf. KTT 160.

KTT 151

Mention d'un ratage de deux moutons à l'engrais, l'un après 15 jours, l'autre après une semaine.

KTT 154

l. 4 Lire: «1 qa àm∞; l. 5 lire ki-sa-
√al
∫; pour le commentaire de la présence d'animaux dans la cour du palais, cf. déjà J.-
M. Durand, «L'organisation de l'espace…∞, dans Le Système palatial…, E. Lévy éd., Strasbourg, 1987, p. 52-53.

KTT 155

l. 5 Lire 6 úß-ße-
nu

mußen

. Il y en a beaucoup d'exemples à Mari; cf. M.10359 [S.153]: «Oiseaux; dépenses sur le service d'Ilî-

maΩi, pour Ibni-fierum; 2 úß-ße-nu

mußen

; éponymat de Sîn-

muballi†.∞ Il n'y a pas de raison de ne pas lire dans un texte de Mari la séquence BE-
fiE /ußße/; de même en KTT 163: 4.
NOTE: à l'encontre de l'interprétation du NP, p. 226, fiî-la-
da‘âtî
, «AM∞ va le fait que, à l'époque postérieure à la babylonisation, le signe SI n'a plus la valeur fi‡ sur les bords
de l'Euphrate. En outre, Mari donne la graphie explicite si-il-la-da-'a’-ti, A.1115 & M.13021 vi (si-la-d[a-'a’]-
ti
, M.5765 xi) montrant que la première partie du NP comporte deux l.
Cela étant, il est évident que sillâ doit représenter une forme dialectale sur une racine apparentée à ßa'âlum
, l'expression renvoyant à da'ât-
ßa'âlum
«se soucier de∞ et le NP constituant un nom prière en référence aux «Deux dieux∞ très bien attestés par l'
onomastique (type Ilân-
ßeme'a). À la racine fi'L l'arabe répond par sa'ala, tout comme le Sabéen, cf. J. C. Biella, Dictionary of Old South A
rabi
c, p. 321. Dans l'usage de Mari, ßâlum fonctionne comme un verbe concave: cf. M.7569: ßum-ma-an la ia-wi-

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LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

17

AN, ßa da-'a’-ti i-ßa-al-lu, ú-la-ma-an i-ba-aß-ßi = «N'était-ce Yawi-
Ila, il n'y aurait personne pour se soucier de moi!∞ À quelle forme se trouve, cependant, sillâ? Ce ne peut être un im
pératif I ni II; il est possible qu'il s'agisse d'un hiphil, le NP s'adressant à des dieux intercesseurs et signifiant «Fait
es qu'on se soucie de moi!∞

KTT 156

l. 2 Le signe n'est pas nu## (fiIR); il y a simplement ga-
nu

mußen

comme le plus souvent à Mari, cf. COPIE. Il peut y avoir une érasure de HU sous NU, ou de simples égratig

ures (récentes?).

KTT 157

l. 4

si-ka*-nu-

um, cf. COPIE; le KA est sur (légères!) érasures; la dérivation du terme est à partir de SKN. La présence de ce bétyl
e à Tuttul est une aubaine, car le RHM ne semble pas avoir beaucoup pratiqué le culte de tels objets; cf. FM VIII, p.
3 sq. Comme on ne conçoit pas qu'on soit allé le chercher à l'époque pour les besoins du culte, il est probable que ce
sikkanum représentait en fait la statue de culte locale.
l. 7 le 30 est sur érasure de 29.

KTT 160

l. 7 Pourquoi cette transcription zi-na-GI? Les parallèles (zi-na-ga-an, M.14843, et zi-(in)-nu-ga-
an
/nu) montrent bien que la prononciation /g/ est réelle.
l. 10

a-na †à-ba*-ti; cf. KTT 150; cf. COPIE.

KTT 161

l. 6 Le signe n'est pas UÒ mais GUKKAL; cf. COPIE différente de l'autographie.

KTT 164

l. 8 L'entrée bu-ur-
tum
est mystérieuse; l'explication de M. K. que cela signifierait le point d'eau où se réunissent les oiseau
x est far-fetched. On signalera que ƒbu-ur-
tum
est un NP dans M.9915 et que telle pouvait être la fermière qui s'occupait de ces volatiles.

KTT 165

l. 4:

a-na ne-ni-[iß-…]; initiale de NP féminin.

l. 11

∂nanna-IGI*-[DU]; cf. KTT 122.

KTT 167

NOTE: beaucoup de signes sont peu apparents ou se sont dégradés depuis l'édition.
l. 10 Une finale en -la est exclue: cf. COPIE; lire sans doute ha-wi-ir-kab-da.
l. 19 -al-la-ni paraît très peu sûr. NI est bon, mais on ne peut lire -mu-uß-ni.

KTT 169

La première ligne n'existe pas.
La lecture du lîmu après le ßa est incertaine.

KTT 175

l. 1

zi-bi-√∂IM∫*¿ (2) ia-ßa*-ha-an (3) lire ia-ar-sà-ap-AN [avec les parallèles en SA de XVI].

l. 5 kuÌ ba*-√la∫*-* (6) i-ku*-ha-am-mu (7) [o-o]-mu-ut-ta-an (8) [∂]en-líl¿-
ba est certainement exclu par les traces44 (sens?) (9) ga-*-mil*-lum* (10) la-wi-ki*-[e]l*¿. Cf. parallèles la-wi-ki-
an
à Mari. Le KI paraît sûr.
Les lignes cassées: 5+2+5 l.
l. 1' 1 a-gàr, 1 ße 42 zu*¿-uh*-ra-an
l. 3'

ha-mi*-da*-an

l. 6' … a-na pí-ih-ri ßa nì-ßu (7) érasures mu-ut-bi-si-ir* {kam} ßa° 14*-kam {xx kam} (8) gìr i-túr*-kab*-ka-
ab
*45 ha*-at*-[nu-ha-lim; cf. 177: 8 ?] (9) ù* ri-ip-'ì-∂da-gan ù ma*-x-x = «pour la troupe dépendant de Mut-
Bisir, représentant (un entretien de) 14 jours…∞

KTT 177

l. 3 áß*-gàr (comme toujours à Mari; cf. d'ailleurs autographie) 10 lú-meß ì-
sur (SUR est écrit ici fiUR, non PAD; cf. M. Guichard, NABU 1995/81).

44. L'initiale du NP semble en [m]ah-.

45. Cf. ia-tar-kab-ka-ab, A.1215 (Mél. Larsen, p. 100): 9; A.2988+ [LAPO 16 282]: 3; FM IV 27:7.

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18

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

l. 5

ßa ru*-ug*-ba-at* é-kál-lim, (6) ub*-√lu∫* [l. érasée?], (7) ßa ßu-[X]-

ut* «= sortie sur le dépôt des rugbâtum du palais. On l'a apporté. Les gens de46 NP l'ont scellé.∞)

KTT 178

l. 6 iti na-ab-ri-im* (cf. autographie)

KTT 179

l. 4 1 hi-il*-li-ia
l. 8 Est-ce une erreur pour Zimrî-
Lîm, non encore connu en abum, alors qu'il l'est au mois suivant en hibirtum (KTT 181)? Cependant, on constate pl
usieurs fois dans les listes onomastiques des Bédouins des variations inexpliquables entre IK et IM. Fautes de graphi
es ou variantes phonétiques? Le cas présent s'y ramène.

KTT 180

l. 1 5 qa ninda-ße (s. d. plus rien; la quantité manquante doit être l. 5.)
l. 4 gìr [o-o-∂da]-gan*
l. 7

ßa ra-hi-l[i*-im]: c'est un nom tribal, cf. du-un-na ra-ah-li-

im‹, A.2588: 13 (MARI 8, p. 362 n

o

10); il y a beaucoup de variantes phonétiques.

l. 8 nì-ßu ia-ap-la-[ah-NDiv.]
l. 11 Cf. les NP de Mari za-mu-ru-um, M.7476 f i, za-mu-ri-el (Zammur-
El), T.227 et //, construits d'après un des noms du mouton.

KTT 181

l. 7

[a-n]a* lú-túg

l. 10 u’ 7*-kam (cf. autographie!)

KTT 182

Ce texte comporte la graphie très particulière de ∏ par 4 horizontaux; cf. l. 7. Ce texte pourrait être à rattac
her à la période de Yahdun-Lîm; cf. ci-dessous ad n°372.
Il s'agit d'allocations à 125 travailleurs dont 25 sont à 2 litres par personne (ßa 2 qa ta-
a
*); est la lecture phonétique de «ta-àm∞.
l. 6-7 «dont Ibâlum aura l'entretien.∞

KTT 269

l. 1'

ha-zi-i[b*-…] (2') ha-ab-Ωú*-ra-[an] [cf. MARI 8, p. 638: 21] (3') {X} √∫*-ar-ta-an [cf. ƒsà-ar-ti-

ia, M.9915, ƒsà-ar-tum, XVI] (4') nu-pár-a-tal, cf. M.10717 et nombreux autres exemples.

KTT 272

NOTE:
tablette arrondie; le texte semble énumérer des femmes suivies par des «gaba munus∞: liste de nourrices
et de leurs nourissons ou texte de déportation? Cf. KTT 281, 282.
l. 6' 1 munus ta-ap-ßa-hi*; cf. OBTR 210: 1
l. 7' 1 gaba*-munus a-da-d[i*] (cf. XVI)
l. 8' [1 …ga]ba*-munus a-mu-ri*-[tum]

KTT 274

l. 2'

ia-ku-u[n*-…] (3') mu-uß-ta-ha*-[ru-um], cf. à Mari, TEM 3 iii 64 (//).

l. 6'

ia-aß-ta-s[i]-el* = «El a donné le nom∞

l. 8'

da*-[da]-an

KTT 275

l. 1

ia-ah*-du*-[…]

l. 3

ia-[ás]-ma*-ah*-[…]

KTT 276

Il s'agit du fragment bas (1' à 4') d'une tablette dont sont conservés en outre la tranche inférieure (5'-
9') et le haut du revers (10' sq). Notons l. 13' le NP ∂a-mu-um*-ma-lik* (très nombreux exemples).

KTT 279

l. 9

∂EN-ZU est très ramassé. Il ressemble à un MAH.

— La mention «abgebrochen∞ ne correspond à rien sur la tablette!
l. 13 ƒqa*-hi-la
— Sur le côté, de gros chiffres récapitulatifs (base dix).

46. Cette expression (bien attestée) ßût NP représente les gens de l'entourage (d'un ambassadeur, d'un génér

al, voire d'un roi, etc.); cf. les références de LAPO 18, p. 596.

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

19

KTT 280

l. 4 Cf. pa-ba-a-ia, M.11405.

KTT 281

NOTE:
ce compte de groupes familiaux par NP représentant sans doute des chefs de famille doit faire partie de co
mptes de déportés de guerre; cf. KTT 272, 282.
l. 1 2 lú 5 tur 1* munus ha-zi-bu: 2 hommes, 5 enfants, 1 femme (famille de) Hazibu.
l. 4 Lire sans doute le NP hi-ni-
ia
Ò, nom de femme, d'après XVI; cf. COPIE; des femmes peuvent effectivement se retrouver citées comme têtes de
famille; mais dans OBTR 216: 3, il s'agit apparemment d'un homme d'Andarig.

KTT 282

Liste de NP féminins avec des enfants:
l. 2

a-bi-∂utu-[ßi], (3) la-la-[a-tum]

l. 5

da*-ab-[a-tum]; cf. M.5742 ii, NP féminin.; «Ourse∞.

l. 7 lú-tur pa-hu*-[…]

KTT 283

NOTE: remarquer l'usage de la nunation par ce texte! Il peut être antérieur au RHM.
l. 7 Lire sans doute [1 tab]-ni-ia (8) [7 lú-tur]-meß (9) d'après la place lire [1 ha-ab]-du-eß’-tár (10) [1] bu-nu-
∂a
*-mi*; cf d'ailleurs l'autographie; (11) cf. A.3562 v 86 (MARI 8, p. 635); (12) [1 ku]-√un∫-nu-un, cf. ad l. 16;
l. 15

qa∫-ar-Ωú-un (16) [1] ku-un-nu-

un Efi; ce signe Efi ne doit pas s'interpréter comme 30 = Sîn (cf. p. 221): il indique que le NP arrive pour la troisiè
me fois dans le texte: cf. l. 1, et l. 12, où la mention «numéro 2∞ a donc été omise; cela montre que la première sect
ion (l. 1-7) et la deuxième section (l. 8-
17) forment une unité; (17) Les NP «Gawilum∞ (XVI), et «Gawila∞ (ƒNP, M 6485 vi) montrent qu'il s'agit d'une f
ormation /gâwil/ élargie par le masculin en -um, le féminin en -a et l'augmentatif en -
ânum, ce qui rend très improbable l'analyse gayu-la-
il
de la page 214 (Sens? En outre, les NP féminins ne font jamais référence aux structures tribales).
l. 20 : ú-pa*-[†]e’*-ru-ßu-nu-ti; cf. COPIE. Il s'agit sans doute de prisonniers de guerre dont l'ip†îrum a été perçu.
Ce texte comportait une date sur le côté.

KTT 284

NOTE: petite tablette complète de 3 x 3 lignes; rev. perdu, tranches non inscrites.

KTT 285

NOTE: il faut intervertir face et revers pour quatre critères: (a) la face est plus plate que le revers, (b) l'écriture du
côté indique le haut de la tablette, (c) le rev. commence par des l. en blanc, (d) l'énumération du baßîtum doit précéd
er celle des morts qui correspondent aux zi-ga. La tablette montre d'énergiques coups de piochon.
De cette tablette nous proposons la relecture suivante sans indiquer nos divergences.
1 √ßa-ar∫-ra-ta-an47
2 1 a-ru-sa-an48
1 za-ku-ra-a-bu-um
4 1 ha-ar-du-um
1 bu-ur-qa-an
6 1 ia-√ap∫¿-du-√un∫¿-AN49
1 i-ba-√a∫-l[um]
8 1 aq-ba-a-hu-um
1 a-pil-ku-bi
10 1 [i]a-a[n-t]i-n[u]-u[m] (?)
10 l[ú pa-†]ì-ru nu-banda” ì-lí-√li∫-im
12 1 m[a-an-nu]-ba-al-te-[e]l
1 ra-[ah]-ma-∂IM
14 1 mu-[ut/tu]-na-ri
1 su-uh-na-n[um]50
16 1 da-di-√e-ßu-uh∫51

47. Cf. ßar-ra-ta-an M.5583 i, M.7428 iii.

48. Cf. M.8361 iv.

49. Indécis; la série Yaptuna- est représentée plus bas dans le texte avec le signe TU comme attendu.

50. Cf. su°-ha-nu-u[m], M.5705 iv.

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20

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

1 bu-rum
18 1

ia-[ah-w]i-um

x-[o] x x
20 1 zu-na-nu-um
1 an-…-x
22 x…x
11 [lú pa-†ì-ru nu-banda” a-ia-ba]-ah-{AH}-du-ú52
24 1 sa-am-s[i]-li-im
1 ∂a-mi-[e]-ßu-uh
26 1 ia-ab-ni-∂IM
1 ha-bi-ha-lum
28 1 ki-bi-ir-'à(É)-a
1 ia-ri¿-im-√∂∫da-gan
30 1 ka-l[a-a]-ta53

7 [lú] nu-banda [i-bi]-∂da-gan

32 1

za-ni-√bu∫-um54

29 lú pa-†ì-ru
Rev

(Espace blanc de 4 l.)

34 1 ia-ßu-rum
1 ad-ma-at-ì-lí
36 1 dumu-eß’-tár
1 zu-na-nu-um 1 tur
38 455 lú-ßu-peß## ba-ug» nì-ßu si-la-da-'a’-ti

(Une l. blanche.)

40 ba-ug»

an-na-su-mu-i-la56

ba-ug»

ba-li-e-ra-ah

42 zi-ik-ru-ú (TAB)

em-ma-an57

44 ia-ap-tu-na-an58

4 lú ba-ug» nu-banda” ì-lí-e-ßu-uh

46 ∂íd-da-ia-an

a-bi-∂da-gan

48 qí-iß-ti-ì-lí
3 nu-banda” a-ia-ba-ah-du-ú (TAB)
50 ia-an-Ωí-ib-∂da-gan

i-din-√èr-ra∫59

52 (É)-a-tu-[kúl-t]i¿60

3 lú ba-ug» nu-banda” i-bi-∂da-gan

54 15 lú ba-ug»

1

ì-lí-e-ßu-uh

56 1 zi-im-ra-√eß’-tár∫61
nu-banda” ì-lí-e-ßu-uh

51. L'analyse p. 113 de M. K. (Dâdî-

Lîm) est impensable car à l'époque lîmum est en fait prononcé /li'mum/ ce qui exclut sa notation par le signe fiI. Tou
s les exemples allégués de ce LIM dans des NP pour noter le terme signifiant «tribu∞ sont faux, malgré RLA 7, p. 26
a. Par exemple, ∂Lim doit se lire DINGIR-lim, ou plutôt -
; l'inadvertance de Jean Nougayrol dans PRU IV doit être également corrigée dans LAPO 20.

52. Une des singularités de graphie de ce texte est que le signe ∏ y est régulièrement écrit par un TAB très n

et. Bahdûm existe comme NP simple; cf. M.5086. Le NP «Où est Bahdûm?∞ (l. 49) entre dans la série des NP com
mémorant un ancêtre.

53. Cf. M.8317: ka-al-la-a-ta.

54. Cf. M.5648, M 5726 v.

55. Ne pas corriger en 5¡ comme M. K. La l. 40 mentionne un individu qui ne fait pas partie du même groupe

.

56. NP commémorant un ancêtre; d'origine plutôt bensim'alite.

57. «Né au moment des chaleurs∞; cf. XVI et de nombreux parallèles dans des NP bédouins.

58. Ce NP est très bien attesté à Mari. Sa dérivation pourrait remonter à patânum «manger∞.

59. Pour cette graphie sans ∂, cf. M.12032 vii.

60. Mari atteste en abondance 'à-a-tu-kúl-ti mais aussi 'à-a-tu-ri-ia M.5913 et 'à-a-tu-ra-a-

ia M.5588 iii, qui pourraient convenir ici.

61. Pour ce NP cf. simplement ARMT XVI.

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

21

58 1 a-ia-ba-ah-du-ú (TAB)
1 i-ßi-im-'à(É)-a
60 1 ba-nu-ú(TAB)-um

3 nu-banda” a-ia-ba-ah-du-ú (TAB)

62 1 ia-ah-mu-us-AN
{BANDA”} nu-banda” i-bi-∂da¿-[gan]62
64 6° ßa ßi-pí-ra-tim63
C. i

29 lú pa-†ì-ru

66 15 ba-ug»

ßa ßi-pí-ra-tim

C. ii 68

49 [lú] zi-ga

74 lú ba-ßi-tum

70 12364

KTT 286

l. 1 1 munus-tur ta-al-mu-uß-e-l[i*]; cf. ƒta-al-mu-úß-ki-ia-zi, M.15148 (Z-
L). Il doit s'agir de personnes originaires de Talmuß65, bien que la prise de Talmuß ait été opérée plus tard, dans l'ép
onymat d'Asqûdum (FM V, p. 93, 2.3.2.4.).
l. 3

i-na ßa-la-tim {fiA}

l. 6 gìr zi-im-ri-∂da-gan (7) ßi-di*-ip-ew-ri (cf. KTT 78: 9, KTT 295: 63, KTT 299: 63) (8) ú-Ωur*-pi’*-
lugal (9) [ù] i-ba*-√lum∫*
(10) [iti li-li-i]a¿*-tim* (11) [li-mu ri-i]g*-ma*-[nu]

KTT 287

NOTE: ce texte est dans un très mauvais état de conservation. Nous nous limitons aux remarques suivantes:
i 20'-21' doivent se lire: ße-ba é-kál-lim, nì-ßu ƒki-x-x-x¿
ii 11'

ú-Ωí-i*-na*-pu*-[úß-qí-im]

iv 10 ħa*-wi-la-[tum]

KTT 288

NOTE: sans doute, coin bas droit de la face.
ii 3'

ka-ak-ka-um*-[mi]

KTT 292

NOTE: il s'agit d'un éclat de surface, comportant surtout des femmes spécialisées dans le textile (l. 13': ßa níg-
[bàr-meß]).
l. 3' Cf. ƒna-ah-mu, M.8805, // ƒna-ah-ma-tum, M.5046, // ƒna-ah-ma-
ia
, M.9915. Il y a, à époque amorrite, des NP de femmes dépourvus de la marque du féminin (type Kaßeru, pour Gaß
era), avec en parallèle une floraison d'autres formations (-a, -atum, -
aya…). Il existe aussi la série sans syncope (cf. ƒna-hi-ma-a-ia, M.7837, etc.).
l. 8' Lire pa-ta-t[um]*.
l. 11'

ta-at-t[a*]; cf. XVI et de très nombreux inédits.

l. 14' 15 su ∂*su'en*-ha*-Ω[í*-ir]; là commençait les kâΩirum ou les ßa Ωubâtim (lú túg).

KTT 294

NOTE: intervertir face et revers, quoiqu'il s'agisse manifestement d'un document recyclé sur lequel on avait comm
encé un enregistrement de NP resté inachevé. Comme à Mari qui présente plusieurs exemples analogues, il n'est pas
sûr que face et revers de ce document d'attente traitaient du même sujet et ne comportaient pas des listes indépendan
tes.
La face comporte 7 l. sur toute la largeur de la tablette. Le restant n'a pas été écrit. Sur le revers, la colonne
de gauche comporte sur 6 l. de NP, puis sur 9 l. l'indication de quantités, mais sans mention de NP. Il y a ensuite un
récapitulatif de deux l. érasé plus 6 l. avec des quantités et des NP érasés sauf à l'initiale. La colonne de droite sembl
e avoir été érasée. La surface en est très plate, mais des fins de lignes apparaissent encore à l'extrémité droite.

62. Le DA du théonyme n'est pas sûr, ce pourrait être aussi un IM mal conservé.

63. Négligeant le long commentaire p. 123, il faut simplement reconnaître ici les ßa ßipirâtim «gens préposés

aux dépêches∞, surabondamment documentés à Mari dans des comptes de soldats de ce genre.

64. Il ne faut pas lire comme M. K. «123¡∞. Le scribe n'a eu ici aucun problème de chiffres. Le total 123 est

exprimé selon la métrologie propre aux bords de l'Euphrate où le signe DIfi quand il précède le signe des dizaines a
pour valeur 100 et non pas 60; cf. la thèse sur la métrologie syrienne de G. Chambon, à venir. Il est remarquable d'y
voir recourir à l'époque éponymale.

65. Le butin est dit provenir du libbu-mâtim; il devrait donc avoir été plutôt fait en Haute-

Djéziré; cf. KTT 373.

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22

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

iii 4

ha-ba*-sú-um66.

KTT 295

NOTE: intervertir face et revers, d'après la courbure de la tablette. Il s'agissait d'un tableau à 2x2 col. dont les listes
sont ponctuées d'une marque arrondie, faite au calame, indiquant sans doute une vérification. Cette facture est très b
ien connue à Mari. Le fragment est complet jusqu'au bas; il ne manque que la tranche, certainement inscrite, et com
portant 3 l.
Notre édition se limite à redonner les lectures des NP dans leur nouvel ordre d'énumération sans indiquer l
es divergences d'avec l'édition, à laquelle on se reportera pour les chiffres.
Face, col. ii

mu-ta-ßu-uh

2

ha-ab-di67

il-e-∂da-gan

4

ì-lí-ma-†ar

ab-du-a-mi lú°-GIfi-√TIR∫

6 puzur’-na-na-ia

x-ha-x-um

8

ma¿-ki-AN68

da-da-ta-an

10

a-hi-ma-ra-aΩ

a-ma-ta-an

12

ka-pí-∂da-gan

a-hu-ia-√ha∫-ad

14

li-pu-ßa69

da-mi-ru70

16

su-mu-e-ra-ah

√ia∫-ri-bu

18

ab-di-∂iß-ha-ra

ì-lí-aß-ra-ia

20

qí-iß-ti-ìl-a-ba’

ab-du-°a-mi [dumu i]a-ßu-ur-AN

22

a-na-ah-ì-[lí]

x-x-x-o
24

ßu-ub-né-él71

ki-la-ma-ra-aΩ

26

ka-ab-[su]-um

a-bu-uk-ka-an72

28

hi-iz-ri-ia73

su¿74-hi-ia
30 ßu-ub-na-il

∂su'en-a-hi-i-dí-nam

32 ì-lí-i-dí-nam gíd-da¿75

ba-li-e-ra-ah

34 bu-nu-ma-∂da-gan
ì-lí-sa-ma-ah
76

66. Cf. M.7781, ha-ba-sa-an.

67. Pour le simple Habdî, cf. M.6202 i, M.7456, M.9921 i, ainsi que Abdî (dub-ßar), M.5588 iv.

68. Ce NP existe; cf. A.2644 iv, M.5685; cf. aussi l'écriture ma-ki-

il, M.7791; MA est cependant très usé; on pourrait donc aussi comprendre √mil∫-ki-AN?

69. A comprendre comme Lîpu-ßa, «Enfant de la déesse∞, et non comme «Libußa∞.

70. Mari offre les variantes da-me-rum (XVI) et da-am»-

ru, M.7872 ii, indiquant une dérivation à partir de la racine DûR.

71. Sans doute contraction de fiubna-il.

72. Cette graphie est attestée aussi par A.3549 et M.15197. Le double K doit représenter le traitement de la n

unation Abun- devant le K. On notera la variante avec mimation a-bu-um-ki-il dans M.12010.

73. La base hi-iz-ri est bien attestée à Mari, les signes HI-

IZ ne sont sans doute pas ici à lire fiAR car il y a un espacement entre les deux signes.

74. Structure de signe de l'ordre de LU ou IB. Aucun parallèle n'a été trouvé.

75. La séquence nous est restée énigmatique et devrait désigner un métier. Les deux signes (cf. d'ailleurs l'au

tographie de M. K.) ne sont pas sans ambiguïté. S'agit-il d'une faute pour «ßa giß-mar-gíd-
da∞ = «charretier∞, effectivement attesté dans ce genre de textes, ou d'un équivalent de ßa ßadâdim?

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

23

36

a-bi-an-dul≈-lí

†à-ab-PA-LU-ßu
38

∂ißkur-lú-til

[o o x x x]
(3 l. cassées sur la tranche inférieure.)
Rev. col. iv
[…]
44

a-hu-um-ma-[lik]

∂su'en-ma-gi-ir

46 ab-dua-mi aga-ús

za-ri-qum

46 iß-hu-na-∂IM77

ia-su-AN

48 ia-ba-an-ni-il
i-din-e-ßa-me-tum
78
50

ì-lí-ma-lik

eb-ba-a79
52

às-di-né-hi-im

sí-it-re-e-ra-ah

54 ma-ta-AN80

ì-lí-ßa-ki-im

56 ia-am-na-a-an

al-<la>-za-ra-ia¿81

58

mu-ut-ra-me-e

ia-ah-suK°82-∂da-gan

60

mu-ut-ha-a†-†[á]

mu-ut-∂da-gan

62 sa-am-si-a-hi

ßi-di-ip-ew-ri83

64

ha-zi-ia

ha-√ad∫84-na-an

66 ìs-ka-ta-an85

ú-ba-rum

68 ha-am-mi-ia

ú-ba-rum°86

70

ti-ir-hi-a87-tal

76.Variante connue pour ì-lí-sa-mu-uh.

77. Ce NP, encore inattesté, comporte le suffixe de première personne pluriel -

na et répond au très courant Ißhî-Addu.

78. Il est remarquable de retrouver ici la déesse de la région de Terqa ∂hi-ßa-mi-

tum écrite à la façon des textes antérieurs à la babylonisation, ainsi que dans un texte oraculaire paléobabylonien, san
s doute d'origine syrienne; cf. J.-M. Durand, «Consultation par les oiseaux∞, MARI 8, p. 273-
282, spéc. p. 280. Dans ces NP en /i-
din/ comportant un théonyme féminin, ce dernier est généralement au génitif, indiquant ainsi le statut nominal (non v
erbal; ce n'est pas iddin!) de cette séquence /i-din/.

79. Cf. e-ba-a, M 10452.

80. Sans doute une variante de ma-ti-AN.

81. Pour ce NP, cf. ƒal-la-za-ar-ra-[o], M.11946, et ƒal-la-an-za-

ar, (êpîtum), FM VI 43: iv 10, NP féminins qui doivent contenir des éléments lexicaux analogues. Le IA final est pe
u net; il pourrait être pris pour un ZU.

82. Cf. COPIE; de façon imprévisible les NP amorrites recourent à des signes lourds (souvent non reconnus,

p. ex. BI occultant ÁUR ou GA occultant DUG [cf. ha-ba-ar-du-uk // ha-pa-
duk
, ARMT XXIII, index]). Ici le signe qui se présente comme un LAGABx√A∫ doit être une graphie correspondant
à /su-uk/ dans ia-ah-su-uK-∂da-gan, M.7007 ii, M.9915.

83. Cf. KTT 78: 9.

84. L'intérieur du AD n'est pas visible, mais dans ARM IX 5: 6, la collation de L. M. montrant ha-ad*-ni-

∂su'en*, le *Habnân de XVI n'est plus attesté.

85. Le NP est très bien attesté à Mari. La lecture du AB = ìs initial est assurée par la variante Ufi de certains

NP.

86. Sic; il n'y a pas de mìn.

87. Il y a un grand espace entre HI et A empêchant une ligature en fiAR. Le NP est à comparer à te-er-hi-til-

la de Nuzi.

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24

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

i-din-∂da-gan

72 a-hu-ia-ha-ad
aq-ba-ta-an
88 nar89
74

na-hi-iß-pa-lu-ßu90

ik-ßu-ud-ap-pa-ßu

76 ha-ab-di-ia
ki-ib-ri-∂da-gan
78 a-bi-lu¿-∂IM91

'à(É)-a-tu-ku°-ul°-ti

80 al-la-iß-[…]92

ma-as-ma-rum

82 i-di-ip-a-tal93

KTT 296

NOTE: inverser face et revers; les remarques renvoient aux l. de l'édition.
l. 2

bu-ul-lu-ga*

l. 4

ku*-ta*-an; cf. KTT 121: 13.

l. 5 […]-rum*
l. 5'

sa-am-si-ma-dar*; cf. KTT 121: 12

l. 7'

hu-bi-dam*; cf KTT 121: 8.

l. 9'

ti-ir-ßar-ri (fiAR= TE-A)

l. 12'

ma-al-a-ka-a*-an

l. 14'

mu-ta-Ωí-un*94

l. 17'

k]a*-am*-mu*-zi

KTT 300

NOTE: inverser face et revers; la l. 1 est la «l. 8∞ de l'édition. On a ci-dessous omis le chiffre des rations.
«l.8∞

1 kùr ,0.2 ha*-ab*-du*-[…]

(5 lignes érasées)
nì-ßu √lu∫-√mu∫-un-tum(?)

a-hu*¿-x

ia-am*-√na∫*¿-nu*95

ia-ßu*-√ub∫*-el*

bur*-qa*-an*

ma-ma-né-ri

(Tranche perdue, mais sans doute non inscrite.)
R. (3 lignes détruites dont n'apparaissent que les quantités.)
(Blanc.)
nì-ßu ba-[d]i*¿-ia-an
a-hu-ia-ha-ad

(Blanc de 3 l.)

Tr. nì-ßu za-ku-ra-ha-am*-m[u]*

KTT 301

l. 8

a-dal-ßu-nu-uh = ? variante de a-dal-ße-ni (cf. var. a-dal-ße-nu) ou lire Ahu¡-ßûnuh?

l. 10

ne-ni*-ip*-[ßi-me]-gi*, variante apparemment pour un *Nanip-fiimegi.

KTT 302

l. 1 4* ANfiE; ANfiE tient lieu de GUR; cf. KTT 79: 7.

88. Cf. ha-aq-ba-ta-an, M.6119, et aq-ba-ta-an, M.13021 i.

89. Cf. COPIE.

90. Pour ce NP cf. ARM XXIII 439: 1; A.2724 (LAPO 16 49): 15; M.11828 (FM [I], p. 96]: 6; M.7787 (M

él. Garelli, p. 34]: 9. Avec -ßa: ARM XIII 1: vii 39. L'alternance dans ce NP du suffixe -ßu/-ßa incline à lire «PA-
LU∞ phonétiquement plutôt que «sipa∞, car on n'emploierait pas rê'ûm en parlant de la reine: «Son époque est pér
iode d'abondance.∞

91. Le 3

e

signe ne semble pas être fiU; comprendre: Abî-lû-Addu ou Âpilu-Addu?

92. Cf. al-la-iß-a-rum, ARM XXIV 225: ii 26, 29.

93. Pour la formation du NP, cf. e-ti-ip-ki-ri-ßu, M.5577 iii.

94. Cf. COPIE; le NP comporte une nunation; cf. mu-ta-Ωí, A.3323-

bis; chef de section: A.2644, A.3283, M.12815 i.

95. Cf. ia-am-na-ni-im, M.7745: 27.

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

25

l. 3 Pour ce NP i-ri-ia, cf. T.252, (4) zu-a-du* (= Zû-Addu?), (5) Le NP est i-ma-
rum
. le deuxième signe est trop large pour être un BA. L'apparence de NU pour le troisième vient en réalité d'une ér
asure, le Afi étant beaucoup plus net.
Pour les l. 7 et 8, entre la quantité et le NP, apparaît écrit en plus petits caractères, manifestement au mome
nt où la tablette était en train de sécher, ù dumu-
ßu (c'est le n et n n de M. K.) indiquant que la livraison était pour le porteur ainsi que son fils. Aux l. 7 et 8 apparem
ment il s'agit de livraisons de pain et non plus de dabbin.
l. 9 Pas Tuttul mais mention d'un nouveau récipiendaire tu-ul*-¿*-ia* (cf. tu-ul-pí-
ia
de Tupham, M.10539 (FM [I], p. 14): 11; M.11320). Tout au début de la ligne en érasé, une quantité.
La date semble avoir été érasée volontairement sur le côté gauche, une mention adventice également.

KTT 303

l. 1 x ße¿-ba¿ ia*-ri*-[im-l]i¿-im*
l. 3

ri*-mu-um

KTT 304

l. 1

Ωíl-√li∫-√∂∫íd*, (2) peut-être ßa-√ma-a∫-ia-tum

l. 4 Pour le NP cf. M 6202 i
l. 7

[i-Ω]í*-su-mu-a-bi

KTT 305

l. 5 Comprendre Taßûb-ßa-itti.ni = «Celle qui est avec nous est revenue∞. *Taßûb-
ßâkinî (cf. M. K., p. 228) nous paraît impossible à cause de la forme féminine du verbe.

KTT 306

(2 lignes cassées.)
l. 2=3¡ gì[r* …]
l. 3=4¡ a*-[na…]; fin de la ligne très douteuse
l. 4=5¡ gìr* […]
l. 6=7¡ 1 bán […] a-na √za∫*-ku*-ri*-√el∫*
l. 11= 12¡ lú-tur zu*-ni-im*
l. 12= 13¡ 2 gur ße-ì-giß gìr* ba-a[h*-…]
Entre les l. «15∞ et «2'∞ il ne manque rien!
Entre les l. «3'∞ et «4'∞ une ligne a été omise, (cf. autographie!).
l. 3'-bis 0,0.2 ia-si-im-∂da-gan
l. 5' … lú mu-hi-i* ( = pluriel!)
l. 9' 3 qa ia-at-ti*-li-im; cf. autographie.

KTT 312

l. 4 0,1.3 ninda.gu di*-da*-lim; cf. COPIE.
Ce pain cuit sous la cendre rappelle un passage célèbre du Poème d'Erra.

KTT 316

Le côté droit est en fait détruit et les l. incomplètes. On lira donc:
l. 1

4 lú 2 qa àm [ninda] (2) 2 qa àm [kaß] (ap. // des l. 6 & 8) (3) 1 lú 2 qa àm [ninda] (4) 3 qa àm [kaß] (5) ßa

ia-ri-im-
AN° = «4 hommes, à 2 litres de (grain sous forme de) pain chaque, 2 litres de bière, chaque, 1 homme à 2 litres (de
grain sous forme) de pain et 3 litres de bière; relevant de Yarîm-El.∞
l. 9 le NP est ha-am-ma-an. Il ne manque rien; cf. ad KTT 123: 4.


KTT 318

NOTE: Il s'agit d'un «letter order∞, cf. PHOTO, avec sa forme très particulière, son sceau et surtout son verbe à la
forme impérative ( l. 4).

1 a-gàr ße, (2) a-na √ìr∫-∂su'en, (3) 1 a-gàr a-na √ìr∫-[NDiv.], (4) i-di-in: «10 gur de grain à Warad-

Sîn, 10 gur à Warad-…, donne!∞

KTT 319

Tablette très arrondie.

KTT 320

NOTE: la tablette était en cours de recyclage, complètement déformée par une poussée venant de la droite.
l. 3 ßu-ti-a sa-am-[s]i-za-re-[e].

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26

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

KTT 324

NOTE: il s'agit du bas de la face d'une tablette (l. 1'-3') avec sa tranche (l. 4'-6'); revers et côtés, brisés.
l. 2' lire a-lik* a-[ßà-meß]. Il s'agit d'âlik eqlim dont les corvées sont spécifiées ci-après: (3) lú-meß ßa giß-
t[ir*], «ceux qui s'occupent des peupleraies∞, (4') lú-meß nu-giß-[kiri^], «ceux qui font de l'hortillage∞.

KTT 328

l. 2' […]lú-tur* giß*-illuru […]

KTT 330

La tablette est complète.
Le côté comporte nettement la mention i*-ru*-bu*, ce qui doit la faire attribuer à l'entrée de Zimrî-
Lîm à Tuttul, attestée désormais par trois tablettes. Le mois n'est malheureusement plus contrôlable.

KTT 334

l. 3' 44 lú-meß sú°-bir’ (NE)

KTT 336

Ce n'est pas un texte d'exercice (Übungstext) mais un «document d'attente∞, caractérisé par sa forme aux
coins arrondis, son épaisseur et le peu d'écriture qu'il comporte. De nombreux exemples existent à Mari.
l. 1 [i-na u’ 4¿-kam x qa ninda 1] 1/2 qa bi-√la∫-tim
l. 2 [a-na] dumu-meß lah’ (DU-DU) (= lâsimum)
l. 3 [i-na] u’ 5-kam 1 qa ninda-ße 2 qa [k]aß-ús
l. 4

a-na ma-ar* ßi-ip-ri-im-ma igi lugal

«Le 4, x litre(s) de pain, 1 litre 1/2 de bière mélangée, pour les courriers; le 5, 1 litre de pain d'orge, 2 litre
s de bière de qualité courante, pour le messager également (-ma) au service du roi.∞
Le texte distingue soigneusement l'ambassadeur des simples porteurs de nouvelles. Cet emploi de -
ma = «aussi∞, sporadiquement attesté à Mari, devient ensuite la norme à Émâr, tout particulièrement dans les descri
ptions de terroirs.

KTT 344

Petite tablette arrondie, à la face bombée.
l. 5 Lire ia*-qú-bi-il. Ecriture par sandhi pour le ia-qú-ub-AN dans M.7428 iv.

KTT 345

Cf. les notes de Lionel Marti & Hervé Reculeau, NABU 2002/63 et 2002/64.

KTT 346

NOTE: ce texte très intéressant décrit des allocations de meules (dormantes) dotées de leur narkabum (meule mâle),
donc en état de marche, à des pâtres de bovins et à des gens qui dépendent d'eux. La structure est: (a) ina bît NP#, (
b) ina bît NPÏ ßa NP#. Les collations montrent que la structure est rigoureuse et non pas occasionnelle96. Les seules
variantes sont l. 10 et 11, que les cassures n'aident pas à bien comprendre. Il est vraisemblable que les chefs-
pâtres se servaient de ces meules pour la préparation des surplus de grain avec lesquels ils mettaient leurs bovins (de
s vaches pour le lait, ou simplement pour la reproduction) à l'engrais.
l. 1 1 na’-àr [i-na é puzur’-∂da-gan] (2) [l]ú*-[na-gad áb-há] (3) 1 na’-àr [i-na é NP] (4) 1 na’-àr i-
na
é ∂su'en*-a*-[ßa-ri-id] (5) ßa puzur’-∂da-gan
l. 6 1 na’-àr i-na é ßar-ru*-[um-n]é*-ri (7) 2 na’-àr i-na é [NP] (8) ßa ß[ar]*-r[u*-um-né-ri]
l. 9 1 na’-[àr i-na] é la-[a-mu-r]i*-im (10) 1 na’-àr i-na na-97[…] (11) 1 na’-àr igi*¿ zi-[…] (12) ßa zu-a-mu-
[ri-im
]
l. 13 9 na’-àr-há (14) qa-du-um na’na-ar-[ka-bi-ßi-na]
l. 22

ßa [……-ia (cf. l. 20)]

l. 24 lú i-d[a*-
l. 26 6 na’-àr qa-[du-um na-ar-ka-bi-/ßi-na]
l. 28 ßu-ti-a 2* (sic!) lú-na-gad áb-há

KTT 347

l. 2 ßu-ti-a ah*-mi-ia. Cf. KTT 121.
l. 7 Lire sans doute: a-na ia-<az>-ra-ah-il*.

KTT 348

Ce n'est pas une distribution de houes («Hacken∞)!

96. Pour cette raison, on est tenté d'assimiler les NP Lâ-Amurrim (l. 9) et Zû-

Amurrim (l. 12) et de considérer que «ZU∞ = «LA∞; les deux, d'ailleurs, signifient «appartenant à∞.

97. Faut-il supposer l'omission d'un é où trouver ici un nom de lieu?

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

27

KTT 349

l. 3 5 su dumu-meß ia-ah*-si*-
; cf. ARMT XVI. Le dieu Upi n'existe toujours pas malgré Dossin, «La préhistoire du dieu ˆp∞, BARB LX, 1974,
p. 221-234.
l. 8

√3∫* √lú∫-meß, (9) [i-nu-ma] n[i*-i]q* AN-[lim], (10) [k]i ∂da-gan, (11) ßu ba-an-ti-e-

meß = «3 hommes ont reçu (cet argent) de Dagan, au moment du sacrifice divin∞. Il y a un devin parmi eux. Les de
ux premiers devaient être des âpilum.
l. 12 Le grand étendard de Dagan de Tuttul était effectivement orné de motifs en ailes d'aigle: igi uri”-
kal* pa tiÒ

mußen

.

KTT 351

l. 1: La nomenclature est: nì-kasÔ | ba-ßi-tum | zi-ga

KTT 358

Lire : [i/a-na n]e-pa-ri-im

KTT 359

NOTE: il s'agit du bas d'une lettre, à laquelle il manque les 2/3 de la largeur; intervertir face et revers.
l. 1''

lu∫*-ßa-bi-il-ma […] (2'') ù 2 gín kù-babbar àm […] (3'') [a-na lú] mu*-hi*-

im […] (…; lacune indéterminable.)
l. 1'

√lu∫-ud-di-in […] (2') qa-du-um ku-[…] (3') sà-ra-tim* ta*-*-[ab-bi…] (4') a-na √lú∫¿ ma-Ωa-

r[i…] (5') x [o] x[…] (6') id-di-in* […]

Le texte devait traiter d'affaires du culte de Dagan de Tuttul. Remarquable est la mention d'un e
xtatique (cf. KTT 306: 5'), catégorie plutôt ignorée semble-t-
il à l'époque éponymale. La lettre comporte en outre un GA = qá, dont il existe des emplois éparpillés da
ns la correspondance éponymale.

KTT 372

NOTE: ce texte a fait l'objet d'une prépublication de M. K. dans MDOG 123, 1991, n°10. Je suis heureux de voir q
ue la suggestion que j'avais faite dans NABU 1992/35, de comprendre autrement son «Dein Kind sei das Zeichen!∞
a été reprise par lui (même si le renvoi est fait à Dietrich 1992 et van Soldt 1992), ainsi que ma compréhension de [ß
u-u]b-
ti
, l. 16, de NABU 1992/35, mais je maintiens néanmoins, l'ensemble de ma compréhension finale, qui a pour elle tan
t de parallèles, alors que, kâdum, «vorwerfen∞, sous la forme ú-ki-id, est bien peu connu.

l. 5

i-nu-ma qé ße-er-

tim : «au point du jour∞. Ce genre d'expression a été remarqué par C. Wilcke, Figurative Language, Londres 1987,
p. 77-102, à propos de u††êt, «un grain∞, c'est-à-
dire «un peu∞. Il est désormais bien documenté; cf. LAPO 17, p. 46, 385. Le sens métaphorique de serait ici celu
i de «fil∞ pour signifier «un peu de∞.
l. 7

a-li-ka-ma aß-ek-ka : je suis venu te faire visite (aß‘i-am-ka).

l. 18 [ú-pa]-qí-id-
ka
: il s'agit de l'envoi de la piqittum. À côté de l'usage du terme pour désigner l'entretien alimentaire des serviteurs
et travailleurs, il en existe un autre qui relève de la pure conduite sociale, voire de la politesse: on envoie un produit
d'entretien (en général de faible quantité) pour agrémenter la vie de son correspondant. Le roi, lui-
même, en bénéficie.
Je traduirais donc le texte ainsi: «C'est un fait bien connu: lorsque l'aurore poignait, tu étais chez toi; je s
uis venu te faire visite. Alors tu m'as dit: “Dès ton arrivée, donne-moi de tes nouvelles". Hé bien, çà va! Toi-
même, envoie-moi de tes nouvelles.
Autre chose: n'y trouve pas à redire, mais je n'ai pas encore affermi ma position98. Voilà pourquoi je n'ai
rien fourni. Non, n'y trouve pas à redire!∞
NOTE: le texte utilise le ∏ typique de Yahdun-Lîm, donc pourrait dater de ce roi.; cf. ci-dessus ad KTT 182.

KTT 373

l. 6

ni-ih-ma-tum ßum-ßa* (cf. autographie.)

l. 9 …ù munus-tur li-bur*-na-di-iß-ßu; il s'agit d'un NP bien connu et le texte n'est donc pas à corriger.
l. 10

ßa i-na za-al-pa-ah‹-[ma]

98. Vraisemblablement dans le palais. Ce genre d'excuse envers l'impatience des correspondants se retrouve

dans plusieurs lettres de Mari.

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28

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

NOTE: 1. ce petit billet a une grande importance en ce qu'il fait mention d'un événement historique pour l'instant i
nconnu des lettres de Mari: la ville de «fiinarrah∞ aurait ainsi été pillée et une petite fille du nom de Nihmatum s'en
serait retrouvée déportée à Tuttul.
Où se trouvait cet endroit? On connaît par A.2142, lettre de fiawalis, généralissime d'Eluhut, le récit de l'at
taque de la ville de ßi-nu-ur-hi-
na
‹, lieu dépendant de Zuzu (Sussu), par les rois d'Andarig et de Kurdâ. La ville était défendue par des troupes de S
ussu et de Hâya-abum et ne se trouvait, d'après ce document, pas très loin de fiubat-
Enlil99. Ces toponymes apparemment d'origine hourrites sont susceptibles de grosses variations phonétiques, ce qui
expliquerait en l'occurrence les différences de vocalisation ou de forme (absence de la désinence en -
na) entre les deux toponymes. On devrait chercher la bourgade dans une zone de peuplement hourrite, du côté du Îû
r-
®Abdîn. Il est possible que l'événement ait été lié aux prodromes de la réinstallation des princes hourrites à la fin du
RHM dans les villes du piémont sud du Îûr-®Abdîn, à Aßnakkum (fiadum-adal) ou à Burundum (Adal-
ßenni) par exemple.

2. Les deux jeunes filles dont il est ici question doivent se retrouver d'une façon ou d'une autre dans les list

es du Harem éditées par N. Ziegler, FM IV, mais elles ne semblent pas être énumérées de façon contiguë, ce qui en p
ermettrait une identification sûre.

3. Le fait que la correspondance de Sumhu-

rabi ait été retrouvée à Tuttul dont il a été apparemment le dernier gouverneur pour l'époque éponymale, alors qu'au
tout début du règne de Zimrî-
Lîm il se voit confier l'administration de la très importante Saggâratum, devrait indiquer que c'est lui qui a ouvert le
s portes de Tuttul aux envahisseurs. Apparemment, d'après KTT 374, il ne semble pas avoir été très satisfait de la fa
çon dont il était traité par le pouvoir central.

KTT 374

l. 6

ù la-mì-ka-ma* √2∫ lú 3 lú (7) ßa-pí-†ú a*-ßa-ri [ú]ß*-bu (8) [pa]-na*-nu*-um ßa é* ú[ß*-bu] (9) […ß]a¿*-

pí-
†[ú
…] (2 l. sur la tranche, 9 l. sur le revers, 1 l. sur la tranche, soit un total de 12 l.) = «Depuis trois ans pleins (ûmum
est ici un locatif), je suis en poste à Tuttul (ßa-ak-na-ku* est sûr). Or, avant toi-
même, 2 à 3 ont été ici gouverneurs. Jadis, le gouverneur était un homme qui habitait une maison…∞
NOTE: c'est une singulière idée que d'avoir voulu retrouver ici le titre de m™kum, toute considération sur la pertine
nce de l'existence d'un tel titre à Ébla mise à part! Pour lami-
ka
, cf. simplement ARM IV 51: 15, cité d'ailleurs CAD L, p. 53. Pour la succession des gouverneurs à Tuttul, voir P.
Villard, Amurru 2, p. 87-91 (sa conclusion sur le statut de ßâpi†um de Sumhu-rabi est confirmée).

KTT 375

l. 3

um-ma ∂en-líl*-i-pu-úß; cf. d'ailleurs l'autographie. Un «Sîn-

îpuß∞ n'existe pas à Mari. Tous les exemples de l'anthroponyme se réfèrent au même personnage de la suite d'Asqû
dum, qu'il appelle son «père∞. L'hostilité portée aux deux personnages par Bannum (ARMT XXVI 5 & 6) vient exp
licitement du fait qu'ils appartenaient tous les deux aux serviteurs de Yasmah-
Addu. Il s'agit donc d'une lettre envoyée par Enlil-îpuß à Yasmah-
Addu au moment où ce dernier était en déplacement à Tuttul et qui, contrairement à l'usage, n'a pas été emportée po
ur être archivée à Mari.
l. 5 P.-ê.: [a]ß-ßum giß-[…]. La dernière ligne de la lettre se terminait par be-lí li-
[…] une des innombrables formules, sans doute, par lesquelles le serviteur s'en remet à la décision de son maître.

KTT 376

De ce document d'un déchiffrement difficile nous reproposons la lecture suivante, sans marquer les divergences d'av
ec l'édition.
(1) a-na †à-ab-pa-[lu-ßu]100 (2) qí-bí-ma (3) um-ma e-tel-pi’-∂utu (4) aß-ßum giß-tùn qa ù pa*-* *-
ti*101 (5) aß-ßum munu’ ù lú-√ße∫*-[s]ar*102 (6) aß-ßum uzu dè-[dè]-ga*103/ ù ku-up-ri*104 (7) aß-

99. Cet épisode serait à ramener au pillage du libbu-mâtim dont il est question au KTT 286.

100. La lecture de ce NP se prête aussi bien à †à-ab-√e∫-[li-um-ma-ni-ßu] comme me le signale D. Ch.

101. L'interprétation de M. K. de ¤gín comme une quantité de mesure «Sekel∞ serait totalement inédite. E

n revanche, il y a ici mention des deux sortes de hache attestées à Mari, l'une pour fendre, l'autre pour équarir, soit l
e pâß qadûmim et le pâß nêti, pour lesquelles voir réf. dans J.-M. D. LAPO 18, p. 577b-578a. La séquence giß-
tùn qa est sans doute une notation abrégée de la première expression. Le TI de la l. 4 est écrit très loin sur le revers et
représente le dernier signe copié pour la l. 13.

102. La notation L∏:fiE-sar doit correspondre à celle attendue de ße-lú-

sar = kisibirrum, «coriandre∞: bon exemple de notation en désordre d'une expression idéogrammatique.

103. Le GA apparaît loin sur le revers.

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2004

LES DOCUMENTS DU TELL BI'A

29

ßum síg si[gÌ …]-/ra* […] (8) aß-ßum ta*-a[m*-ri-ri]105 (9) aß-ßum x-[…] (10) aß-ßum i-x-x (11) aß-ßum ha*-bu*-
da*106 (12) ßu-b[i]-lam (13) a*-m[i*-nim] (14) t[a*-ka-a]l*-la*-ßu* (15) áß*-ta*-pa*-a[r*-ku]
(16) aß-ßum tu-up-ßi-ki107

= «Relativement à A, B… N, envoie-les; pourquoi le refuses-tu? Voilà que je t'ai écrit.∞

Dans sa lettre l'intendant Etel-pî-
fiamaß rappelle une liste d'items réclamés, non livrés. Cette lettre n'est pas un mémorandum. Si elle se limitait à une
ou à deux mentions d'objets après aßßum, elle représenterait un type banal de lettre d'affaire entre deux fonctionnaire
s. C'est l'accumulation des choses réclamées qui lui donne son caractère inédit.

KTT 377

Il ne s'agit ni d'un brouillon (Entwurf), ni d'une tablette d'exercice; c'est une lettre normale.
(l. 1-3 = salutations) (4) ki*-m[a* 1-ßu 2-ßu aß-pu-r]a*-ku*-[nu-ßi] (4') ti-de-√e∫* √ù* a*-na*∫ mi-
nim
(5') it*-ti*-<ia> √at∫-ta ù a-hu-k[a] (6') la ta-la-ka-n[im] (7') ù lú-meß ßa pa-an-n[u-um] (8') it-ta-la-[ku-
nim
] = «Vous savez que je vous ai écrit à plusieurs reprises; alors, pourquoi je venez-
vous pas avec <moi>, toi et ton frère? Or, les gens qui me venaient précédemment…∞

KTT 378

Tablette de lettre recyclée, dont des fragments d'expression apparaissent encore.

KTT 379

Il s'agit de l'édition d'une incantation hourrite parallèle à une autre retrouvée à Mari. La transcription a ce
pendant quelques divergences par rapport à l'original que l'autographie reflète pourtant bien:
l. 6

pí-il-le pa-°lu-ru {X}

l. 7

pu-uh-ßu-úß-ße*-ne-el*

l. 8

ha-ri* úß-ha-lu-ru-ru*

KTT 382

Cf. Chronique… 2, p. 170-172.

NOTE CONCLUSIVE: en définitive, Tuttul nous a livré (a) des documents au rebut, de l'époque antéri
eure à la babylonisation; (b) au moins deux documents (mais pour de simples raisons paléographiques!)
pourraient être attribués à Yahdun-
Lîm; (c) après un hiatus de plusieurs années, on trouve des documents éponymaux qui paraissent en nom
bre, somme toute, fort réduit: beaucoup aurait donc été perdu, à en juger par les maigres restes de la corr
espondance. Il n'y a ainsi pas une seule lettre de Samsî-
Addu et un seul document est attribuable à Yasmah-
Addu. Il reste à expliquer pourquoi certains éponymes ne sont pas attestés: il a pu y avoir de graves prob
lèmes locaux, voire une perte momentanée de Tuttul par le RHM. Vu la carrière de Sumhu-
rabi et d'Ikßud-appa-
ßu, ultérieurement, il est sûr qu'ils se sont ralliés au nouveau roi et c'est même certainement le dernier go
uverneur de Tuttul qui a ouvert les portes de sa ville à Zimrî-
Lîm. Il est possible que ces dignitaires soient partis avec leurs papiers en quittant leur poste.
Mais le plus étonnant est de constater l'absence de toute archive de l'époque de Zimrî-
Lîm, mis à part les trois textes qui mentionnent son «entrée∞. Manifestement La.nasûm, son représentan
t personnel, n'habitait pas dans le palais du RHM, ce qui est normal (de la même façon la correspondanc
e adressée à Bahdî-Lîm n'a pas non plus été retrouvée dans le palais royal), et les lettres de Zimrî-
Lîm seront donc trouvées un jour dans sa maison particulière; de la même façon manquent celles de Yaß
ûb-Dagan ou Yakbar-
Dagan (cf. LAPO 16, p. 523) qui devaient donc être plutôt des dignitaires religieux ou des chefs des bour
geois/marchands, habitant leurs propres maisons ou le bît âlim (ou quelque soit son équivalent). Il est do
nc possible que les archives d'État aient été dans le grand temple de Dagan ou dans les maisons privées d

104. Les deux livraisons sont complémentaires si la viande est envoyée dans des paniers étanchéifiés grâce à

du bitume. Pour cette technique de transport de viande cf. G. Ozan FM II, 151-154.

105. Pour les marmites tamrîru, cf. ARMT VII, p. 181.

106. Pour la mention du hapûtum à Mari, cf. ARMT XXI, p. 302, n. 7.

107. Il s'agit d'un item oublié rajouté à la dernière minute; cette sorte de codicille est assez fréquente à Mari

. Noter qu'il est écrit dans le sens contraire à ce qui est normal pour la fin d'une lettre.

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30

JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98

e dignitaires locaux. Ce qui avait été le «palais de Tuttul∞ sous le RHM était certainement abandonné so
us le règne de Zimrî-Lîm. Sans doute le palais a-t-
il été brûlé au moment de la grande rébellion des Benjaminites, voire même avant, lors d'une contre-
offensive des armées du RHM dont nous ne sommes pas informés, lorsque les Bédouins bensim'alites et
benjaminites descendaient l'Euphrate.
Nous ne savons pas d'ailleurs non plus quel était exactement le statut de la ville sous Zimrî-
Lîm (il y a des problèmes pour la chronologie interne des lettres de La.Nasûm et si ce dernier est clairem
ent un hazzannum, nous ne voyons pas bien auprès de quel pouvoir local il était mandaté, un «roi∞ ou l'
administrateur du grand temple? Cf. LAPO 16, p. 158-
159). Lorsque le roi de Mari passe dans la région, sur la route qui devait le mener jusqu'à Ugarit, il ne dit
pas qu'il s'y arrête. En amont de Tuttul commençait, alors, la zone sous contrôle d'Alep

108

et il semble

qu'en un point précis, bien repérable pour les contemporains mais qui ne nous a pas été clairement défini

109

, on reconnaissait le point de passage d'un dominion à un autre.

Bibliothèque d'Assyriologie, Collège de France,

52 rue du Cardinal Lemoine F-75005 Paris

108. Cf. dans Amurru 3, p. 171-172 la définition de la région ente Tuttul et Émâr.

109. Cf. la note de L. Marti, «fiûlûtum∞, NABU 2005/49.

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JEAN-MARIE DURAND ET LIONEL MARTI

[RA

98





























KTT 318 (face)

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