Karolina Pełka
De la solitude
l'essai de Michel de Montaigne
Les Essais, comme Michel de Montaigne, leur auteur les appella des livres de bonne foi , ce sont courts poèmes parlants de divers aspects de la vie humaine. On y trouve par exemple des textes comme : De l'institution des enfants (chapitre XXVI), De l'amitié (ch.XXVIII), De la solitude (ch.XXXIX), De la cruauté (ch.XI), De la vanité (ch.IX), De l'expérience (ch.XIII) . Il y a beaucoup d'expérience personelle de l'auteur. Tous les essais rapportent à la vie politique du XVIe siècle, à la vie personnelle de Montaigne etc. Les Essais sont pleins de pensées philosophiques, de considérations sur la vie humaine et sur la nature de l'homme. En 1580 parurent les deux premiers livres des Essais (écits à partir de 1571), ils parlent surtout de l'auteur. Dans le premier livre on trouve l'essai De la solitude (ch.XXXIX). Il est très intéressant, car après sa lecture on a l'impression d'avoir connu un peu l'esprit de Michel de Montaigne. Par ses réflexions sur la solitude on entre dans son système de la compréhension du monde.
Cet essai est (on peut dire) composé de quatre parties. Il est facile de les distinguer grâce aux exemples cités par de Montaigne. Nous pouvons constater que c'est une représentation des étapes de la vie de l'auteur. Sa vie adulte était assez difficile et triste. Il perdit cinq filles, son père fut atteignit de la maladie de la gravelle, à cause de laquelle il mourut assez jeune. Son mariage n'eut pas une grande importance dans sa vie affective. Il décida de voyager pour connaître le monde et réfléchir sur lui-même. Toutes ses méditations nous retrouvons dans l'essai De la solitude .
Dans la premier partie il essaie de convaincre un lecteur que nous pouvons tous vivre sans compagnon. Sa pensée est présentée comme un dialogue intérieur. Il y dit que lorsque nous choisissons ou nous sommes forcés à vivre seuls, tout dépend de nous-même. En assurant que l'homme n'a rien à perdre s'il a soi-même, il explique qu'il faut devenir autonome, qu'il ne faut pas être dépendant de personne mais se sentir à l'aise avec soi-même : (...)Il faut avoir femmes, enfants, biens, et surtout de la santé(...) mais non pas s'y attacher en manière que notre heur(*bonheur) en dépende(...). On y lit aussi une constatation que chacun devrait être préparé à la vie en solitude ou au moins savoir trouver une place intime pour y découvrir son intérieur. En citant l'idée principale de cette partie : La vertu se contente de soi, on peut la resumer avec la constatation, que l'âme d'un homme est indépendante, alors on ne devrait pas craindre la solitude.
Le deuxième partie c'est une sorte de morale : (...)La solitude me semble avoir plus d'apparence(*vraisemblance) et de raison à ceux qui ont donné au monde leur âge plus actif et fleurissant(...). Dans cette phrase il répète son idée de ne pas s'habituer aux autres. En outre, il dit que la souffrance de nous-même est plus grande quand nous voyons aussi la souffrance, la peine et la peur de nos proches. Il n'est rien si dissociable et sociable que l'homme : l'un par son vice, l'autre par sa nature.
La trosième partie c'est une continuation de la pensée de la première : il faut que nous commencions à vivre pour nous-même, profitions finalement de notre libre arbitre et allions à la retraite (cela signifie que toute notre vie nous avons travaillé pour autrui). L'auteur constate encore une fois que la plus grande chose du monde, c'est de savoir être à soi et de n'épouser rien que soi. Michel de Montaigne cite Quintilien, rhéteur et pédagogue latin : Rarum est enim ut satis se quisque vereatur pour confirmer sa thèse sur la nécessité du travail pour soi-même.
Et enfin, la dernière partie de l'essai, c'est une autoprésentation de l'auteur. Il y parle en première personne et décrit lui-même en parlant directement de ses émotions. D'après ses propres expériences, le poète nous instruit que ceux, qui s'engagent moins à la vie, qui sont moins actifs, ont plus de tendances à vivre seul. Par ces réflexions personnelles on apprend qu'il est plutôt renfermé et patient, qu'il n'a pas peur de la mort, de la maladie et de la pauvreté.
Michel de Montaigne était un homme indifférent de l'extérieur mais très sensible en plein coeur. Ses méditations sur la solitude sont si profondes, car il avait horreur de la cruauté et de l'injustice humaine, il comprenait que l'homme fait beaucoup de mal aux autres et en effet il préférait vivre seul. La mentalité de son temps : un idéalisme platonicien le déterminait si fort qu'il ne tenait pas à sa propre bonheur. Il voulait vivre seul, car il savait qu'il va mourir bientôt à cause de sa maladie mortelle. Cette approche de la mort met Montaigne sur les chemins de sa vie et de son moi.
Bibliographie :
Textes :
Michel de Montaigne, De la solitude [dans :] Essais, livre premier, extraits ,Nouveaux Classiques Larousse, France, 1972
Michel de Montaigne, De la solitude [dans :] Essais, livre premier, Galimard, Paris, 1973
Études :
Montaigne, Essais, livre premier, extraits, Nouveaux Classiques Larousse, France, 1972, p.9-19
ibidem., p.85-91
Françoise Charpentier, Essais Montaigne, Hatier, Paris, 1979
sites : http://www.chateau-montaigne.com/bio.php (selon l'actualisation du 14.IV.2007)
Montaigne «Essais, livre premier, extraits » Nouveaux Classiques Larousse, France, 1972
Montaigne « Essais, livre second, extraits » Nouveaux Classiques Larousse, France 1972
Montaigne « Essais, livre troisième, extraits » Nouveaux Classiques Larousse, France 1973
ibidem. (live premier,extraits), p.86
Michel de Montaigne, Essais, livre premier, Galimard, Paris, 1973
ibidem., (live premier,extraits), p.88
ibidem., (édition Galimard) p. 536
ibidem.(live premier, extraits), p.89
ibidem., (live premier,extraits), p.88
ibidem.,p.89 traduction: Il est rare en effet qu'on se respecte assez soi-même
Françoise Charpentier « Essais Montaigne », Hatier, Paris, 1979 , p.29
ibidem.,p.53