Introduction 29
avoir conscience des determinants de 1'influence sur ses jugements ou ses etats internes et peut donc les attribuer a tort a une cause saillante dont il a conscience, comme cela est le cas dans les recherches sur la fausse attribution par exemple. Les recherches qui ont ete realisees dans cette optique ont porte sur differents champs de la psychologie sociale tels que les attitudes, les stereotypes, la formation d'impressions etc. Des recherches recentes ont pennis de montrer que les attitudes par exemple peuvent etre activees en dehors du champ de la conscience et que cette activation se pro-duit plus rapidement lorsqu'elle est non-consciente que lorsqu'elle passe par 1'attention consciente. C'est pour cette raison que Bargh se refere a la notion de perception implicite par opposition a la perception explicite a laquelle s'est refere Kiblstrom (1987, cha-pitre 1). On retrouvera cette distinction chez Greenwald et Banaji (1995, chapitre 8) qui preferent parler de cognition implicite plutót que de cognition non consciente ou automatique, afin de tirer tous les benefices de 1'etude et des methodes de recherche de la memoire implicite.
Avec Channouf et Rouibah (1995, chapitre 7), on reste dans le domaine de la psychologie sociale et le para-digme de simple exposition subliminale compare a l'exposition supraliminale a pour objectif de permettre de comprendre la naturę des effets d'influence obser-ves en subliminal sur des jugements sociaux. Channouf et Rouibah se proposent de montrer que la seule proximite temporelle entre deux stimulus n'ayant aucun lien suffit a transferer 1'effet d'exposition percep-tive d'un stimulus-amorce au stimulus-cible qui lui a