· Barbara A. Szmyt ·
2007.05.22.
HLF XVI
Sujet:
Las, o est maintenant ce mépris de Fortune? de Joachim du Bellay comme un pome paradoxal o l'auteur est inspiré par la perte d'inspiration.
Joachim du Bellay était un humaniste français de XVIe sicle et l`un des membres de la célbre Pleade. Les Regrets, son recueil de pomes a été écrit Rome de 1553 1557 et a été publié Paris en 1558. Jusqu'ici du Bellay était connu pour avoir écrit L'Olive et Défense et Illustation de la langue française (publiés en 1549). Les Regrets, sauf l'introducion, ne sont composés que de sonnets en alexandrin (en nombre de 191) et montrent une rupture avec ce qui l'auteur pratiquait autrefois.
Le sonnet „Las, o est maintenant ce mépris de Fortune?“ est le sixime pome du recueil, c'est un témoignage d'un doute aux compétences du pote.
Dans ce travail l'auteur veut montrer comment dans le sonnet de du Bellay la soumission au quotidien et la perte d'inspiration poétique sont-elles présentées, puis l'auteur va se concentrer sur l'aspect de l'irréversibilité de cette perte pour enfin arriver au mystre et la conception de la poésie.
Dans le sonnet le plus visible c`est l'annonce d'une perte d'inspiration poétique. On peut l'observer par l'utilisation des anaphores de l'expression „o est“ et „o sont“ dans la premire partie du pome qui montrent le ressort d'une tristesse et d'un regret.
Le sentiment d`une soumission au quotidien se base sur le jeu des opposition entre jadis et maintenant. Les quatrins sont bien différents des tercets. Le pome est divisé en deux parties qui se correspondent exactement: la premire composée des quatrins comprend cinq phrases intérrogatives qui se commencet par l'anaphore „O“ (mme si cette question n'est pas directement exprimée dans tous les vers) et la seconde, constituée des tercets, est formée pas cinq phrases déclaratives qui justifient chacune des premires phrases. Les phrases interrogatives présentent le passé, la vie et les sentiments d'autrefois autant que les réponses informent les lecteurs du présent, de la disparition des comportements annoncés au début. La perte d'inspiration poétique est directement expirimée par les mots: „O sont ces doux plaisirs, qu'au soir sous la nuit brune / Les Muses me donnaient?“ et la réponse répte le personnage de Muses en donnant l'explication que l'inspiration s'est enfuit du pote. Le sentiment de la perte est-il aussi renforcé par l'utilisation dans la deuxime phrase négative (le 13 vers du sonnet) une forme emphatique.
De plus, une perte d'inspiration se voit dans les rimes et le choix des verbes. Tous les rimes sont suffisantes ce qui est expliqué par l'impossibilité d'inventer les rimes riches. Quant au choix des verbes, les premires sept phrases sont construites avec le verbe tre, les phrases négatives avec le verbe avoir et la fin du sonnet est une phrase déclarative avec un verbe du mouvement: s'enfuient. L'utilisation de ce dernier verbe n'est pas faite par hasard, ce verbe montre bien une dépossession de quelque chose d`important que pote possédait auparavant. C'était un passé heureux et créatrice, ce que l'on peut observer dans la multidude des compléments du nom dans la premire partie (honnte, doux) et qui établissent un grand écart entre les jours passés et d'aujourd'hui.
Le deuxime sujet abordé sera l'aspect d'une irréversibilité de la perte poétique. Dans le sonnet entier on observe une rupture de rythme dans les phrases minimales (analysées au-dessus). L'absence et l'impossibilié de retour au passé est exprimé par l'emploi particulier des déterminants. Dans les phrases qui se renvoient aux jours passés le pote utilise les déterminants démonstratifs (ce, cet, cette et ces). Pourtant dans la deuxime partie on voit l'emploi des déterminants possesifs. Cette opération a pour but de montrer que les choses, les sentiments qui correspondent aux démonstratifs appartiennent un passé révolu et il n`est pas d'y revenir.
L'irréversibilité du manque d'énergie créatrice se traduit aussi par une liaison nette établie par une subordonné relative „qui soulait tre maître de soi“ qui complte coeur et forme une opposition claire avec la phrase dans laquelle elle est enchâssée: „mon coeur (…) est serf de mille maux et regrets“.
Au cours du sonnet on observe un raccourcissement des phrases, au début les phrases sont assez longues et la fin les phrases sont construites d'une manire facile voire élementaire.
Le dernier thme abordé est le mystre et la conception de la poésie. Dans le sonnet de du Bellay se trouve bien des connotations qui se renvoient au mystre et la mythologie. Juste dans le premier vers du pome on voit le mot „Fortune“ qui est une personnification antique du Sort, du destin. Un peu plus loin l'auteur utilise une périprhase et, en mme temps, une métaphore „rivage écarté“ qui désigne l'Hélicon - un endroit o demeurent les muses. En utilisant les mots „danser aux rayons de la Lune“ on observe que le pote est inspiré d'Horace: „Déj Vénus de Cythre conduit les danses sous la lune“. L'empoi des éléments mythologiques dans ce pome donne au texte un peu de douceur.
Au cette insertion des notions et des métaphores mythologiques est lié la conception de la poésie. Selon l'auteur la poésie est immortelle et illimitée. Du Bellay est inspiré par Platon (ce qui était typique pour les oeuvres de XVIe sicle) et travers les vers de son pome il révle que l'inspiration est un foudre qui induit la souffrance et cet état est normal pour le pote.
Paradoxallement on obtient une situation o l'auteur dit explicitement qu'il a perdu l'inspiration poétique toutefois en mme temps le lecteur apperçoit que la réalité est bien différente. Le pote fait semblant d'tre inert et soumis au quotidien, de ne pas avoir de forces vitales pour écrire mais en analysant le texte on déduit que c'est seulement un jeu poétique.
Bibliographie:
V.-L. Saunier, Du Bellay, tome II, Hatier, 1979, p. 32-40
(dernire modification 20 mai 2007)
Joachim du Bellay, http://fr.wikipedia.org/wiki/Joachim_du_Bellay (dernire modification 20 mai 2007)
V.-L. Saunier, Du Bellay, tome II, Hatier, 1979, p. 32
V.-L. Saunier, op.cit., p. 32
ibid., p. 33
ibid., p. 35
V.-L. Saunier, op.cit., p. 37
ibid., p. 39
ibid.
ibid., p. 40
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